Recours contre le projet d’hôpital Grand Paris Nord

Comme conseillère départementale, avec les syndicats SUD Santé AP-HP, la CGT, le collectif Inter-Hôpitaux, le collectif Inter-Urgences, le collectif « Pas ça, pas là, pas comme ça » et plusieurs personnes physiques nous venons de déposer des recours en excès de pouvoir au Tribunal Administratif de Paris, pour contester la déclaration d’utilité publique du futur Hôpital Grand Paris Nord de Saint-Ouen.

Ce projet qui prévoit la fusion des hôpitaux Bichat-Claude Bernard (Paris XVIIIème) et Beaujon (Clichy, Hauts-de-Seine) en un même établissement à Saint-Ouen, est, dans sa version actuelle, largement sous-dimensionné avec 32,6 % de lits en moins, soit 305 lits.

En effet, les établissements Beaujon et Bichat comptaient, en 2020, 1.336 lits permanents au total selon la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DRESS). Le projet de Saint-Ouen Grand Hôpital Nord, quant à lui, ne prévoit actuellement que 941 lits, auxquels s’ajoutent 96 lits complémentaires déjà installés et équipés, utilisables en cas d’affluence.

Pour cacher cette perte de lit l’AP-HP annonce la création d’un hôtel hospitalier privé, pouvant accueillir 150 patients avant ou après leur prise en charge et ne nécessitant pas de suivi.

Avec ces lits d’hôtel en plus l’ Assistance Publique Hôpitaux de Paris (AP-HP) annonce ainsi un projet à 1.303 lits. Comptabiliser un hôtel hospitalier privé dans les lits d’hôpitaux publics est une hérésie. Ces lits n’ont rien à voir avec des lits d’hôpitaux, tant nécessaire pour les populations de ce territoire. Ainsi l’AP-HP communique sur une augmentation de la capacité hospitalière, en évoquant ce dernier chiffre qui compte de nombreux lits non médicalisés, sans tenir compte des besoins réels sur ce territoire qui a payé un lourd tribut lors de la période du covid.

Et même si cela était vrai, les 1303 lits annoncés par l’AP-HP ne seraient pas suffisant au vu de la croissance démographique prévue à Saint-Ouen et dans ses alentours pour répondre à la demande de soins.

Pour la seule ville de Saint-Ouen, en lien avec les projets immobiliers en cours sur la ville, nous allons vivre une augmentation de près de 11.600 habitants à l’horizon 2030, soit 22 %.

Nous ne pouvons accepter qu’un projet évalué aujourd’hui à 1,278 milliard d’euros, ne prennent pas en compte les besoins qui vont exister demain sur ce bassin de vie.

Dans ce sens nous appelons chacun-e à poursuivre la mobilisation et continuons d’exiger un moratoire sur ce projet.

Vous trouverez ci-dessous le recours déposé et le communiqué du comité de défense Bichat-Beaujon

Le sport n’est pas une marchandise!

« Pour nous, le Red Star est un bien commun qui ne peut être sacrifié sur l’autel du profit. Nous appelons l’ensemble des supporteurs du Red Star et les amoureux du ballon rond à travers le pays à bloquer la vente et à se mobiliser pour faire de ce combat un combat national contre le football business et défendre une autre vision du football » Collectifs Red Star Bauer.

Ce cri a lieu suite au rachat par le fonds de pension américain 777 du Red Star.

Beaucoup regardent avec inquiétude ce qui se passe à l’AS Nancy-Lorraine et aux Girondins de Bordeaux, deux clubs rachetés par des fonds étrangers et qui connaissent une grave crise sportive. 777 Partners est aussi propriétaire d’autres clubs : le Genoa (Italie), le Standard de Liège (Belgique) et le Vasco de Gama (Brésil). La crainte est que les jeunes pousses locales soient utilisées par ses autres clubs, dans une sorte de logique de mutualisation et que la logique d’initiation soit mise de côté.

Car ce club doit continuer à prôner les valeurs de solidarité, de paix et de fraternité, accueillir des jeunes audonien-ne-s, je vous invite à signer la pétition ci-dessous:

777 partners hors du Red Star

Au cours de ses 125 années d’existence, le Red Star a connu la gloire, l’engouement populaire, mais également des naufrages et de nombreuses désillusions. Cette histoire chaotique en fait un club atypique qui évoque à tous les amoureux du ballon rond qu’un autre football est encore possible. Or, cet espace hors du temps, hors de la modernité est menacé par la volonté de rachat du club par le fonds d’investissement américain 777 partners.

Le 6 avril dernier, nous apprenons avec stupéfaction par le biais d’un communiqué laconique l’entrée en négociations exclusives entre Patrice Haddad, actuel propriétaire majoritaire du club et un fonds d’investissement basé dans un paradis fiscal dirigé par Josh Wanders déjà propriétaire ou actionnaire de clubs au Brésil, en Belgique, en Espagne ou en Italie.

Le football français est devenu pour ces prédateurs financiers un nouvel El Dorado. La construction de clubs affiliés s’impose aux quatre coins du globe comme le nouveau modèle économique en vogue permettant de piller des centres de formations, de spéculer, de multiplier les transferts et les transactions douteuses entre clubs franchisés. Pendant ce temps, les autorités du football ne s’expriment pas et ferment les yeux. Ce modèle opaque se traduira inévitablement par des conflits d’intérêts. Le pouvoir législatif doit réagir et s’emparer de cette question !

Pour nous, le Red Star est un bien commun qui ne peut être sacrifié sur l’autel du profit. Nous appelons l’ensemble des supporteurs du Red Star et les amoureux du ballon rond à travers le pays à bloquer la vente et à se mobiliser pour faire de ce combat un combat national contre le football business et défendre une autre vision du football.

Premiers signataires :

Associations de Supporters

  • Tribune Rino Della Negra (Saint-Ouen)
  • Collectif Red Star Bauer (Saint-Ouen)
  • Red Star Fans (Saint-Ouen)
  • Red Kaos (Grenoble)

Sportifs

  • Jérémy LABOR (Ancien joueur du Red Star)
  • Samuel ALLEGRO (Ancien joueur du Red Star et ancien délégué UNFP)
  • Fode KEBE (Ancien joueur du Red Star)
  • Vincent FOURNEUF (Ancien joueur du Red Star)
  • Bachibou KOITA (Ancien joueur du Red Star)
  • Mohammed DIAKITE (Ancien joueur du Red Star)
  • Elysée M’BANZA (Ancien joueur du Red Star)
  • Jérémy GAZEAU (Ancien joueur du Red Star)
  • Loïc GHILI (Ancien joueur du Red Star)
  • Christophe  HAGUY (Ancien joueur du Red Star)
  • Julien CARLES (Ancien joueur du Red Star)
  • Ibrahima TOUNKARA (Ancien joueur du Red Star)
  • Alhaji BALDE (Ancien joueur du Red Star)
  • Youssouf DAO (Ancien joueur du Red Star)
  • Yannick BERTHIER (Ancien joueur du Red Star)
  • Massire KANTE (Ancien joueur du Red Star)
  • Red Star Olympique Audonien – section boxe

Soutiens culturels et artistiques

  • 8’6 CREW  (musiciens)
  • GONNA GET YOURS  (musiciens)
  • John King (écrivain)
  • Les Ramoneurs de Menhirs  (musiciens)
  • LORAN Berurier Noir (musicien)
  • Zerocalcare (auteur de bandes dessinées)
  • Kris (Scénariste de bandes dessinées)
  • Steeve TIENTCHEU (comédien)
  • Virginie DESPENTES (écrivaine et réalisatrice)
  • CASEY (musicienne)
  • Les éditions LIBERTALIA (maison d’édition indépendante)
  • Philippe BONNOT chanteur du groupe Two Tone Club (musicien)
  • Gilles ROCHIER (auteur de Bandes dessinées)
  • SPORTO KANTES (musiciens)
  • CHERIBIBI (revue de culture populaire)
  • Benoït HEIMERMAN (éditeur)
  • REMEDIUM (auteur de Bandes dessinées)
  • HAZEM (animateur de la salle Le Molotov)
  • Pierre-Louis BASSE (écrivain et journaliste)
  • Philippe GARGOV (auteur, membre du collectif Les Dé-managers)
  • Damien DOLE (journaliste chez Libération)
  • Jérôme LATTA (rédacteur en chez Les Cahiers du football)
  • Los Tres Puntos (musiciens)
  • Éric Hazan (éditeur de la maison d’édition La Fabrique)

Mouvements sociaux et personnalités politiques

  • Marie-George BUFFET (Députée de Seine-Saint-Denis et ancienne ministre des sports)
  • Stéphane PEU (député de Seine-Saint-Denis)
  • Olivier BESANCENOT (militant et ancien Porte parole du NPA)
  • Cécile CUKIERMAN (sénatrice de la Loire et conseillère  régionale Auvergne Rhone Alpes)
  • Eric Piolle (Maire de Grenoble)
  • Eric COQUEREL (député de Seine-Saint-Denis)
  • Jean-Luc MELENCHON (Député des Bouches-du-Rhône et candidat à la Présidentielle 2022)
  • Clémentine AUTAIN (Députée de Seine-Saint-Denis)
  • François RUFFIN (journaliste, essayiste, documentariste et député de la Somme)
  • Benoît HAMON (ancien ministre délégué à l’ESS et ancien ministre de l’Éducation Nationale)
  • Henri LELORRAIN (ancien élu au sport de la Ville de Saint Ouen)
  • Fabien ROUSSEL (député du Nord et candidat à la Présidentielle 2022)
  • Association Bondy AUTREMENT (association)
  • Annick COUPE (porte parole d’Attac France)
  • Raphaël PRADEAU (porte parole d’Attac France)
  • Jean-Batiste EYRAUD (porte parole Association Droit Au Logement)
  • Simon DUTEIL (co-délégué général de l’Union syndicale Solidaires)
  • Eric BEYNEL (ancien porte-parole de Solidaires)
  • Benoît TESTE (secrétaire général FSU)
  • FSU (syndicat)
  • Fédération Sud Santé Sociaux (syndicat)
  • SNEP-FSU (syndicat)
  • Philippe VILLECHALANE (porte parole de l’APEIS)
  • L’aprèsM (plateforme d’entraide citoyenne des quartiers nord de Marseille)
  • Kamel GUEMARI (syndicaliste et animateur de l’aprèsM)
  • Sud Industrie Francilien (syndicat)
  • Philippe SULTAN (membre de la Fondation COPERNIC)
  • Didier BOURGUOIN (trésorier national adjoint de la FSU)
  • Ronan Evain (directeur de Football Supporters Europe)
  • Yasmina Kettal (collectif inter urgences)

Personnalités académiques

  • Pierre BARTHELEMY (Avocat de l’Association Nationale des Supporters)
  • Nicolas HOURCADE sociologue spécialiste des supporters de football
  • Pierluigi SPAGNOLO (auteur de « I ribelli degli stadi » et de « Contro il calcio moderno »)
  • Cyril POCREAUX (rédacteur en chef adjoint de Fakir)
  • Mickaël CORREIA  (journaliste et auteur de « Une histoire populaire du football »)
  • Sébastien LOUIS (historien et chercheur)
  • Jean VIGREUX (historien et co-auteur de Rino Della Negra Footballeur et Partisan)
  • Dimitri MANESSIS (historien et co-auteur de Rino Della Negra Footballeur et Partisan)
  • Nicolas KSSIS MARTOV (journaliste)
  • Julien SOREZ  (historien du sport)
  • François DA ROCHA CARNEIRO (historien du sport)
  • Didier REY (historien du sport)
  • Marion FONTAINE (historienne du mouvement ouvrier)
  • Fabien ARCHAMBAULT (historien)
  • Daniel PARIS-CLAVEL (journaliste)
  • Sébastien THIBAULT (docteur en sciences politique et essayiste)
  • Patrick MIGNON (sociologue du sport)
  • Stéphane ALLIES (journaliste)
  • Donatien HUET (journaliste)
  • Ludovic LESTRELIN (sociologue du sport)

JOP 2024: 130 pays dans 130 collèges

Les politiques départementales donnent depuis de nombreuses années la priorité à l’éducation, à la réussite de toutes et tous. Dans la poursuite cet objectif politique et dans le cadre des jeux olympiques et paralympiques de 2024, le département a voté le 19 mai la mise en place du dispositif « 130 pays dans 130 collèges ».


En effet, les jeux olympiques et paralympiques peuvent être un formidable levier de réussite éducative pour les 79 000 collégien·ne·s des collèges publics de Seine-Saint-Denis. Pour cela nous proposons de nous appuyer davantage sur le sport comme outil d’émancipation, en valorisant l’importance de la paix et de l’amitié entre les peuples, et en favorisant la découverte de la culture et de l’histoire de tous les pays.

La mise en place par le Département en lien avec l’Éducation Nationale du projet « 130 pays dans 130 collèges » correspond à cette volonté. Le principe est simple : proposer aux 130 collèges de représenter l’un des 205 pays participant aux Jeux de 2024.

Chaque collège sera accompagné par le Département pour mener un programme d’actions pluridisciplinaire autour de ce pays.
Ce dispositif « 130 pays dans 130 collèges » a ainsi pour objectifs de :

  • Faciliter l’appropriation des Jeux par les équipes éducatives et les collégien·ne·s en se saisissant de leur dimension européenne et internationale;
  • Travailler sur l’histoire et la mémoire des jeux olympiques et paralympiques;
  • Renforcer et accroître les dispositifs d’éducation par le sport;
  • Contribuer à l’élargissement de l’offre de pratique sportive des collégien·ne·s;
  • Valoriser les acteurs.rices du territoire, dont les athlètes de haut niveau;
  • Valoriser l’inclusivité (handicap et égalité) via le travail sur les valeurs;
  • Favoriser l’ouverture au monde en favorisant la coopération avec des établissements étrangers.

Parce que tout projet se conçoit à partir des envies, du contexte et des besoins identifiés par chacun des collèges volontaires, différents niveaux d’intervention (bronze, argent, or), correspondant à trois niveaux d’engagement, ont été prévus.

  • BRONZE : Le collège souhaite engager des interventions ponctuelles pour 2 à 3 classes. Ces actions à réaliser par le collège, accompagné par le Département peuvent être de plusieurs ordres :
    • Repas à thème en lien avec le pays choisi (1 fois par trimestre)
    • Atelier(s) pédagogique(s) et sportif(s)
    • Atelier sur les Jeux (culture sportive, histoire des Jeux…)
    • Sortie en lien avec le pays choisi avec le soutien financier du Département

  • ARGENT : Le collège s’engage pour des classes thématisées jeux olympiques et para olympique et un événement de restitution construit par les élèves et des parents. Les actions pourraient alors être les suivantes :
    • Rencontre avec une association en lien avec le pays choisi
    • Rencontre(s) avec un·e athlète
    • Projet de solidarité en Seine-Saint-Denis en lien avec le pays choisi
    • Action culturelle autour de la thématique « art et sport » via un dispositif départemental : « Culture et Art au Collège », une résidence « In Situ » ou un autre dispositif dédié

  • OR : Le collège s’engage pour 1 niveau scolaire thématisé Jeux olympiques et paralympiques, avec une valorisation renforcée. Ces actions peuvent par exemple être les suivantes
    • Soutien à des ateliers et des visites tout au long de l’année scolaire
    • Mise en place d’une « résidence sportive » dans le collège
    • Construction d’un voyage scolaire au sein du pays choisi (si européen) avec l’appui du Département. Pour cela, l’engagement du collège sur 2 ans est nécessaire.

Pour les niveaux or et argent, il est demandé aux établissements de travailler en interdisciplinarité, et de présenter des projets associant au moins des disciplines telles que les langues vivantes ou anciennes, l’histoire géographie, les sciences de la vie et de la terre, en plus de l’enseignement physique et sportif.

L’inscription du projet dans le niveau Or nécessite ainsi la mise en place d’une résidence AGORA ou In Situ déjà en cours et pluriannuelle ou à monter sur plusieurs années pour faire héritage, ou d’une résidence sportive, nouveau dispositif départemental qui fera l’objet d’une délibération cadre spécifique puisque sa vocation sera de perdurer au-delà des JOP de 2024.
Son objectif sera de créer un lien durable entre un club et un collège afin de construire au sein de l’établissement, au bénéfice de l’ensemble des élèves, un programme d’interventions du club dans le collège permettant de travailler les questions de mixité, de lutte contre les discriminations, de handicap, d’insertion et d’orientation professionnelle, de sport santé, d’ouverture par l’ailleurs, de citoyenneté ou de climat scolaire, ainsi que des rencontres sportives interclasse, des échanges avec des athlètes de haut niveau, des déplacements dans les infrastructures du club, etc. Une enveloppe de 5000€ maximum sera ouverte à chaque collège souhaitant s’inscrire dans le cadre de ce dispositif.