Mode Estime ou le textile qui fait du bien

Mode Estime abrite dans ses locaux à l’Île-Saint-Denis un atelier et chantier d’insertion qui utilise la filière textile pour insérer des personnes handicapées ou très éloignées de l’emploi. Cette association de 8 salariées a réussi le challenge de transformer leurs ateliers en lieux d’épanouissement et de réparation d’estime de soi pour ses bénéficiaires.

Des maillots de l’équipe de France de football transformés en blouses médicales pour des enfants pris en charge à l’Hôpital Robert-Débré, un jeune recruté par les maisons d’art du 19M à l’issue de sa formation… Ces exemples ne résument pas tous les projets portés par Mode Estime mais donne l’« esprit » de cette association qui a aujourd’hui le luxe de choisir ses clients grâce à sa renommée (le LOSC, Elle, Louboutin, France TV etc). Abritant un atelier et chantier d’insertion installé à l’Île-Saint-Denis, Mode Estime utilise la filière textile pour l’insertion de personnes handicapées ou très éloignées de l’emploi.

Sa directrice, Alice Merle, a réussi avec son équipe, le challenge de transformer leurs ateliers en lieux d’épanouissement et de réparation d’estime de soi pour les bénéficiaires. Rencontre avec cette fan de couture et qui a fait de son engagement son activité professionnelle.

Alice Merle, comment est née Mode Estime ?

Je suis psychologue de formation et avant de monter l’association, j’étais formatrice à l’Institut Régional du Travail Social. En parallèle, je faisais de la couture pour moi. Puis il y a eu des boutiques qui ont commencé à s’intéresser à mes modèles et moi je me suis passionnée pour les vêtements pouvant aller au plus grand nombre, avec un intérêt accru sur la morphologie de chacun·e. J’ai alors rencontré des personnes confrontées au handicap, une psychomotricienne intéressée par cette problématique et j’ai été très touchée par ce sujet. Dans une institution partenaire, on a fini par créer un atelier psychopédagogique à destination des jeunes en situation de polyhandicaps et ce projet artisanal s’est transformé en projet associatif à visée plus sociale que commerciale. Notre idée était surtout d’utiliser la couture à des fins de revalorisation de soi car si la filière textile « fait autant de mal » en terme environnemental notamment, elle doit pouvoir faire autant de bien.

Comment s’est opérée la transformation du projet à l’association qui s’installe dans un local ?
Pendant trois, quatre ans, on a travaillé sur des projets individualisés grâce à la couture et au développement de l’estime de soi et de la psychomotricité des jeunes. Puis on a remarqué qu’en plus de l’estime de soi, la couture était un gros vecteur d’apprentissage et on a proposé d’ouvrir un atelier d’insertion avec un accompagnement social et surtout psychosocial. Alors on a décidé de créer un ACI (Atelier et Chantier d’Insertion) où on s’est donné la vocation d’accueillir des personnes handicapées car on s’était rendu compte que dans les structures d’insertion par l’activité économique, il y avait peu de possibilités pour les personnes handicapées d’accéder à ces ACI justement.

Notre première vocation fut donc de proposer une gamme de vêtements pour personnes en situation de handicap. Puis on s’est vite confronté à la réalité du modèle économique donc on s’est concentré sur un atelier classique mais avec de l’upcycling et sur des matières éco responsables, (les clients potentiels venant vers nous ayant déjà une démarche éco responsable et maintenant environnementale, de plus en plus).

Et votre installation en Seine-Saint-Denis ?
Au départ j’étais dans une pépinière puis on m’a orienté vers l’association Minga qui regroupe des entreprises, des associations et des particuliers avec le but d’agir pour une économie équitable. Chez Minga, on m’a réorienté vers le territoire de la Seine-Saint-Denis où les acteurs de l’insertion par l’activité économique m’ont accueillie à bras ouverts. Le réseau a été très enthousiaste à l’idée du projet et très aidant. Puis j’ai rencontré Stéphane Berdoulet du Phares* à l’Île-Saint-Denis et nous y sommes encore !

Votre renommée a vite dépassé les frontières de l’Île-Saint-Denis !
Mode Estime a été approchée par le 19M à Aubervilliers pour les accompagner dans la formation de talents donc on a ouvert une nouvelle branche dans l’ACI plus qualifiante pour des personnes qui voulaient rester dans la filière technique et on a ouvert un centre de formation pour personnes très éloignées de l’emploi !
Nous appartenons aussi au collectif Co-FILS (Collectif textile solidaire) via lequel nous proposons des produits éco-conçus avec nos partenaires Fer et refaire, Ressourcerie 2mains et La main fine.
Enfin on vient d’ouvrir une antenne à Lyon où on revient vers nos premiers engagements, en travaillant sur un service rendu aux personnes en situation de handicap ou éloigné du prêt à porter pour travailler sur la question du corps.
Pour que personne ne soit exclu d’un prêt-à-porter de qualité à cause d’un handicap ou d’un physique hors norme !

Propos recueillis par Sandrine Bordet
Crédits photos Mode Estime

En savoir plus en découvrant leur site via modeestime.fr

Quelques exemples de projets en images

Le Département a commandé plus de 300 blouses au collectif Co-FILS afin d’équiper ses collaborateur.rice.s des crèches notamment. L’équipe de Mode Estime a salué au passage le choix de cette très belle couleur Lilas, qui a ravi leurs yeux le temps de la production !


Aboubakar fait partie de la première promotion du programme de formation de Mode Estime. Pour concevoir un programme pertinent, l’équipe a mené une étude de marché auprès des entreprises textiles afin de comprendre leurs besoins. Il en est ressorti, entre autres, que les attentes avant embauche portaient sur :
– La maîtrise de la piqueuse plate
– La maîtrise de la lecture et de l’expression orale
– La précision, l’appétence pour le travail en équipe, la motivation
– La maîtrise des fiches techniques ou de la lecture de patron
Avec l’aide de L’atelier des madames, la formation a été conçue en 255 heures sur plateau technique dans les locaux de Mode Estime, réparties en 6 modules.
Les stagiaires y apprennent, entre autres, à lire et exploiter des données techniques, à entretenir des machines à coudre industrielles, à réaliser le montage de produits textiles et les opérations de finition, à assurer le contrôle qualité etc.


Pour la commande de la FFF de transformer des maillots de football de l’équipe de france des saisons précédentes en blouses d’hôpital afin de les offrir aux enfants de l’hôpital Robert Debré AP-HP, Mode Estime a travaillé sur différents modèles 100% Upcycling, sans ajout d’aucune matière première. Par exemple, l’ourlet du bas du maillot a été découpé pour devenir les attaches à nouer. Outre redonner le sourire aux enfants hospitalisés, cette commande est un bel exemple de valorisation textile qui favorise l’emploi local et l’insertion.


Drapeaux pour les lycées d’Île de France en production 100% made in France.


Sur ses réseaux sociaux, Mode Estime propose aussi toute une série de tutoriels de mode adaptée comme une lingette de bouton de gastrostomie.
Ce tutoriel est adapté aux problématiques des personnes ayant subi une stomie, car les sondes gastrostomiques causent souvent des fuites plus ou moins abondantes autour du bouton de gastrostomie, créant des sensations désagréables pour les personnes concernées. Ce tutoriel a pour objectif d’aider ces personnes, les aidant.e.s, soignant.e.s, bénévoles d’association… à fabriquer simplement des lingettes très pratiques au quotidien. Peu de matériel et peu de connaissances en couture sont nécessaires. 
Vous retrouverez le tutoriel complet et les patrons et gabarits sur leur site internet, rubrique « Nos projets ». Y sont également archivés tous les autres produits imaginés et réalisés par Agnès et Alice dans le cadre de ce projet Mode Adaptée : le body stomie Bébé, le body adulte, la chemise de patient, le bandana imperméable, le surdrap imperméable, et la serviette taille adulte.
La vidéo a été réalisée avec l’aide de la Maison de Répit de Lyon et de l’Agence Lyonnes.


Récemment l’équipe de Mode Estime a participé à un projet photo intitulé BORN IN … PPM. Il consiste en une série de portraits initiée par Mary-Lou Mauricio à découvrir sur borninppm.com
Les participant·e·s posent avec le taux de concentration en CO2 (exprimée en PPM, Parties Par Million) de leur année de naissance en signe de mobilisation contre la combustion des énergies fossiles toujours plus grandissante et pour dénoncer l’injustice climatique.
Pour découvrir la galerie des autres portraits et découvrir le taux de concentration du CO2 à votre année de naissance, rdv sur borninppm.com

* Le PHARES, situé 6 rue Arnold Géraux à L’île-Saint-Denis, est un Pôle d’Hospitalité d’Activités à Rayonnement Écologique et Solidaire. Il repose depuis la fin des années 90 sur l’idée de créer un carrefour d’initiatives économiques et associatives partageant les mêmes valeurs de solidarité, d’innovation citoyenne et d’écologie.

Alice Merle est aussi ambassadrice de la marque territoriale In Seine-Saint-Denis.

Pour un cessez-le-feu immédiat ! 🕊️

En 2023, nous avons été les témoins d’une amplification des guerres et des violences avec pour conséquences une multiplication de situation de chaos, de destruction de villes et de villages, de vies.

Ukraine, Yémen, Haut Karabagh… Partout, dans le monde, les premières victimes de ces confits armés sont les civils. Morts ou réfugiés dans des conditions humanitaires insupportables se multiplient. Cette situation, c’est également celle de la Palestine, l’une des dernières situations coloniales au monde.

Depuis l’attaque terroriste meurtrière du Hamas le 7 octobre dernier, le gouvernement d’extrême droite de Netanyahou poursuit sa vengeance aveugle contre Gaza et la Cisjordanie. Plus de 21 000 palestinien-ne-s tué-e-s, principalement des femmes et des enfants, plus d’un million de personnes déplacé-e-s, une population asphyxiée par un triple blocus qui durent depuis bien trop longtemps…

Aucun droit de se défendre ne peut justifier un tel massacre tout comme le non-respect du droit international. Des crimes de guerre, toujours plus meurtrier doivent conduire les Nations à exiger un cessez-le-feu immédiat et le respect, enfin, du droit international. La France doit également enfin reconnaître l’État palestinien.

C’est dans cet objectif que le conseil départemental de Seine-Saint-Denis a adopté en décembre en vœu lors de sa séance.

Vous trouverez le vœu adopté ci-dessous :

À l’heure où les États se réarment et que les relations internationales se militarisent dangereusement, il est grand temps qu’un grand mouvement pacifique exige des gouvernements l’éradication des armes nucléaires. Comme élu-e-s, nous exigeons de l’État français la signature du traité d’interdiction des armes nucléaires.

C’est une exigence pour la paix, mais également pour répondre aux besoins des populations. Rappelons que seulement 10 % du budget des armes mondiale, suffirait pour éradiquer la pauvreté dans le monde en moins de 10 ans.

Vœu contre la loi dite « immigration » et pour dénommer un espace public Mélinée Manouchian

Face au vote de cette abominable loi dite « immigration », les élus du groupe « A Gauche » ont souhaité déposer un vœu lors du dernier Conseil municipal. Ce vœu a plusieurs objectifs. Celui de dénoncer les dangers de cette loi pour notre république, démontrer la richesse que l’immigration a représentée dans l’histoire de notre pays, et inscrire notre ville dans le mouvement de résistance qui existe dans le pays face à l’application de cette loi.

Pour montrer la richesse de l’immigration, et pour rendre visible la place des femmes, dans l’histoire de France, nous proposons de dénommer un espace public « Mélinée Manouchian ».

Retrouvez ci-dessous ma prise de parole pour présenter ce vœu :

Vous trouverez le vœux ci-dessous :

Mobilisons-nous contre la clause « Anti-Ghetto » de la région !

Lors de cette séance, nous étions invités à donner notre avis sur la proposition SDRIF-E établi par la région. Ce document à vocation à être un document essentiel pour l’avenir de notre région. Il a des implications concrètes dans la vie des 12 millions des habitantes et des habitants de l’Île-de-France parce qu’il définit des objectifs de construction de logements, des nouvelles lignes de transport ou encore protège des espaces naturels.

Cette intervention a été l’occasion de dénoncer la clause dite « Anti-ghetto », proposer par la présidente de région, qui exige que nous ne construisions pas plus de 30 % de logements sociaux. Cette disposition aura pour conséquence concrète une véritable baisse de construction de logements alors que les nombres de demandes ne cessent d’exploser.

Une enquête publique sera ouverte en février sur ce plan d’aménagement. Il faut nous en saisir !

Vous trouverez ci-dessous l’intervention prononcée :

Vous trouverez avec ce lien les éléments sur le SDRIF-E :

« Chèque réussite » : un chèque de 200 euros pour l’entrée en 6ème

À partir du 19 juin 2023 jusqu’au 6 novembre 2023, il est possible de faire sa demande du chèque réussite, l’aide de 200 € destinée aux élèves entrant en 6e dans un collège public de la Seine-Saint-Denis pour acheter des fournitures scolaires.

Pour accompagner l’entrée en 6e, le Département propose un chèque réussite.

Qu’est-ce que c’est ?
Le chèque réussite est une aide de 200 €, sous forme de bons d’achat (2 bons de 40 euros, 4 bons de 20 euros et 4 bons de 10 euros).

Pour qui ?
Le chèque réussite est destiné aux élèves entrant en 6e dans un collège public de la Seine-Saint-Denis et habitant dans le département.

Comment faire la demande ?
Pour faire la demande, c’est simple :


N’hésitez pas à remplir ce formulaire en cas de problème.


Créer un compte parents* puis faire la demande pour l’enfant concerné en joignant un justificatif de domicile**.

Quand ?
Les demandes pour l’année scolaire 2023-2024 sont possibles à partir du 19 juin et jusqu’au 6 novembre 2023.

Fin août, début septembre, après vérification du justificatif de domicile et de l’inscription en 6e dans un collège public de la Seine-Saint-Denis, le chèque réussite sera envoyé par courrier au domicile.

Pour acheter quoi ? Où ? Jusque quand ?
Le chèque réussite est réservé à l’achat de biens scolaires, c’est-à-dire des fournitures, des livres, des équipements numériques et culturels.
Les bons d’achat sont acceptés dans les commerces partenaires, jusqu’au 30 juin 2024.

La liste des commerçants partenaires sera disponible sur le site web de chèque réussite.

* Parents ou tuteur légal de l’enfant.
** Sont considérés comme justificatif de domicile : facture d’eau, d’électricité, de gaz ou de téléphone (y compris de téléphone mobile), quittance d’assurance (incendie, risques locatifs ou responsabilité civile) pour le logement, titre de propriété ou quittance de loyer (datés de moins d’un an).

Le Pass Sport 5ème

Depuis le 1er juin 2023, il est possible de faire sa demande de Pass Sport 5ème, l’aide de 100 € destinée aux élèves entrant en 5ème dans un collège public de la Seine-Saint-Denis pour pratiquer une activité sportive.

Le Pass Sport 5ème, qu’est-ce que c’est ?

Une aide départementale de 100 euros, sous forme de e-pass, pour les élèves de 5ème de Seine-Saint-Denis pour pratiquer une activité physique et sportive dans les clubs et associations du Département partenaires du dispositif.

Pour qui ?

Le Pass Sport 5ème est destiné aux élèves entrant en 5e dans un collège public de la Seine-Saint-Denis et habitant dans le département.

Comment l’obtenir ?

Pour faire la demande, c’est simple :
Téléchargez l’application en tapant « E-Pass Seine-Saint-Denis » dans le moteur de recherche sur App store ou Google Play.

Vous pouvez également vous connecter sur la plateforme du Pass Sport 5ème

Il vous suffira ensuite de créer un compte parent (ou tuteur légal de l’enfant) puis faire la demande pour l’enfant concerné.

Consulter le tutoriel :

*Sont considérés comme justificatif de domicile : facture d’eau, d’électricité, de gaz ou de téléphone (y compris de téléphone mobile), quittance d’assurance (incendie, risques locatifs ou responsabilité civile) pour le logement, titre de propriété ou quittance de loyer (datés de moins d’un an).

Quand ?

Dès maintenant et jusqu’au 15 novembre 2023.

Après vérification, le Pass Sport 5ème sera disponible sous forme de e-pass à télécharger.

Où ?

Cette aide départementale est valable une seule fois pendant la scolarité de l’élève, pour une ou plusieurs inscriptions chez les partenaires du dispositif : clubs affiliés aux fédérations sportives reconnues par l’État et/ou dans les associations agréées Jeunesse et Sport.

Jusqu’à quand ?

Pour l’année scolaire 2023-2024, le Pass Sport 5ème est valable du 1er juin au 10 décembre 2023.

Vous avez une question ?

Votre club ou association sportive ne fait pas encore partie de la liste des partenaires ?
Faites-le nous savoir en écrivant à ps5@seinesaintdenis.fr en nous donnant le nom de la structure et ses coordonnées.

Consultez la FAQ ou contactez l’assistance au 01 76 49 29 00 (prix d’un appel local).

Vous êtes un club affilié à une fédération sportive reconnue par l’État ou une association agréée Jeunesse et Sport ? Intégrez le dispositif Pass Sport 5ème !
Pour connaître les modalités d’inscriptions, écrivez à ps5@seinesaintdenis.fr

La Seine- Saint-Denis expérimente le chèque alimentaire durable

La Seine-Saint-Denis va expérimenter un chèque alimentaire auprès d’un millier de personnes pendant six mois, à partir du premier trimestre 2024. D’un montant de 50 euros par mois, cette aide sera complétée d’un accompagnement social.

Ce projet s’inscrit dans la suite des initiatives de distribution alimentaire prises par le département pendant la crise covid, mais aussi de la transformation de la restauration collective dans les crèches et les collèges pour fournir plus des menus bio.

L’alimentation bonne et juste doit devenir une grande cause publique. Créer une Sécurité sociale de l’alimentation, portée par un collectif de chercheurs agronomes, d’agriculteurs et d’associations serait un bon moyen de transformer de manière juste et durable le système alimentaire.

LE DROIT A L’ALIMENTATION EST DEVENU UNE URGENCE !

En Seine-Saint-Denis, où 28 % des foyers vivent sous le seuil de pauvreté, la formule « fin du monde, fin du mois : même combat » trouve une résonance particulière. Le nombre de bénéficiaires de l’aide alimentaire ne cesse d’augmenter encore aujourd’hui et les nouvelles catégories de population touchées par la précarité alimentaire liée au confinement sont, pour beaucoup, restées en situation précaire. L’inflation laisse par ailleurs à penser que cette situation ne peut que s’aggraver, avec une augmentation moyenne de 16,2% du coût de l’alimentation sur un an.

Ainsi, le baromètre de la pauvreté IPSOS / Secours Populaire de 2022, révélait que l’alimentation est devenue un enjeu pour plus d’un tiers des Français : 37% peinent à consommer des fruits et légumes frais tous les jours, soit 5 points de plus par rapport à 2021. Les étudiants et plus largement la jeunesse figurent parmi les catégories les plus affectées par la hausse des prix. Le rapport de cette enquête auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 personnes indique aussi que parmi les ménages dont les ressources se trouvent dans le bas de l’échelle des revenus (moins de 1 200 euros), 65 % se déclarent fragilisés quand il s’agit de consommer des fruits et légumes frais tous les jours, soit 13 points de plus par rapport à 2021.

D’après l’INSEE, entre 2 et 4 millions de personnes sont bénéficiaires de l’aide alimentaire chaque année en France métropolitaine. Or, le nombre de personnes en situation de précarité alimentaire est bien supérieur. A titre d’exemple, le premier projet de chèque alimentaire du gouvernement de 2022 concernait les étudiants boursiers, les bénéficiaires des aides au logement ou des minimas sociaux. C’est ainsi 9 millions de personnes pour lesquelles des mesures d’aides étaient reconnues comme nécessaire pour lutter contre la précarité alimentaire, soit près de 5 fois plus.

UN DÉPARTEMENT SOLIDAIRE QUI FAIT LE CHOIX D’INNOVER

En Seine-Saint-Denis, le Département finance, à hauteur de 303 000€ en 2022, 4 associations pour la distribution de denrées et l’accompagnement social. Il accorde aussi près de 2,2 M€ d’aides financières pour l’accès à l’alimentation. En matière d’autonomie des personnes âgées et en situation de handicap, 310 000€ seront dédiés en 2023 à l’aide alimentaire et 93 000€ seront consacrés à l’aménagement de cuisines intergénérationnelles dans des tiers-lieux Autonomie.

Cependant, ces dispositifs ne peuvent convenir à l’ensemble des situations.

Le diagnostic alimentaire territorial révèle que l’aide alimentaire sous forme de colis ou de repas n’est pas accessible pour tous et que ces modalités d’aide alimentaire ne répondent que partiellement à l’enjeu d’accès à une alimentation sûre, diversifiée, de bonne qualité. Des phénomènes de non-recours ou de renoncement sont observés, appelant un travail sur les conditionnalités des aides, les conditions d’accueil des publics et l’émergence de dispositifs spécifiques et complémentaires.

64 % des 147 bénéficiaires et publics de l’aide alimentaire interrogés par Interlogement93 indiquent une préférence pour les tickets-service ou les aides financières.

Ils identifient différents avantages de cette modalité, parmi lesquels : pouvoir acheter selon ses préférences alimentaires, pouvoir acheter des produits adaptés à des problématiques de santé (diabète), pouvoir acheter dans la quantité souhaitée et ne pas avoir à stocker de produits chez soi, ou encore, le fait de pouvoir se rendre sur un lieu d’achat en lui-même. Si l’aide alimentaire en nature reste incontournable, des modalités complémentaires de lutte contre la précarité alimentaire sont indispensables pour couvrir tous les besoins et s’adresser à l’ensemble des personnes qui sont concernées. Dans ce contexte, l’expérimentation d’un chèque alimentation durable peut permettre de consolider l’accès à une alimentation de bonne qualité, en quantité suffisante, aux personnes en situation de vulnérabilité économique ou sociale. Le chèque alimentaire peut donc constituer une solution aux enjeux de non-recours et de renoncement et permettre d’éviter un basculement et une installation durable dans la précarité. Enfin, le chèque alimentaire peut potentiellement favoriser, dans le cadre d’un accompagnement renforcé, l’évolution des habitudes d’approvisionnement alimentaire, la diversification des produits achetés, l’augmentation de la quantité et/ou de la qualité de nourriture consommée.

Le suivi social et nutritionnel qui est adossé à ce chèque alimentaire permet d’individualiser et de ré-humaniser l’aide. Ceci participe également à lever certaines barrières à l’accès aux droits,

Le chèque alimentation durable est donc conçu comme une aide financière ponctuelle et transitionnelle, faisant la passerelle vers des droits, des services et un accompagnement.

LE CHEQUE ALIMENTAIRE DURABLE DU DEPARTEMENT.

Le chèque alimentation durable, mis en place en partenariat avec Action Contre la Faim (ACF), porte l’ambition de contribuer à la lutte contre la précarité alimentaire, d’éviter un basculement et une installation durable dans la précarité tout en favorisant l’évolution des habitudes alimentaires.

Concrètement, il s’agit d’expérimenter les effets d’une aide financière de 50 euros par personne et par mois pendant six mois. L’expérimentation débutera au premier semestre 2024. Elle concernera 1350 personnes dans quatre territoires du département. Les antennes du département (PMI, circonscriptions sociales départementales…) et les acteurs des territoires (CCAS, associations…) seront des éléments pour sélectionner les futurs bénéficiaires du dispositif. Le chèque alimentaire durable s’articule avec un accompagnement social et nutritionnel. Le dispositif d’accompagnement nutritionnel devra permettre de proposer des parcours de sensibilisation sur la nutrition. Cet accompagnement s’inscrit aussi en lien avec un ensemble de politiques publiques départementales d’ores et déjà amorcées : académie populaire de la santé, ado-académie…

Enfin, un dispositif de suivi renforcé sera organisé pour suivre l’utilisation par les publics, les contraintes rencontrées et les effets sur leur accès à une alimentation durable. Ce suivi doit permettre d’identifier des pistes d’évolution, en intégrant un volet qualitatif.

La Seine-Saint-Denis lance sa Biennale interculturelle

Un programme 100% gratuit où défilés de mode, grandes parades, concerts, expositions, projections de films, concours de cuisine, coupe du monde de foot des quartiers… seront mises à l’honneur pendant ces trois journées au travers d’événements reflétant la mosaïque d’individu·e·s, de cultures et d’histoires qui composent la Seine-Saint-Denis. Ce sera aussi l’occasion de valoriser les actrices et acteurs du territoire mais aussi de permettre aux habitantes et habitants de se rencontrer et de se célébrer. Telle est la vocation de Multitude, dont la première édition se déroulera les 30 juin, 1er et 2 juillet.

Refléter et raconter fièrement l’identité cosmopolite, multiculturelle, urbaine de la Seine-Saint-Denis. C’est la vocation de Multitude, Biennale interculturelle qui compte placer la Seine-Saint-Denis sur la carte des grands rendez-vous culturels en Europe. Sa première édition se déroulera les 30 juin, 1er et 2 juillet 2023 et sera entièrement gratuite afin de toucher un large public.

Cet évènement a été pensé comme un pont entre les différentes disciplines et les cultures de chacun·e : la mode rencontrera la danse, la randonnée rencontrera la gastronomie, les arts de rue rencontreront l’artisanat …

De nombreux partenaires du milieu associatif, culturel et sportif du territoire ont pris part à la programmation et à l’accueil de rendez-vous dans une vingtaine de villes à travers la Seine-Saint-Denis.

Tout au long des deux années qui sépareront chaque édition, un travail de co-construction sera mené avec les partenaires culturel·le·s et les habitant·e·s, par le biais par exemple d’ateliers avec les scolaires ou dans les structures sociales, car Multitude doit aussi être pensée et créée par les Séquano-Dionysien·ne·s et leur permettre de se raconter, se rencontrer et se célébrer.

Voici donc les principaux rendez-vous au programme de cette première édition.

Vendredi 30 juin

Mode : Défilés Apy Sepela
De 19h à minuit, Serre Wangari – Saint-Ouen-sur-Seine. Gratuit – Sur inscription

Samedi 1er juillet

Musique, Danse et Arts visuels : Grandes parades du Tout-Monde
Cinq cortèges, pédestres et fluviale, constitués chacun de 3 à 4 ensembles musicaux et chorégraphiques, chemineront vers le Parc de la Bergère de Bobigny. À partir de 14h et jusqu’à 19h. Gratuit, en accès libre pour les parades pédestres et sur réservation pour les parades fluviales.

Musique, Danse : Scènes Nomaades et scène Claudia
Parc de la Bergère, Bobigny. De 14h à 21h. Gratuit, en accès libre

Artisanat, Gastronomie, Animations : Pavillons des Cultures
Des associations représentatives des différentes diasporas installées sur le territoire partagent leur gastronomie, leur artisanat et/ou proposent des activités. Parc de la Bergère, Bobigny. De 12h à 21h. Gratuit, en accès libre

Musique : Concert rap
Avec nombreux grands noms du rap établis ou émergents. Parc de la Bergère, Bobigny. De 18h à minuit.Gratuit, en accès libre

Dimanche 2 juillet

Découverte : Balades multiculturelles
LE MATIN : sept parcours de randonnées inédits, entre 3 et 7 km, au départ des villes de : Saint-Denis, Aubervilliers, Epinay, L’Île-Saint-Denis, Saint-Ouen, La Courneuve

Gastronomie : La plus grande table du monde
Entre Saint-Denis et Saint-Ouen, de 11h30 à 16h30. Gratuit, participation libre, moyennant votre meilleur plat, dessert, gouter ou boisson…

Gastronomie toujours : Championnat du Monde des Cuisines du Monde
2e édition. Serre Wangari, Saint-Ouen. À partir de 12h et jusqu’à 16h. Gratuit, en accès libre

Sport : Coupe du monde des quartiers
Stade Vélodrome d’Aulnay-sous-Bois. Avec la participation des équipes des villes de Aulnay / Stains / Aubervilliers / Noisy-le-Grand / Épinay-sur-Seine / Clichy Montfermeil / Pantin / Villetaneuse. De 10h à 19h. Gratuit, accès libre pour les spectateur·rices.

La suite et tout le détail du programme c’est par ici !

Exigeons des jeux olympiques et paralympiques qui profitent à la Seine-Saint-Denis et aux Séquano-Dionysien-ne-s

Voici mon intervention sur la question des jeux olympiques en Seine-Saint-Denis lors de la séance du conseil départemental du 10 mars

⬇️⬇️ Vous trouverez ci-dessous le texte de mon intervention à la séance du ⬇️⬇️ conseil départemental du 10 mars

Monsieur le Président, cher-es collègues,

Nous avons l’ambition, comme vous, que ces jeux profitent aux Séquano-Dionysien-ne-s et à notre territoire, que ce soit par la préparation, la tenue de cet événement ou son héritage.

Or, aujourd’hui, sans remettre en cause les ambitions rappeler dans le rapport, il y a de nombreux points qui nous interrogent fortement et sur lesquels je souhaite revenir.

La premier concerne la conduite des nombreux chantiers des sites olympiques et autres infrastructures. En septembre dernier, la Solidéo dénombrait 60 accidents du travail dont 10 graves. Aujourd’hui, selon différentes sources, ce seraient 89 accidents du travail dont le plus grave est une chute de 15 mètres d’un ouvrier sur le site du village des médias à Dugny.

Outre le fait que ces accidents remettent en lumière les risques exacerbés dans le domaine de la construction, nous pointons le danger d’un timing qui veut que tout soit prêt au premier semestre 2024, au détriment de la sécurité des ouvriers.

De fait, nous souhaiterions être informés par la Solidéo, qui est le maître d’œuvre des sites olympiques, du nombre d’accidents du travail, leur gravité, le degré de responsabilité de l’employeur, et l’état d’avancement des enquêtes lorsqu’elles sont engagées.

Pour mémoire, une enquête avait été lancée, en janvier 2022, suite aux graves blessures sur les jambes d’un ouvrier qui avaient subi le passage d’un camion sur le site du village des athlètes .

Enfin, nous aimerions avoir les assurances engagées par la Solidéo pour couvrir les éventuels dédommagements pour les ouvriers blessés…

Autre point en lien avec la construction : le recours aux travailleurs sans papiers. Personne ne s’en étonnera, c’est une pratique courante dans le BTP pour des employeurs qualifiés « d’indélicats » qui considèrent ces travailleurs étrangers comme une main d’œuvre corvéable à merci, aux postes les plus accidentogènes, surexploités, victimes du chantage « à la porte » quand ils rechignent à des taches sous payés et vivant toujours dans la crainte d’être arrêté pour défaut de titre de séjour.

Ceci est tel que l’inspection du travail a créé une unité spécialisée, avec notamment l’identification de 9 travailleurs sans papiers, au printemps 2022 sur un chantier dont le maître d’ouvrage est la Solidéo. Depuis, l’opérateur des JOP 2024 a résilié les contrats du sous-traitant et se joint à toutes les procédures des enquêtes lancées par le parquet de Bobigny pour « travail dissimulé » et « emploi d’étranger sans titre en bande organisée ».

Ce qui, a raison, a provoqué la colère de Bernard Thibault, co-président du comité de suivi de la charte sociale de Paris 2024, qui demande la régularisation des sans papiers et un encadrement de leurs conditions de travail aussi bien sur l’aspect salarial que sur l’aspect sécurité au travail.

Et quand on parle de « régularisation », on ne parle pas de l’octroi d’un titre de séjour provisoire et sans avenir liés aux « métiers en tension » aggravé par la nouvelle loi sur l’immigration portée par le Ministre Darmanin. On parle de l’octroi d’une protection réelle et effective, dépassant ce cadre, donc plus long. Ceci est une nécessité ne serait-ce que pour leur dignité.

Ces différents faits, remettent en cause la volonté d’exemplarité porté pour ces jeux. Nous aimerions donc, avoir un bilan de la Solidéo sur ce point.

D’autres phénomènes nous interpellent.

Notre département est voué à de profonds changements, notamment avec le développement des lignes de transports. Si certains chantiers ou aménagements ne reçoivent pas notre assentiment comme le nouvel échangeur à Pleyel ou bien le destin des jardins ouvriers à Aubervilliers, nous craignons plus globalement les effets négatifs de la gentrification.

En effet, si ces sites sont destinés à être reconverti en logements, il est certain qu’il faudra engager un nécessaire développement des services publics pour répondre aux besoins des populations qui investiront ces espaces.

Le souci, est que face à ces nouvelles constructions, nous assistons à une montée de la pression foncière et des prix du marché. Le risque est réel que ces appartements ne soient pas accessibles financièrement aux Séqauno-Dionysien-ne-s. Cela va accentuer le phénomène de départ vers des périphéries plus lointaines, car financièrement plus accessibles des populations de notre territoire. Voilà qui n’améliorera pas nos objectifs de mixité sociale, et les conditions de vie de celles et ceux travaillant en Seine-Saint-Denis.

Nous devons prendre en considération ceci sans attendre, afin que l’héritage de ces jeux soit accessible en priorité aux Séquano-Dionysien-ne-s. Nous devons exiger une proportion plus grande de logements sociaux dans ces futurs constructions. Ceci serait une façon de garantir un véritable héritage aux habitant-e-s de notre département après ces jeux dont les épreuves risques d’être difficilement accessible.

J’ouvre ici une parenthèse. Le rapport fait état de l’achat de 40 000 billets pour 1 million €, avec une future délibération de notre assemblée pour déterminer les publics bénéficiaires et les sessions sportives. C’est un effort non négligeable de notre collectivité qui a vocation à permettre à des Séquano-Dionysien-ne-s d’assister à des épreuves. Car en dehors des efforts des collectivités, nous sommes loin de tarif permettant de donner une véritable dimension populaire de ces jeux.

Malgré les promesses du COJO d’une billetterie accessible et solidaire, les témoignages ne cessent de se multiplier sur les tarifs exorbitants des billets pour accéder à des épreuves. Si des billet à 24€ existent, il ne représentent que 10 % des 10 millions de billets vendues. Et dès qu’on parle des sports les plus populaires, la note monte très vite. Pour l’athlétisme les placent encore disponible dépassent désormais les 350 € et atteignent 690 € quand il s’agit de soirée avec médailles alors que ceci se passe au stade de France, dans notre département. Ainsi, l’accès aux épreuves est financièrement impossible à une majorité des habitants de notre département.

Le risque est grand d’avoir des jeux olympiques en Seine-Saint-Denis qui se déroulent sans les Séquano-Dionysien-ne-s.

Cette frustration et colère sur les prix des billets vient s’ajouter à l’absence de cérémonie d’ouverture sur notre territoire ; le COJO ayant préféré les quais de Seine, dont nous cherchons encore la dimension « populaire et accessible » vantée par le COJO.

Pour conclure mon propos, j’attire votre attention sur la nécessaire vigilance que notre collectivité doit avoir à l’égard des dispositifs sécuritaires prévus notamment par la nouvelle loi JOP2024.

L’une des plus marquantes est l’expérimentation de la vidéosurveillance algorithmique. La captation d’image se fera à l’aide de drone et caméra de vidéosurveillance, et aura vocation à détecter des événements considérés à risque selon un algorithme, dont le code restera opaque.

38 ONG ont publié le 6 mars une tribune soulignant le risque inédit de cette nouvelle mesure au regard du droit international. La France deviendrait, ainsi, le premier pays européen a autoriser ce type de dérive sécuritaire.

Et ceci est l’arbre qui cache la forêt.

La même loi prévoit un accroissement de la centralisation du pouvoir du préfet, qui va gérer de manière dérogatoire, pendant tout le temps des JOP, l’ensemble de l’ordre public sur toute la grande couronne.

De plus, il est prévu l’extension des enquêtes administratives et la généralisation des scanners expérimentés jusqu’alors dans des aéroports et quelques centres pénitenciers.

Ces scanners, qui coûtent entre 75 000 euros et 400 000 euros, s’apparentent à une fouille intégrale ; une pratique extrêmement intrusive qui pourra être déployée dans toutes les enceintes de plus de 300 personnes. Avec ces scanners, on peut voir la personne totalement nue, dans les moindres détails. Et les annonces de floutage ne constitue pas une garantie suffisante vu l’atteinte à l’intimité de la personne que ces appareils sont susceptibles d’opérer.

Depuis 2015, les lois d’urgence n’ont eu de cesse d’intégrer le droit commun, et aucun retour en arrière n’a été constaté. Aucune mesure sécuritaire n’a jamais été abandonnée. J’en tiens pour preuve le projet de loi qui prévoit la fin de cette expérimentation fin juin 2025, soit plusieurs mois après la fin des JOP24.

Le risque est réel que notre territoire, à la vieille de la coupe du monde rugby et des JOP24, devienne encore une fois un véritable laboratoire d’expérimentation sécuritaire.

Nous ne pouvons accepter de tel procédé, attentatoires aux droits et libertés, alors que de nombreuses villes exigent de l’État un renforcement de moyens humains de police municipal pour assurer la présence et la sécurité quotidienne des habitants si indispensable et sur lesquelles nous n’obtenons aucune réponse de la part de l’Etat.

Comme élu-e-s de ce territoire, il est essentiel de réagir pour faire en sorte que les jeux olympiques et paralympique qui se tiennent en Seine-Saint-Denis ne fasse pas sans les Séquano-Dionysien-ne-s et encore moins à leur détriment.

Je vous remercie de votre écoute

Solidarité avec les populations touchées par les séismes en Turquie et en Syrie

Le 6 février 2023, deux tremblements de terre de très forte intensité ont frappé le sud-est de la Turquie et le nord-ouest de la Syrie. La violence et la succession de ces deux séismes, combinées à la fragilité des infrastructures locales et la concentration d’une forte population, ont produit des effets particulièrement destructeurs. Le nombre de victimes, tuées sur le coup ou enfouies sous les décombres, s’élèvent à plus de 40 000 morts. Au drame de ces pertes humaines s’ajoute celui de millions de personnes sinistrées, qui se retrouvent sans abri, sans ressources, sans accès à l’eau ou à des soins, dans une région touchée par des années de crise.

La situation est d’autant grave que les régions atteintes sont celles qui sont déjà victimes de la répression du pouvoir de M. Erdogan. Des maires de plusieurs des villes de la zone du tremblement de terre, notamment du Parti démocrate des peuples, ont été destitués par le pouvoir central depuis plusieurs années et les villes placées sous administration d’État. Cette situation ne fait qu’empirer les difficultés de coordination des secours.

Dans ce contexte, le Département souhaite prendre part à cet élan de solidarité internationale en venant en aide aux populations touchées par ces séismes meurtriers en contribuant aux fonds d’urgence pour la Turquie et la Syrie mis en place par Cité Unies France (CUF) et le Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères (MEAE).

Avec une aide de 15 000 € du département, le fonds d’urgence pour la Turquie et la Syrie de Cité Unies France (CUF) viendra soutenir les populations et collectivités locales turques affectées par les séismes, en aval de l’urgence humanitaire et en complémentarité de l’aide internationale. L’accès aux zones dévastées en Syrie étant particulièrement complexe pour des raisons sécuritaires et politiques, le fonds de solidarité de CUF priorisera dans un premier temps son action auprès des collectivités turques, en s’appuyant sur les réseaux et partenariats déjà existants. Les actions soutenues seront décidées en fonction des besoins, en coordination avec les élus locaux des territoires concernés.

Avec une aide de 15 000 € du département, le fonds d’action extérieure des collectivités territoriales (FACECO) du MEAE est l’outil de l’État permettant aux collectivités territoriales de répondre rapidement et efficacement aux situations d’urgence. Le FACECO assure aux collectivités que les fonds engagés seront utilisés avec pertinence eu égard à la situation d’urgence concernée et au terrain, qu’ils seront gérés par des experts de l’aide humanitaire d’urgence et que leur utilisation sera scrupuleusement tracée.