La Seine-Saint-Denis lance sa Biennale interculturelle

Un programme 100% gratuit où défilés de mode, grandes parades, concerts, expositions, projections de films, concours de cuisine, coupe du monde de foot des quartiers… seront mises à l’honneur pendant ces trois journées au travers d’événements reflétant la mosaïque d’individu·e·s, de cultures et d’histoires qui composent la Seine-Saint-Denis. Ce sera aussi l’occasion de valoriser les actrices et acteurs du territoire mais aussi de permettre aux habitantes et habitants de se rencontrer et de se célébrer. Telle est la vocation de Multitude, dont la première édition se déroulera les 30 juin, 1er et 2 juillet.

Refléter et raconter fièrement l’identité cosmopolite, multiculturelle, urbaine de la Seine-Saint-Denis. C’est la vocation de Multitude, Biennale interculturelle qui compte placer la Seine-Saint-Denis sur la carte des grands rendez-vous culturels en Europe. Sa première édition se déroulera les 30 juin, 1er et 2 juillet 2023 et sera entièrement gratuite afin de toucher un large public.

Cet évènement a été pensé comme un pont entre les différentes disciplines et les cultures de chacun·e : la mode rencontrera la danse, la randonnée rencontrera la gastronomie, les arts de rue rencontreront l’artisanat …

De nombreux partenaires du milieu associatif, culturel et sportif du territoire ont pris part à la programmation et à l’accueil de rendez-vous dans une vingtaine de villes à travers la Seine-Saint-Denis.

Tout au long des deux années qui sépareront chaque édition, un travail de co-construction sera mené avec les partenaires culturel·le·s et les habitant·e·s, par le biais par exemple d’ateliers avec les scolaires ou dans les structures sociales, car Multitude doit aussi être pensée et créée par les Séquano-Dionysien·ne·s et leur permettre de se raconter, se rencontrer et se célébrer.

Voici donc les principaux rendez-vous au programme de cette première édition.

Vendredi 30 juin

Mode : Défilés Apy Sepela
De 19h à minuit, Serre Wangari – Saint-Ouen-sur-Seine. Gratuit – Sur inscription

Samedi 1er juillet

Musique, Danse et Arts visuels : Grandes parades du Tout-Monde
Cinq cortèges, pédestres et fluviale, constitués chacun de 3 à 4 ensembles musicaux et chorégraphiques, chemineront vers le Parc de la Bergère de Bobigny. À partir de 14h et jusqu’à 19h. Gratuit, en accès libre pour les parades pédestres et sur réservation pour les parades fluviales.

Musique, Danse : Scènes Nomaades et scène Claudia
Parc de la Bergère, Bobigny. De 14h à 21h. Gratuit, en accès libre

Artisanat, Gastronomie, Animations : Pavillons des Cultures
Des associations représentatives des différentes diasporas installées sur le territoire partagent leur gastronomie, leur artisanat et/ou proposent des activités. Parc de la Bergère, Bobigny. De 12h à 21h. Gratuit, en accès libre

Musique : Concert rap
Avec nombreux grands noms du rap établis ou émergents. Parc de la Bergère, Bobigny. De 18h à minuit.Gratuit, en accès libre

Dimanche 2 juillet

Découverte : Balades multiculturelles
LE MATIN : sept parcours de randonnées inédits, entre 3 et 7 km, au départ des villes de : Saint-Denis, Aubervilliers, Epinay, L’Île-Saint-Denis, Saint-Ouen, La Courneuve

Gastronomie : La plus grande table du monde
Entre Saint-Denis et Saint-Ouen, de 11h30 à 16h30. Gratuit, participation libre, moyennant votre meilleur plat, dessert, gouter ou boisson…

Gastronomie toujours : Championnat du Monde des Cuisines du Monde
2e édition. Serre Wangari, Saint-Ouen. À partir de 12h et jusqu’à 16h. Gratuit, en accès libre

Sport : Coupe du monde des quartiers
Stade Vélodrome d’Aulnay-sous-Bois. Avec la participation des équipes des villes de Aulnay / Stains / Aubervilliers / Noisy-le-Grand / Épinay-sur-Seine / Clichy Montfermeil / Pantin / Villetaneuse. De 10h à 19h. Gratuit, accès libre pour les spectateur·rices.

La suite et tout le détail du programme c’est par ici !

Exigeons des jeux olympiques et paralympiques qui profitent à la Seine-Saint-Denis et aux Séquano-Dionysien-ne-s

Voici mon intervention sur la question des jeux olympiques en Seine-Saint-Denis lors de la séance du conseil départemental du 10 mars

⬇️⬇️ Vous trouverez ci-dessous le texte de mon intervention à la séance du ⬇️⬇️ conseil départemental du 10 mars

Monsieur le Président, cher-es collègues,

Nous avons l’ambition, comme vous, que ces jeux profitent aux Séquano-Dionysien-ne-s et à notre territoire, que ce soit par la préparation, la tenue de cet événement ou son héritage.

Or, aujourd’hui, sans remettre en cause les ambitions rappeler dans le rapport, il y a de nombreux points qui nous interrogent fortement et sur lesquels je souhaite revenir.

La premier concerne la conduite des nombreux chantiers des sites olympiques et autres infrastructures. En septembre dernier, la Solidéo dénombrait 60 accidents du travail dont 10 graves. Aujourd’hui, selon différentes sources, ce seraient 89 accidents du travail dont le plus grave est une chute de 15 mètres d’un ouvrier sur le site du village des médias à Dugny.

Outre le fait que ces accidents remettent en lumière les risques exacerbés dans le domaine de la construction, nous pointons le danger d’un timing qui veut que tout soit prêt au premier semestre 2024, au détriment de la sécurité des ouvriers.

De fait, nous souhaiterions être informés par la Solidéo, qui est le maître d’œuvre des sites olympiques, du nombre d’accidents du travail, leur gravité, le degré de responsabilité de l’employeur, et l’état d’avancement des enquêtes lorsqu’elles sont engagées.

Pour mémoire, une enquête avait été lancée, en janvier 2022, suite aux graves blessures sur les jambes d’un ouvrier qui avaient subi le passage d’un camion sur le site du village des athlètes .

Enfin, nous aimerions avoir les assurances engagées par la Solidéo pour couvrir les éventuels dédommagements pour les ouvriers blessés…

Autre point en lien avec la construction : le recours aux travailleurs sans papiers. Personne ne s’en étonnera, c’est une pratique courante dans le BTP pour des employeurs qualifiés « d’indélicats » qui considèrent ces travailleurs étrangers comme une main d’œuvre corvéable à merci, aux postes les plus accidentogènes, surexploités, victimes du chantage « à la porte » quand ils rechignent à des taches sous payés et vivant toujours dans la crainte d’être arrêté pour défaut de titre de séjour.

Ceci est tel que l’inspection du travail a créé une unité spécialisée, avec notamment l’identification de 9 travailleurs sans papiers, au printemps 2022 sur un chantier dont le maître d’ouvrage est la Solidéo. Depuis, l’opérateur des JOP 2024 a résilié les contrats du sous-traitant et se joint à toutes les procédures des enquêtes lancées par le parquet de Bobigny pour « travail dissimulé » et « emploi d’étranger sans titre en bande organisée ».

Ce qui, a raison, a provoqué la colère de Bernard Thibault, co-président du comité de suivi de la charte sociale de Paris 2024, qui demande la régularisation des sans papiers et un encadrement de leurs conditions de travail aussi bien sur l’aspect salarial que sur l’aspect sécurité au travail.

Et quand on parle de « régularisation », on ne parle pas de l’octroi d’un titre de séjour provisoire et sans avenir liés aux « métiers en tension » aggravé par la nouvelle loi sur l’immigration portée par le Ministre Darmanin. On parle de l’octroi d’une protection réelle et effective, dépassant ce cadre, donc plus long. Ceci est une nécessité ne serait-ce que pour leur dignité.

Ces différents faits, remettent en cause la volonté d’exemplarité porté pour ces jeux. Nous aimerions donc, avoir un bilan de la Solidéo sur ce point.

D’autres phénomènes nous interpellent.

Notre département est voué à de profonds changements, notamment avec le développement des lignes de transports. Si certains chantiers ou aménagements ne reçoivent pas notre assentiment comme le nouvel échangeur à Pleyel ou bien le destin des jardins ouvriers à Aubervilliers, nous craignons plus globalement les effets négatifs de la gentrification.

En effet, si ces sites sont destinés à être reconverti en logements, il est certain qu’il faudra engager un nécessaire développement des services publics pour répondre aux besoins des populations qui investiront ces espaces.

Le souci, est que face à ces nouvelles constructions, nous assistons à une montée de la pression foncière et des prix du marché. Le risque est réel que ces appartements ne soient pas accessibles financièrement aux Séqauno-Dionysien-ne-s. Cela va accentuer le phénomène de départ vers des périphéries plus lointaines, car financièrement plus accessibles des populations de notre territoire. Voilà qui n’améliorera pas nos objectifs de mixité sociale, et les conditions de vie de celles et ceux travaillant en Seine-Saint-Denis.

Nous devons prendre en considération ceci sans attendre, afin que l’héritage de ces jeux soit accessible en priorité aux Séquano-Dionysien-ne-s. Nous devons exiger une proportion plus grande de logements sociaux dans ces futurs constructions. Ceci serait une façon de garantir un véritable héritage aux habitant-e-s de notre département après ces jeux dont les épreuves risques d’être difficilement accessible.

J’ouvre ici une parenthèse. Le rapport fait état de l’achat de 40 000 billets pour 1 million €, avec une future délibération de notre assemblée pour déterminer les publics bénéficiaires et les sessions sportives. C’est un effort non négligeable de notre collectivité qui a vocation à permettre à des Séquano-Dionysien-ne-s d’assister à des épreuves. Car en dehors des efforts des collectivités, nous sommes loin de tarif permettant de donner une véritable dimension populaire de ces jeux.

Malgré les promesses du COJO d’une billetterie accessible et solidaire, les témoignages ne cessent de se multiplier sur les tarifs exorbitants des billets pour accéder à des épreuves. Si des billet à 24€ existent, il ne représentent que 10 % des 10 millions de billets vendues. Et dès qu’on parle des sports les plus populaires, la note monte très vite. Pour l’athlétisme les placent encore disponible dépassent désormais les 350 € et atteignent 690 € quand il s’agit de soirée avec médailles alors que ceci se passe au stade de France, dans notre département. Ainsi, l’accès aux épreuves est financièrement impossible à une majorité des habitants de notre département.

Le risque est grand d’avoir des jeux olympiques en Seine-Saint-Denis qui se déroulent sans les Séquano-Dionysien-ne-s.

Cette frustration et colère sur les prix des billets vient s’ajouter à l’absence de cérémonie d’ouverture sur notre territoire ; le COJO ayant préféré les quais de Seine, dont nous cherchons encore la dimension « populaire et accessible » vantée par le COJO.

Pour conclure mon propos, j’attire votre attention sur la nécessaire vigilance que notre collectivité doit avoir à l’égard des dispositifs sécuritaires prévus notamment par la nouvelle loi JOP2024.

L’une des plus marquantes est l’expérimentation de la vidéosurveillance algorithmique. La captation d’image se fera à l’aide de drone et caméra de vidéosurveillance, et aura vocation à détecter des événements considérés à risque selon un algorithme, dont le code restera opaque.

38 ONG ont publié le 6 mars une tribune soulignant le risque inédit de cette nouvelle mesure au regard du droit international. La France deviendrait, ainsi, le premier pays européen a autoriser ce type de dérive sécuritaire.

Et ceci est l’arbre qui cache la forêt.

La même loi prévoit un accroissement de la centralisation du pouvoir du préfet, qui va gérer de manière dérogatoire, pendant tout le temps des JOP, l’ensemble de l’ordre public sur toute la grande couronne.

De plus, il est prévu l’extension des enquêtes administratives et la généralisation des scanners expérimentés jusqu’alors dans des aéroports et quelques centres pénitenciers.

Ces scanners, qui coûtent entre 75 000 euros et 400 000 euros, s’apparentent à une fouille intégrale ; une pratique extrêmement intrusive qui pourra être déployée dans toutes les enceintes de plus de 300 personnes. Avec ces scanners, on peut voir la personne totalement nue, dans les moindres détails. Et les annonces de floutage ne constitue pas une garantie suffisante vu l’atteinte à l’intimité de la personne que ces appareils sont susceptibles d’opérer.

Depuis 2015, les lois d’urgence n’ont eu de cesse d’intégrer le droit commun, et aucun retour en arrière n’a été constaté. Aucune mesure sécuritaire n’a jamais été abandonnée. J’en tiens pour preuve le projet de loi qui prévoit la fin de cette expérimentation fin juin 2025, soit plusieurs mois après la fin des JOP24.

Le risque est réel que notre territoire, à la vieille de la coupe du monde rugby et des JOP24, devienne encore une fois un véritable laboratoire d’expérimentation sécuritaire.

Nous ne pouvons accepter de tel procédé, attentatoires aux droits et libertés, alors que de nombreuses villes exigent de l’État un renforcement de moyens humains de police municipal pour assurer la présence et la sécurité quotidienne des habitants si indispensable et sur lesquelles nous n’obtenons aucune réponse de la part de l’Etat.

Comme élu-e-s de ce territoire, il est essentiel de réagir pour faire en sorte que les jeux olympiques et paralympique qui se tiennent en Seine-Saint-Denis ne fasse pas sans les Séquano-Dionysien-ne-s et encore moins à leur détriment.

Je vous remercie de votre écoute

Solidarité avec les populations touchées par les séismes en Turquie et en Syrie

Le 6 février 2023, deux tremblements de terre de très forte intensité ont frappé le sud-est de la Turquie et le nord-ouest de la Syrie. La violence et la succession de ces deux séismes, combinées à la fragilité des infrastructures locales et la concentration d’une forte population, ont produit des effets particulièrement destructeurs. Le nombre de victimes, tuées sur le coup ou enfouies sous les décombres, s’élèvent à plus de 40 000 morts. Au drame de ces pertes humaines s’ajoute celui de millions de personnes sinistrées, qui se retrouvent sans abri, sans ressources, sans accès à l’eau ou à des soins, dans une région touchée par des années de crise.

La situation est d’autant grave que les régions atteintes sont celles qui sont déjà victimes de la répression du pouvoir de M. Erdogan. Des maires de plusieurs des villes de la zone du tremblement de terre, notamment du Parti démocrate des peuples, ont été destitués par le pouvoir central depuis plusieurs années et les villes placées sous administration d’État. Cette situation ne fait qu’empirer les difficultés de coordination des secours.

Dans ce contexte, le Département souhaite prendre part à cet élan de solidarité internationale en venant en aide aux populations touchées par ces séismes meurtriers en contribuant aux fonds d’urgence pour la Turquie et la Syrie mis en place par Cité Unies France (CUF) et le Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères (MEAE).

Avec une aide de 15 000 € du département, le fonds d’urgence pour la Turquie et la Syrie de Cité Unies France (CUF) viendra soutenir les populations et collectivités locales turques affectées par les séismes, en aval de l’urgence humanitaire et en complémentarité de l’aide internationale. L’accès aux zones dévastées en Syrie étant particulièrement complexe pour des raisons sécuritaires et politiques, le fonds de solidarité de CUF priorisera dans un premier temps son action auprès des collectivités turques, en s’appuyant sur les réseaux et partenariats déjà existants. Les actions soutenues seront décidées en fonction des besoins, en coordination avec les élus locaux des territoires concernés.

Avec une aide de 15 000 € du département, le fonds d’action extérieure des collectivités territoriales (FACECO) du MEAE est l’outil de l’État permettant aux collectivités territoriales de répondre rapidement et efficacement aux situations d’urgence. Le FACECO assure aux collectivités que les fonds engagés seront utilisés avec pertinence eu égard à la situation d’urgence concernée et au terrain, qu’ils seront gérés par des experts de l’aide humanitaire d’urgence et que leur utilisation sera scrupuleusement tracée.

Expression contre la réforme des retraites lors du conseil municipal du 6 février

Lors du dernier conseil municipal, plusieurs personnalités ont pu prendre la réforme pour dénoncer la réforme des retraites Borne/Macron.

⬇️⬇️ Vous trouverez ces prises de paroles dans la vidéo ci-dessous ⬇️⬇️

⬇️⬇️ Vous trouverez ci-dessous le texte de mon intervention ⬇️⬇️


Monsieur le Maire,
Cher-e-s collègues,

Alors que le présent est déjà marqué par l’inflation et la hausse des prix de l’énergie, le gouvernement a décidé de mettre en œuvre une nouvelle réforme des retraites. Hors de toutes logiques de modernité, et dans une période déjà lourde d’inquiétudes, celui-ci fait le choix de reporter l’âge légal à 64 ans et d’accélérer l’augmentation de la durée de cotisation hypothéquant de fait l’avenir de bon nombre de nos concitoyen-ne-s. Cette réforme est injuste et brutale.

Injuste car le principe même du recul n’est pas acceptable. Il n’est pas nécessaire financièrement en l’état actuel et il est contraire au progrès social qui doit accompagner le progrès scientifique et technologique. L’heure est au partage du travail et certainement pas au prolongement d’une forme d’asservissement. Contrairement à ce qu’il voudrait nous faire croire, notre système de retraites n’est pas au bord de la faillite, il est même aujourd’hui excédentaire. Le Conseil d’Orientation des Retraites indique même, que la part des dépenses de retraite dans le PIB serait stable voir en diminution jusqu’en 2070. On pourrait même ajouter à cette indication que, loin des discours que l’on entend à droite, le Produit Intérieur Brut a été multiplié par 6 depuis le vote de la retraite à 60 ans, en 1981, et a permis l’allongement de la durée de vie de l’ensemble de la population.

Brutale parce qu’elle va frapper d’abord celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, sur des métiers plus durs, notamment les femmes aux parcours hachés. Brutale car si l’argument est connu, « on vit plus longtemps, on travaille plus longtemps », même répété en boucle, celui-ci ne résiste pas au fait. L’emploi des séniors représente bien le principal écueil de cette réforme. Difficile de faire travailler plus longtemps des personnes que l’on met au chômage.
Le Président de la République, Emmanuel Macron, reconnaissait lui-même en 2019 : « Tant qu’on n’a pas réglé le problème du chômage dans notre pays, franchement ça serait assez hypocrite de décaler l’âge légal. Quand aujourd’hui on est peu qualifié, quand on vit dans une région en difficulté industrielle, quand on est soi-même en difficulté, qu’on a une carrière fracturée, bon courage déjà pour arriver à 62 ans ! C’est ça la réalité de notre pays ».
Il semble cependant que les constats d’hier ne valent plus quand il s’agit de pousser l’exploitation toujours plus loin.
De plus, cette réforme aura surtout pour conséquence d’allonger la période de précarité de celles et ceux qui, avant d’arriver à la retraite ne sont plus en emploi et passent par la case chômage, RSA, invalidité ou encore allocation de solidarité spécifique. Cela concerne 4 personnes sur 10, et particulièrement les ouvrier-ères et les employé.es. Le premier résultat du recul de l’âge de départ à la retraite sera donc une nouvelle augmentation des dépenses sociales.
Les habitant.es de notre ville, de notre département paieront le prix fort de cette réforme. Pourtant nombre d’entre eux occupent les métiers dits « de première et de seconde lignes » : caissières, infirmières, auxiliaires de vie, livreurs ou encore manutentionnaires qu’hier encore nous applaudissions.
D’autres solutions existent pour préserver le système de retraite par répartition et revenir pour commencer à la retraite à 60 ans. De meilleurs salaires, une augmentation de la cotisation vieillesse, la lutte contre les paradis fiscaux, la taxation des superprofits, la luttes contre le chômage sont autant de solutions. Mais, une nouvelle fois, le gouvernement préfère faire le choix politique de réaliser des économies sur le dos des plus modestes et affirme l’idée que nous ne serions utile qu’à travailler toujours plus.
Une telle affirmation c’est oublié la place des retraités dans la vie associative et citoyenne de notre ville, pour l’aide au devoir, pour les gardes d’enfants, pour développer des projets innovants pour notre territoire.
Pour toutes ces raisons, j’invite l’ensemble des élus de notre conseil municipal à voter ce vœu.
Comme près de 70% de la population du pays et plus encore de notre ville refusons cette réforme et exigeons ensemble la voie démocratique pour cela.
L’aspiration au bonheur après une vie de travail, exprimée par plus de deux millions de manifestants lors des journée de mobilisation intersyndicale, ne peut être ignorée. Cela viendrait une nouvelle fois mettre à mal la confiance des Français.es dans leurs institutions et dans celles et ceux qui les représentent. Emmanuel Macron et le gouvernement doivent battre en retraite.

Solidaire avec Chaka et Mohamed

Mercredi 15 février 2023 s’est tenu à Saint-Ouen un rassemblement organisé par le Réseau Education Sans Frontières RESF Saint-Ouen en faveur de Chaka et Mohamed, deux lycéens menacés d’expulsion suite à une décision du Préfet de Seine Saint-Denis

Une centaine de personnes, élus, professeurs, élèves, amis ou voisins se sont retrouvées sur la place de la mairie autour de banderoles réclamant des papiers pour Chaka et Mohamed et affirmant le droit à l’école pour tous les lycéens sans papiers.

De nombreux élus ont tenu à affirmer leur soutien : Monsieur le député Éric COQUEREL, Monsieur le maire Karim BOUAMRANE, Monsieur Yannick TRIGANCE conseiller régional, Madame Sorayah MECHTOUH conseillère régionale et marraine républicaine de Chaka et de Mohamed, Madame Émilie LECROQ, conseillère départementale, ainsi que Monsieur Denis VEMCLEFS, conseiller municipal.

Étaient également présents des membres de l’Association Sportive Sport et Nature du lycée Hector Guimard ainsi que des lycéens très motivés en soutien à leurs camarades.

Malgré la gravité de la situation, ce rassemblement a commencé par un magnifique moment de danse offert à tous et toutes par la chorégraphe Sandrine LESCOURANT accompagnée de danseurs et danseuses de sa compagnie Kilaï. Chacun, participant ou simple passant, était invité à se joindre au groupe et à danser.

Sandrine Lescourant avait eu l’occasion de rencontrer Chaka dans le cadre de sa participation à l’association Droit à l’école. Elle avait ainsi dispensé des cours de français à Chaka au moment du confinement et depuis lors ils sont restés proches.

Ensuite deux membres de RESF Saint-Ouen ont pris la parole pour tout d’abord exposer le cadre général de ce rassemblement : les difficultés d’accès aux guichets des préfectures, les longs délais d’attente et le durcissement des politiques d’accès au droit au séjour qui conduisent à « la fabrique de sans papiers ». Puis, a été présenté le détail des décisions de refus et Obligation à Quitter le Territoire Français (OQTF), adressés à Chaka et à Mohamed. Car ces décisions ne tiennent aucun compte de leur situation personnelle d’élèves en cours de scolarité, préparant des métiers ouvriers, soutenus par des employeurs près à les embaucher en contrat d’apprentissage, et entourés de proches ou de membres de leur famille durablement installés en France.

Enfin les élus tour à tour ont pris la parole pour rappeler leur engagement pour cette cause et dénoncer des mesures qui nient les droits fondamentaux de jeunes lycéens parfaitement insérés dans notre pays.

L’ensemble des personnes rassemblées ont terminé ce moment en clamant haut et fort : « Non aux OQTF, oui au droit à l’école ! Chaka Mohamed régularisation ! Solidarité avec les sans papiers ! La famille ça compte, les études ça compte, régularisation ! ».

Ce rassemblement a permis de montrer publiquement la solidarité envers ces deux jeunes et il vient s’ajouter aux interventions, témoignages et pétitions en leur faveur déjà envoyés au préfet de Seine Saint-Denis et demandant l’abrogation des OQTF qui les frappent.

Communiqué de Réseau Éducation Sans Frontières Saint-Ouen

⚠️ Pour poursuivre la solidarité et permettre à Mohamed de construire son avenir en France, n’hésitez pas à signer : https://reseau-resf.fr/2317

(Un mail de confirmation vous sera envoyer afin de confirmer votre signature en ligne)

Stop galère: Stop à la privatisation des transports en commun !

Le 2 janvier 2023, nous étions 250 élu-e-s: Maires, Conseillers régionaux, départementaux et Parlementaires a adresser une lettre ouverte à la Première Ministre. Ensemble, pour demander l’arrêt de la privatisation des transports publics d’Ile-de-France.

En effet depuis septembre, les transports en commun semblent être dans une impasse sans précédent en Île-de-France. Les cadences ont été divisées par deux, les rames et les bus sont bondés, et pour couronner le tout le prix de l’abonnement a fortement augmenté.

Face à cette crise qui impacte le quotidien de milliers de personnes, en particulier en banlieue, Valérie Pécresse, la Présidente de Région, a fait le choix d’ajouter à l’inquiétude en lançant à marche forcée la privatisation. Les bus d’abord, dès 2025, alors que rien ne l’oblige à le faire au niveau européen, puis les métros et les RER.

Pour informer de la campagne « stop galère », nous avons tenu une réunion le 9 janvier dernier à la Courneuve en présence du maire, du président du conseil départemental, d’élu-e-s régionaux des différents groupes de gauche, de syndicalistes et d’usagers

Face à une telle situation, il y a urgence à surseoir ce qui dégrade d’ores et déjà les conditions de transports des usagères et usagers et qui brade les conditions de travail des salarié-es

De plus, nous l’affirmons haut et fort : Ile-de-France Mobilités, chef d’orchestre de ce grand saut dans le moins disant social et sa Présidente Valérie Pécresse, n’ont pas les moyens de financer la privatisation. Sauf à sacrifier l’entretien du réseau existant ou à augmenter à nouveau les titres de transports !

Il y a quelques jours, le ministre des transports C. Beaune a lui-même reconnu qu’il fallait éviter le chaos pour l’accueil des Jeux Olympiques et Paralympiques en 2024. Il faut maintenant que Valérie Pécresse l’entende !

Que ce soit pour l’énergie ou les autoroutes, les exemples passés nous montrent clairement que l’ouverture à la concurrence n’a jamais fait baisser les prix et amélioré la qualité de service. La seule façon d’avoir un service public de qualité en matière de transports en commun c’est d’y mettre les moyens, pas de le brader en choisissant l’opérateur le moins cher.

Avec toutes les forces de gauche du Conseil régional, du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, avec les huit fédérations du PCF d’Ile-de-France, aux côtés des syndicats des agents des transports et des salariés, aux côtés des usagers, nous refusons cette fuite en avant.

Parce que la réalité quotidienne des transports franciliens est devenue insupportable, avec les 50 000 signataires de la pétition STOP GALERE, nous renforçons la pression. Pour cela, nous demandons audience à la Première Ministre et poursuivons notre action.

Pour participer avec nous à cette mobilisation, vous pouvez d’ores et déjà signer la pétition https://stopgalere.fr

Avec cette pétition, nous exigeons:

✅ Un retour effectif de l’offre de transports à 100 %

💰 Le déploiement de nouvelles ressources de financement avec un soutien accru de l’Etat

❌ L’abandon de la privatisation des lignes exploitées par la RATP et la

SNCF.

Notre mobilisation continue ✊🏻

Pour signer vous aussi la pétition #StopGalere👉https://stopgalere.fr

Intervention lors du vote du budget 2023 au conseil départemental

Vous trouverez, avec la vidéo ci-dessous, mon intervention au conseil départemental concernant le budget 2023.

Nous affirmons nos politiques de solidarité avec un plan pour le pouvoir d’achat de plus de 46 Millions d’€. Sans aide de l’Etat, et pour faire face à l’inflation des prix de l’alimentation et l’explosion des prix de l’énergie, nous renforçons nos politiques de solidarité.

De même, nous travaillons à la mise en place d’un dispositif pour faire de la Seine-Saint-Denis un territoire zéro-non recours. L’objectif est d’épauler les habitant-e-s de notre département, et particulièrement les jeunes, pour les informer sur leurs droits et les accompagner administrativement pour les obtenir.

Enfin, nous faisons le choix de lier concrètement « fin du monde et fin du mois » avec un chèque alimentaire durable. Trop d’étudiant-e-s sont dans l’obligations de faire appellent aux associations d’aides alimentaires pour survivre. Chef de file de l’action sociale, nous faisons le choix de prendre notre part sur ce sujet et de mettre à l’étude la mise en place d’un tel chèque.

Exigeons des moyens pour un plan social d’urgence en Seine-Saint-Denis

L’examen des orientations budgétaires pour notre collectivité demeure une étape essentielle; il permet de travailler aux réponses les plus adaptées aux besoins et aspirations de la population. Cet examen permet aussi de faire un point précis de nos relations avec l’Etat, de la vision que le gouvernement a du rôle de notre collectivité. Et disons le, les nouvelles réformes que le gouvernement prend sur la fiscalité locale des collectivités n’ont rien de rassurantes pour l’avenir des collectivités locales.

L’État fait la sourde oreille face aux revendications des collectivités locales et des citoyen-n-e-s. Loin de la construction collective qu’appellent les difficultés de la période et le contexte mondiale, qui influe sur la situation économique et sociale de notre pays, le gouvernement décide le passage en force en utilisant le 49.3 pour faire adopter la loi de finance 2023.

Cette situation est inadmissible au moment d’une vague de détresse sociale qui s’annonce sans précédent.

Comme élu-e-s, nous travaillons à un plan social d’urgence pour habitant-e-s de la Seine-Saint-Denis et nous exigeons que l’Etat nous donne les moyens afin que ce plan puisse être à la hauteur des besoins

Voici mon intervention dans ce sens

Le supplément de loyer solidaire suspendu

Des habitant·e·s ont reçu en septembre un courrier pour les informer d’une application du Supplément de Loyer de Solidarité (SLS), dit également surloyer, à partir du 1er janvier 2021. Ainsi les locataires concernés se voyaient en plus de l’application du SLS dès leur prochaine quittance de loyer, soumis à un rattrapage de 21 mois.

Cette situation nouvelle plaçait les habitant·e·s dans une situation financière dramatique.

En plus de l’inflation et de l’explosion des prix de l’énergie, en particulier gaz et électricité, une part des audonien·ne·s se trouvaient contraint de payer un surloyer, avec rétroactivité au 1er janvier 2021, sans avertissement antérieur de votre part. Une dame témoignait ainsi se retrouver avec une augmentation de près de 550 euros par mois. Cette situation est scandaleuse.

Cette disposition du SLS a été mise en place par la loi Boutin de 2009 et annonce que « Tout locataire, dont les revenus dépassent les plafonds de ressources HLM, pourra être contraint de payer un surloyer. Mais la somme du loyer et du surloyer ne pourra pas être supérieure à 25% de ses ressources et ne devra pas excéder le prix du marché. »

Avec désormais un plafond à 20 %, cette mesure recentre l’accès au logement social sur les populations les plus fragiles, conformément aux directives européennes. Cependant, une telle démarche conduit, dans le même temps, à chasser les classes moyennes du parc social, en refusant, de fait, toute mixité sociale, principe fondateur du logement public.

Alors que le programme local de l’Habitat de Plaine commune a permis de préserver les audonien·ne·s de cette disposition pendant 12 ans, la loi égalité et citoyenne vient désormais renforcer les dispositions de loi Boutin en réduisant les exonérations possibles.

On passe ainsi de 97 % du territoire de Plaine commune exonéré du SLS à aujourd’hui seulement les quartiers prioritaires de la ville et ceci alors que notre territoire a été parmi les premières victimes de la crise sanitaire et de la crise sociale.

Face à cette situation le groupe municipal « A gauche ! » de Saint-Ouen, a interpellé par courrier le président de la SEMISO, Karim Bouamrane, et le président de plaine commune, Mathieu Hanotin sur l’application du surloyer et a émis des propositions afin d’étendre l’exonération de ce dispositif en modifiant du programme local de l’habitat intercommunal. À l’image de l’établissement public territorial Est ensemble, nous proposons de modifier le programme de l’Habitat de Plaine commune, voté le 28 juin 2022, afin d’y intégrer des secteurs d’exonérations du SLS pour le parc HLM.

En plus des quartiers politiques de la ville, nous proposons que soit exonérée la zone géographique de 300 m autour de ces quartiers. Cette proposition se fait en cohérence avec la bande de 300 m autour de ces mêmes quartiers permettant de favoriser l’accession sociale à la propriété avec l’application de la TVA à taux réduit afin de favoriser la mixité sociale.

La seconde proposition de modification est d’exonérer du SLS les sections cadastrales comportant au moins 10 % de logements potentiellement indignes.

Ces propositions ont été validées par la préfecture elle-même lors du vote du programme local de l’Habitat à Est ensemble.

A la réception de ce courrier le président de la SEMISO s’est engagé à suspendre l’application du surloyer et à interpeller le président de plaine commune à son tour afin d’exiger la modification du programme local de l’habitat intercommunale.

Cette première victoire est due aux élus mais également à la mobilisation des locataires et amicale de locataires.

Comme élue du groupe A Gauche ! je reste mobilisé pour que ces demandes de modifications du programme local de l’ habitat trouvent une issue positive à plaine commune et que le logement public reste le bien de toutes et tous!

Vous trouverez le courrier du groupe « A Gauche » ci-dessous:

Renforcement du chèque précarité énergétique

Le département a signé le jeudi 15 septembre à l’hôtel du Département à Bobigny une convention pour la participation d’EDF au Fonds Solidarité Logement (FSL) à hauteur de 1,25 million d’euros. Face à la hausse des prix de l’énergie et aux risques accrus d’impayés les fournisseurs renforcent leur participation au FSL pour 2022.

Par l’intermédiaire du Fonds Solidarité Logement, le Département de la Seine-Saint-Denis vient en aide aux ménages ayant des difficultés pour payer leurs factures d’énergie. Concrètement, cette aide, sous conditions de ressources, vient combler une dette auprès d’un fournisseur en se répercutant directement sur la facture d’énergie, et met fin aux éventuelles ruptures d’approvisionnement du ménage concerné. Elle est versée chaque année à plus de 8000 ménages en Seine-Saint-Denis, avec un montant moyen de 240 euros.

Un soutien accru des fournisseurs d’énergie

Cette année, l’enveloppe financière pour lutter contre les impayés d’énergie par le biais du FSL du Département de la Seine-Saint-Denis s’élève à hauteur de 2,6 millions d’euros (2,355 millions en 2021), grâce notamment à la contribution exceptionnelle des fournisseurs d’énergie. Engagé depuis 2007 et principal contributeur au FSL, EDF a ainsi souhaité rehausser sa participation à hauteur de 1,25 million d’euros (1,2 million en 2021), soit plus de la moitié du budget total. Engie passe quant à elle de 300 000 euros en 2021 en 450 000 euros en 2022, tandis que Total Energies acte sa première participation en année pleine, à hauteur de 75 000 euros, de même que Plüm Energie.

Si la loi exige depuis 2004 des fournisseurs d’énergie qu’ils conventionnent avec les collectivités locales pour s’associer aux Fonds de Solidarité Logement des Départements, elle ne rend pas pour autant leur contribution financière obligatoire.