Exposition pour les 120 ans de l’Humanité !

À l’occasion des 120 ans de la parution du premier numéro de L’Humanité, les Archives départementales de la Seine-Saint-Denis vous proposent l’exposition « 120 ans d’Humanité » qui retrace l’histoire du journal. Cette exposition a lieu jusqu’au 31 décembre 2024 aux Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Immeuble Suzanne-Citron – 54 avenue du Président Salvador-Allende, Bobigny.

Paru en 1904, le premier numéro de L’humanité compte alors seulement quatre pages, mais porte de grandes ambitions. Les Archives départementales ont souhaité rappeler la création de L’Humanité par Jean Jaurès en lui consacrant une exposition. À sa création, L’Humanité est un journal politique qui se veut l’expression des différents courants du mouvement socialiste, qui entend travailler à l’union de « tous les prolétaires » dans un « souci constant et scrupuleux de la vérité ». Tout au long de son histoire, il conserve cet ancrage politique, en tant qu’organe central du Parti communiste à partir de 1920, puis journal communiste à partir de 1994. L’Humanité est aussi un journal populaire. Sa survie, menacée à plusieurs reprises au cours de son histoire, est due à cet ancrage : ses lecteurs grâce à des campagnes de diffusion et des souscriptions, ont permis et permettent toujours aujourd’hui à L’Humanité de rester un quotidien d’opinion d’envergure nationale.

L’exposition aborde l’histoire de L’Humanité sous un double prisme, chronologique et thématique (luttes sociales, anticoloniales, pour le progrès, la justice…). L’exposition débute avec le premier édito de Jean Jaurès « Notre but » qui fixe l’ambition de faire vivre un journal indépendant des puissances d’argent. L’ambition aussi de donner la parole à toutes les organisations, qui, au-delà de leurs différences, se donnaient pour but l’émancipation humaine, libre des forces réactionnaires et de l’emprise du capital. Avec 350 mètres linéaires d’archives papier, deux millions de documents photographiques, qu’il s’agisse de tirages, de négatifs, de diapositives en couleurs, cette exposition ne prétend pas à l’exhaustivité. Elle est l’occasion pour les Archives départementales de présenter des documents d’archives peu connus. Découpée en décades et en rubriques, l’exposition aborde l’histoire de l’Humanité sous plusieurs prismes : politique, social, mais aussi sa fabrication. Un panorama riche et fouillé, pour mieux connaître et comprendre ce média à part dans la presse française.

Cette exposition, dont le commissaire de l’exposition est Alexandre Courban, historien, auteur d’une thèse sur L’Humanité de 1904 à 1939, s’accompagne d’une table ronde pour mieux comprendre l’Histoire de l’Humanité

  • La moitié de L’Humanité : jeudi 6 juin à 14h

Le journal L’Humanité se voulant être l’écho des mobilisations et des aspirations du monde du travail tout entier, il convient de s’interroger sur la représentation de « la moitié de l’humanité » (les ouvrières et les salariées en particulier) ainsi que sur la place qu’occupent les femmes journalistes et les militantes au sein du quotidien fondé par Jaurès. L’analyse des articles des frères Bonneff consacrés la main d’œuvre féminine avant 1914, comme celle de la couverture de la grève des sardinières de Douarnenez en 1924, permettent de répondre – partiellement – à cette première question. L’étude du travail journalistique de Madeleine Riffaud (en particulier sa grande enquête dans les hôpitaux au début des années 1970) et le témoignage de Rosa Moussaoui, reporter, contribueront également à faire découvrir certaines plumes féminines du quotidien.

Intervenantes et intervenants : Fanny Bugnon (maitresse de conférences à Rennes 2), Marc Giovaninetti (historien, chercheur associé au Centre d’histoire sociale et des mondes contemporains), Nicolas Hatzfeld (professeur d’Histoire à l’université d’Évry), Rosa Moussaoui (grande reporter à l’Humanité).

Lectrice : Marianne Bonicel.

Animateur et concepteur de la table ronde : Tangui Perron, historien, chercheur associé au Centre d’histoire sociale et des mondes contemporain

Pour en savoir plus : archives.seinesaintdenis.fr

La Seine-Saint-Denis se réaménage

Afin d’améliorer les espaces publics et de permettre un partage équilibré de la voirie pour tous les usages, différents aménagements cyclables ont été réalisés par le Département de la Seine-Saint-Denis. Ces initiatives visent à transformer la mobilité, en créant des infrastructures durables et adaptées aux besoins des cyclistes, piétons, et usagers des transports en commun.

Un pont végétalisé pour relier le Village des Athlètes

Un des projets phares est le pont végétalisé. Réservé aux bus, cyclistes et piétons, ce pont assurera une liaison efficace entre L’Île-Saint-Denis et le quartier Pleyel. La nouvelle Gare Saint-Denis Pleyel, située à proximité, connectera L’Île-Saint-Denis à Paris en quelques minutes via le Grand Paris Express.

Des aménagements cyclables à l’Île Saint-Denis et à Saint-Ouen

À L’Île-Saint-Denis, la requalification des quais de Seine inclut la création d’une piste cyclable le long de la RD 1 bis, entre le pont végétalisé et la rue Rosa Parks, ainsi que l’instauration d’une zone 30 km/h. Cette nouvelle infrastructure permettra de faciliter les déplacements doux dans le secteur, améliorant ainsi la qualité de vie des résidents.

À Saint-Ouen, plusieurs initiatives cyclables ont été mises en place. La RD 22 bénéficie désormais d’une piste cyclable transitoire, permettant de rejoindre le centre de Saint-Ouen et la station Mairie de Saint-Ouen de la ligne de métro 14. De plus, le réaménagement de la RD 410 entre la place de la République et le cours des Lavandières inclut des plantations d’arbres, des pistes cyclables, et une voie réservée aux bus.

Des investissements conséquents pour un réseau cyclable étendu

Ces aménagements cyclables, en pleine expansion, marquent une étape importante afin d’offrir aux résidents et aux visiteurs des solutions de mobilité plus sûres, plus vertes, et plus agréables.

Le vendredi 17 mai, nous avons inauguré ces aménagements avec Stéphane Troussel, Président du Département, Mohamed Gnabaly, maire de l’Île Saint-Denis, Mathieu Hanotin, Président de Plaine Commune et Maire de Saint-Denis, Corentin Duprey, Vice-président du Département chargé des mobilités et Oriane Filhol, conseillère départementale déléguée.

Pour un plan d’urgence pour l’école en Seine-Saint-Denis et contre la réforme « le choc des savoirs »

La mobilisation se poursuit pour exiger un plan d’urgence pour l’école en Seine-Saint-Denis. Lors de l’assemblée départementale du 4 avril, la majorité départementale a présenté un vœu pour exiger un plan d’urgence pour l’école en Seine-Saint-Denis et l’abandon de la réforme dite du « choc des savoirs ». Ce vœu a pour but de soutenir et légitimer la demande des parents d’élèves et du personnel de l’éducation nationale. Nous n’acceptons pas que notre département soit sous-doté. Il est inadmissible qu’un enseignant sur deux ne soit pas remplacé dans le secondaire, tandis que le taux de remplacement est de 78% au niveau national.

Et la situation n’est pas prête de s’améliorer en 2025 à l’aune des chiffres de recrutement annoncés pour l’académie de Créteil. À l’instar des académies de Versailles et de Guyane, l’académie de Créteil reste en difficulté pour pourvoir chaque poste et la rentrée 2024 s’annonce compliquée. Des chiffres reconnus par la ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, qui affirme : « Nous savons que nous sommes en difficulté pour le recrutement des enseignants dans certaines académies. » Elle cite l’académie de Versailles et de Créteil où elle annonce devoir recruter des personnels contractuels pour la rentrée prochaine. En effet, il n’a été comptabilisé que 0,71 candidat par poste dans l’académie de Créteil alors que la moyenne nationale est de 1,46, selon le FSU-SNUipp.

Voici l’intervention que j’ai prononcée lors de la discussion sur ce vœu :

Vous trouverez ci-dessous le vœu :

À cette situation, s’ajoute la réforme dite « le choc des savoirs » du gouvernement, avec sa mesure phare, les groupes de niveau qui inquiètent élèves, parents et enseignants. Cette réforme est dénoncée par les parents et les enseignants comme passéiste et conservatrice. Elle vise à généraliser le tri des élèves dès le plus jeune âge, notamment avec l’introduction de groupes de niveau en mathématiques et en français pour les classes de 6e et 5e, mais aussi en conditionnant l’accès direct au lycée par la mise en place de classes de seconde préparatoire en lycée général, technologique et professionnel, faisant du brevet une barrière à l’entrée du lycée.

« Le choc des savoirs » est une attaque frontale contre l’école publique. C’est une vision de la société basée sur le tri et l’assignation sociale, dangereuse pour notre démocratie. En effet, un pays où la jeunesse se retrouve assignée à ses positions scolaires et sociales court un grave danger.

Pour ces raisons, je soutiens la mobilisation des parents d’élèves, des élèves et des enseignants contre cette réforme.