Donnons notre avis sur l’enquête publique du Grand Hôpital Paris Nord Saint-Ouen

Comme vous le savez, l’APHP porte depuis plusieurs années un projet de construction d’une superstructure hospitalière sur la ville de Saint-Ouen, en lieu et place des hôpitaux Bichat et Beaujon. Cet hôpital a pour conséquence la diminution de 300 lits d’hôpital dans un bassin de vie déjà sous-dotés. Suite à l’action en justice contre la Déclaration d’Utilité Publique accordée au projet de Grand Hôpital, celle-ci a été annulée et l’APHP doit, entre autres, relancer une enquête publique pour consulter la population sur le projet.

Cette nouvelle enquête publique se déroule jusqu’au 4 mars 2024.

Pour informer et donner des bases de réflexion avant de répondre à cette enquête publique, vous trouverez ci-dessous des éléments contestant le bien-fondé du projet de Grand Hôpital tel qu’il existe aujourd’hui.

👉 Vous pouvez également répondre à l’enquête publique de façon dématérialisée en cliquant sur ce lien : https://www.registre-numerique.fr/dup-mec-du-chu-grand-paris-nord

  • Concernant le nombre de lit : l’APHP affirme que « La capacité actuelle à périmètre comparable est de 1 131 lits. La capacité future est de 986 lits. Le projet prévoit ainsi une réduction capacitaire ramenée à 145 lits en hospitalisation complète, soit un pourcentage de ‒ 13 % par rapport à la capacité actuelle de Bichat-Beaujon.« 

Pour le collectif « Pas ça, pas là, pas comme ça » : Le différentiel de 145 lits dans un bassin de vie où la population est la plus exposée semble déraisonnable. Le nombre de lits doit être pensé en fonction de la démographie et des spécificités des populations accueillies sur notre territoire. La Seine-Saint-Denis souffre d’un manque chronique de lits d’hospitalisation. L’augmentation de la population conjuguée au départ programmé de médecins de ville à la retraite de notre secteur font qu’augmenter cette tendance (soins de premier recours sur les urgences). Par ailleurs pour les hôpitaux Bichat et Beaujon, accueillir les patients non programmés (c’est-à-dire les urgences adressées par les médecins de ville ainsi que les patients qui arrivent aux urgences et qui nécessitent une hospitalisation) sont le quotidien des équipes, et cela ne changera pas avec le nouvel hôpital. Ainsi, « La zone territoriale de l’hôpital Nord est associée à une fréquentation des urgences plus importante que le reste de l’Île-de-France (25.1% vs 21.7%) » bien sûr liée à la fragilité des conditions de vie d’une partie de notre population. Envisager de diminuer le nombre de passages aux urgences n’est pas réaliste !

  • Concernant l’ambulatoire (Faire sortir les patients de l’hôpital très rapidement après leur opération pour limiter la durée des séjours) : Pour l’APHP, la durée de séjour des hôpitaux diminue. Elle est ainsi passé de 7,96 en 2014 à 5,3 en 2016.

Pour le collectif « Pas ça, pas là, pas comme ça » : L’ambulatoire peut être utile pour un certain nombre de soins généralement non urgents, pour lesquels il existe un protocole et pas ou peu de complications possibles sur des patients relativement valides, autonomes avec un véritable suivi médical. Or sur notre territoire de nombreux patients ne pourront pas accéder à ce type de prise en charge (exemple d’une personne âgée ayant du mal à se déplacer, des troubles cognitifs, ou bien d’une personne en situation précaire, sans logement ou avec un logement insalubre). Les patients les plus compliqués, les plus lourds d’un point de vue médical devront donc toujours être hospitalisés. Prévoir une réduction de la Durée Moyenne de Séjour plus importante que la moyenne nationale pour les populations de notre territoire n’est pas réaliste !

  • Concernant la maternité : L’APHP cible 2000 accouchements dans le futur hôpital.

Pour le collectif « Pas ça, pas là, pas comme ça » : Les chiffres de naissance cumulés sur Bichat et Beaujon faisaient état en 2020 (2 200+1 200) et en 2023 (1900+1 500) de 3 400 naissances. Pourquoi cette cible annoncée à 2 000 accouchements sur le nouvel hôpital ? Si les maternités privées se développent, une grande partie de la population sequano-dyonisienne n’est pas en mesure de se faire soigner dans les établissements privés. Si notre mobilisation a permis de réintroduire un service maternité, prévoir une diminution de plus de 1000 à 1500 naissances dans notre territoire est totalement irréaliste !

  • Concernant l’insertion dans la ville : Un cahier des charges d’insertion urbaine et paysagère (CCIUP)2, a été élaboré par un cabinet d’architecte urbaniste avec les maîtres d’ouvrage et en concertation étroite avec les services de la collectivité de Plaine commune et ceux de l’État en Seine-Saint-Denis. Ce document avait pour vocation de prendre en compte les règles qui venaient d’être élaborées dans le PLUi en intégrant notamment les contraintes en matière de gabarit de bâtiment et de requalification des voies.  Cela a permis de poser les limites à l’intérieur desquelles l’hôpital et l’université, auraient à s’inscrire pour développer leurs projets immobiliers : pas d’immeuble de grande hauteur où sens de la réglementation incendie, végétalisation importante, répartition des accès…

Pour le collectif « Pas ça, pas là, pas comme ça » : La construction de cette « Usine hospitalière » correspond au projet tel que le prévoit l’APHP : 20 000 personnes seront sur site quotidiennement. Si cette dernière se réjouit de pouvoir associer Hôpital (136 000 m2) et Université (88 000 m2) pour faciliter le travail des médecins-enseignants et des étudiants-stagiaires, c’est bien à une usine, plus grande et deux fois plus haute que la précédente (jusqu’à R+7). Ce nouveau bâtiment sera plus haut que tous ceux des rues mitoyennes de centre-ville. De plus, faire converger vers un seul site, situé dans un centre-ville déjà dense, la population d’un bassin de vie qui regroupera les habitants de Clichy, des 17 et 18eme arrondissements de Paris, de Saint-Ouen et des communes avoisinantes de SSD, semble vraiment déraisonnable. Les 20 000 personnes amenées à venir journellement sur le site, ne viendront pas toutes à pied et si certaines utiliseront les bicyclettes, une bonne partie viendront en voitures (un parking de 1280 places est annoncé dans le projet) et le plus grand nombre en transports en commun. Mais on nous dit que l’élargissement des voies autour du campus hospitalo-universitaire fluidifiera la circulation, même le dimanche quand il y a marché aux Puces, Marché Ottino et que l’avenue Gabriel Péri est fermée.

  • La création d’un hôpital de très grande taille pose question depuis ceux construits dans les années 1980 en termes de construction préservant l’environnement, d’accessibilités respectueuses des riverains, de qualité de l’offre de soin proposé aux usagers et aux patients, de conditions de travail des personnels hospitaliers considérant que les grosses structures perdent en efficacité, en qualité de vie au travail et sont « déshumanisantes ». De plus, dans son rapport de 2012, l’IGAS (Inspection Générale des Affaires Sociales) écrit que « au-delà d’un certain seuil que les études disponibles situent entre 600 et 900 lits de court séjour, la grande taille présente pour un hôpital plus d’inconvénients que d’avantages. L’expérience enseigne en outre que les processus de fusion sont en eux-mêmes sources de surcoûts ou de dysfonctionnements » !

Nous exigeons donc la rénovation de Bichat et Beaujon et la création d’un nouvel Hôpital à taille humaine en Seine Saint-Denis, complémentaire à Bichat et Beaujon.

Pour mieux prendre en compte l’environnement dans les politiques de santé

Sur proposition du groupe « Communistes, insoumis et citoyens, au nom de la majorité départementale, j’ai présenté, lors de la séance du 8 février, un vœu démontrant l’impact des pollutions provoquées par les circulations aériennes et routières sur la santé des Séquano-dyonisien.nes.

Ce vœu a été voté par l’ensemble des élu-e-s de gauche du département.

Vous trouverez la présentation et le vœu ci-dessous :

L’objet de ce vœu est d’alerter sur l’urgence sanitaire et environnementale de notre territoire provoquée, en autre, par la circulation aérienne et la circulation routière, en matière de dégradation de la qualité de l’air et de nuisances sonores, impactant un nombre grandissant de Séquano-dyonsien.nes.

Concernant l’aérien, c’est même la double peine. Aux évidentes pollutions provoquées par les vols, s’ajoute l’exposition au bruit – et son augmentation constante par un trafic renforcé – dont il a été démontré qu’elle concourait à terme à une perte d’espérance de vie de 3 ans et à l’augmentation du nombre de maladie cardiovasculaire ou encore de problèmes de santé et de concentration chez les enfants. Entre les activités jours et nuits des aéroports Roissy Charles de Gaulle et l’aéroport d’affaires du Bourget, qui demeure le premier aéroport d’affaires européen, sans oublier les aéroports franciliens comme Orly ou Beauvais, c’est la santé de toute la population d’un département qui est danger.

En ce qui concerne les émissions polluantes provoquées par les circulations routières, tous les voyants sont dans le rouge. Aujourd’hui, A1, A3, A4, A86 et le périphérique traversant notre département sont clairement identifiés dans les émissions de NO2 et de particules fines. L’Etat a lui-même été condamné au sujet de la qualité de l’air.

Ce sont des questions sanitaires, environnementales mais également sociales pour les populations qui ne peuvent se loger ailleurs et qui voient leurs cadres de vie se dégrader.

Avec ce vœu, au-delà des constats, nous fixons à l’Etat des propositions et des demandes afin de préserver la santé, l’environnement et le bien-être des populations.

Voici le vœu adopté :

École inclusive : Passons de la parole aux actes

À l’occasion de la séance du conseil départemental du 8 février, lors de la discussion sur les politiques régionales de santé, notre groupe s’est adressé à Amélie Verdier, directrice générale de l’Agence régionale de Santé d’Île-de-France, au sujet du manque grave d’Accompagnant.es d’élèves en situation de handicap (AESH) dans notre département.

C’est le sens de l’intervention que j’ai prononcé et que vous trouverez ci-dessous.

Intervention d’Émilie Lecroq sur les manques et la situation des AESH

La loi du 11 février 2005, qui refondait la politique du handicap au travers « l’intégration scolaire », reconnaissait à tout enfant porteur de handicap le droit d’être inscrit dans l’école de son secteur. Depuis, ce principe a été renforcé par la loi d’orientation et de programmation de 2013. Puis encore par le plan intitulé « Une école de la république pleinement inclusive » en 2018.

Malgré ces différentes lois, la situation de l’école dans le premier et second degré en Seine-Saint-Denis est particulièrement grave en ce qui concerne le nombre d’AESH.

Au 1er septembre 2023, la dotation de la Seine-Saint-Denis en AESH était de 2145 ETP, chiffre qui a triplé en 6 ans. Si le département accompagne de plus en plus d’élèves, ceci n’est pas à la hauteur des notifications administratives, faute de personnel AESH suffisant.

Selon la MDPH, il manque 2500 accompagnant.es d’élèves pour répondre aux demandes. Par ailleurs, le manque de place dans les établissements médico-sociaux n’est pas sans conséquence. Faute de place des enfants qui devraient être en IME se retrouvent en classe ULIS, et des enfants qui auraient toutes leurs places en classe ULIS sont maintenus en classe ordinaire. Comme le rapportait une enquête de la MDPH en mars 2023, 1000 enfants étaient encore en attente d’une orientation en IME, et donc en plein décrochage scolaire du fait de leur handicap.

Une partie du problème se trouve dans un véritable manque de reconnaissance du métier d’AESH qui conduit à manque d’attractivité, menant à la pénurie que nous connaissons.

Il faut un véritable statut des AESH qui passe par : 

  • une revalorisation des traitements avec une reconnaissance de leurs fonctions en catégorie B,
  • la possibilité de passer d’un mi-temps à un plein temps en travaillant, par exemple, à des conventions avec des collectivités pour le temps périscolaire comme nous l’avons fait à Saint-Ouen
  • la mise en place de formation tout au long de la carrière
  • pérennité des lieux des heures d’accompagnements.

Ces revendications s’ajoutent à l’exigence d’un plan d’urgence pour notre département d’environ de 94 millions d’euros pour créer 2 200 places et solutions d’établissements et services pour les enfants.

Ces propositions sont nécessaires pour permettre une véritable « inclusion scolaire ».

Pour un cessez-le-feu immédiat ! 🕊️

En 2023, nous avons été les témoins d’une amplification des guerres et des violences avec pour conséquences une multiplication de situation de chaos, de destruction de villes et de villages, de vies.

Ukraine, Yémen, Haut Karabagh… Partout, dans le monde, les premières victimes de ces confits armés sont les civils. Morts ou réfugiés dans des conditions humanitaires insupportables se multiplient. Cette situation, c’est également celle de la Palestine, l’une des dernières situations coloniales au monde.

Depuis l’attaque terroriste meurtrière du Hamas le 7 octobre dernier, le gouvernement d’extrême droite de Netanyahou poursuit sa vengeance aveugle contre Gaza et la Cisjordanie. Plus de 21 000 palestinien-ne-s tué-e-s, principalement des femmes et des enfants, plus d’un million de personnes déplacé-e-s, une population asphyxiée par un triple blocus qui durent depuis bien trop longtemps…

Aucun droit de se défendre ne peut justifier un tel massacre tout comme le non-respect du droit international. Des crimes de guerre, toujours plus meurtrier doivent conduire les Nations à exiger un cessez-le-feu immédiat et le respect, enfin, du droit international. La France doit également enfin reconnaître l’État palestinien.

C’est dans cet objectif que le conseil départemental de Seine-Saint-Denis a adopté en décembre en vœu lors de sa séance.

Vous trouverez le vœu adopté ci-dessous :

À l’heure où les États se réarment et que les relations internationales se militarisent dangereusement, il est grand temps qu’un grand mouvement pacifique exige des gouvernements l’éradication des armes nucléaires. Comme élu-e-s, nous exigeons de l’État français la signature du traité d’interdiction des armes nucléaires.

C’est une exigence pour la paix, mais également pour répondre aux besoins des populations. Rappelons que seulement 10 % du budget des armes mondiale, suffirait pour éradiquer la pauvreté dans le monde en moins de 10 ans.

Vœu contre la loi dite « immigration » et pour dénommer un espace public Mélinée Manouchian

Face au vote de cette abominable loi dite « immigration », les élus du groupe « A Gauche » ont souhaité déposer un vœu lors du dernier Conseil municipal. Ce vœu a plusieurs objectifs. Celui de dénoncer les dangers de cette loi pour notre république, démontrer la richesse que l’immigration a représentée dans l’histoire de notre pays, et inscrire notre ville dans le mouvement de résistance qui existe dans le pays face à l’application de cette loi.

Pour montrer la richesse de l’immigration, et pour rendre visible la place des femmes, dans l’histoire de France, nous proposons de dénommer un espace public « Mélinée Manouchian ».

Retrouvez ci-dessous ma prise de parole pour présenter ce vœu :

Vous trouverez le vœux ci-dessous :

À L’île-Saint-Denis, le collège Alfred Sisley fait peau neuve !

Après deux ans de travaux de rénovation menés par le Département de la Seine-Saint-Denis, le collège Alfred Sisley a été inauguré mercredi 6 décembre.

Outre les améliorations en matière de confort, de modernité et de capacité d’accueil, une attention particulière a été portée à la consommation énergétique des bâtiments et à leur adaptation au changement climatique.

Découvrons ensemble le résultat en vidéo :

Les femmes, premières victimes de la pauvreté et des violences : il y a urgence à agir !

La situation des femmes en France est au cœur de l’actualité, mettant en lumière la féminisation de la pauvreté et les violences auxquelles elles sont confrontées.

Les résultats du rapport « État de la pauvreté 2023 » du Secours Catholique, publié le 14 novembre, révèlent une tendance alarmante. En 1989, les femmes représentaient 51% des personnes aidées par l’organisme, un chiffre qui a grimpé à 57,5% en 2022. Si la situation n’est pas nouvelle, la pauvreté s’incarne de plus en plus au féminin. Cette montée de la féminisation de la pauvreté s’explique notamment par les ruptures conjugales et les traumatismes.

Les femmes, en particulier seule avec enfants, ont plus de chance d’être confrontées à la pauvreté. Ces femmes luttent avec des revenus médians de 583€ par mois. Malgré des efforts constants pour trouver des solutions, leurs revenus, qu’ils proviennent de l’emploi ou du chômage, ne suffisent souvent pas à subvenir aux besoins de leurs enfants. Les demandes d’aide alimentaire, d’habillement et d’accompagnement éducatif sont devenues monnaie courante.

Bien que le rapport souligne une certaine protection des femmes par certaines politiques publiques, notamment en matière de logement, la réalité persistante de la pauvreté féminine est inquiétante. Les femmes actives ont des revenus médians de 712 euros, mais leurs emplois précaires et à temps partiel ne leur permettent pas d’échapper à la pauvreté. Les femmes plus âgées, isolées, font également face à des défis liés à l’isolement et aux problèmes de santé.

« En 2023, on meurt encore d’être une femme »

Parallèlement à cette crise sociale, les violences faites aux femmes restent un problème aigu en France. En 2023, 91 féminicides par conjoint ou ex ont déjà été enregistrés, contre 118 l’année précédente ( au total 121). Les 19e Rencontres « Femmes du Monde » de l’Observatoire départemental des violences faites aux femmes ont mis naturellement l’accent sur ce sujet des féminicides.

En 21 ans d’existence, l’Observatoire de lutte contre les violences faites aux femmes a eu le temps de se doter d’un certain nombre de dispositifs pour faire reculer ce fléau : le téléphone « grave danger », distribué à des femmes déjà victimes de violences pour empêcher la récidive, l’ordonnance de protection, mesure décidée par un juge des affaires familiales pour éloigner le conjoint violent. Des mesures qui, testées en Seine-Saint-Denis, ont été reprises à l’échelon national.

En complément de ces dispositifs, l’Observatoire a lancé une étude sur 27 cas de féminicides entre 2016 et 2023 qui montre l’importance de repérer les signes de violences le plus tôt possible pour éviter ces drames. Ainsi, l’Observatoire de lutte contre les violences faites aux femmes plaide pour une approche systématique du questionnement, formant des professionnels tels que les assistantes sociales et les médecins pour identifier les comportements violents.

300% d’activité supplémentaire

Sur le plan judiciaire, des avancées existent également avec la création d’une 31e chambre dédiée aux violences intra-familiales à Bobigny.

« La vague MeToo et la libération de la parole qu’elle a amenée ont eu des conséquences pour les juridictions : cela représente 300 % d’activité pénale en plus pour le Parquet », a ainsi indiqué Jean-Baptiste Acchiardi, premier vice-président du tribunal judiciaire de Bobigny. Et sa collègue Emmanuelle Quindry de présenter la nouvelle 31e chambre qui sera spécialement dédiée aux violences intra-familiales : « Cette chambre, pourvue de 7 juristes assistant·e·s, traitera les dossiers les plus graves et qui accusent le plus de retard. Il s’agit d’améliorer la réponse judiciaire sur le plan quantitatif, mais aussi qualitatif », a assuré celle qui était auparavant pendant 4 ans juge des enfants à ce même tribunal de Bobigny.

Les femmes, premières victimes des conflits

Au-delà des frontières, les violences faites aux femmes prennent des dimensions encore plus sombres dans les zones de conflit. Si nous disons souvent que les pertes civiles représentent 90% des pertes en temps de guerre, nous oublions de dire que ces pertes civils sont très largement féminines. Dans les zones de guerre, les femmes subissent des violences systématiques telles que le viol qui peuvent devenir des tactiques de guerre.

Dans cette période où les conflits naissent partout sur la planète, nous nous inquiétons du sort de ces femmes en zones de guerre.

La misère et les violences faites aux femmes exigent une attention urgente à l’échelle nationale et internationale. Alors que des progrès sont réalisés dans la lutte contre les violences domestiques, il est impératif de continuer à sensibiliser et à agir pour créer un monde où les femmes ne sont plus victimes de la pauvreté et de la brutalité.

Le département s’engage contre les cancers HPV*

Le Département a lancé début octobre une campagne de vaccination des élèves de 5ème contre les papillomavirus, sous le pilotage de l’ARS et en coordination avec la CPAM 93. Les adolescent·e·s de 11 à 14 ans des 130 collèges publics et des collèges privés volontaires pourront recevoir une seconde dose dans les six prochains mois.

  • Reportage auprès des adolescent·e·s du collège Dora-Maar.

Barrer la route aux papillomavirus

Les papillomavirus sont des virus transmissibles sexuellement, qui peuvent infecter la peau et les muqueuses en causant des lésions. Dans 90% des cas, l’infection est transitoire et est évacuée par le système immunitaire, selon la Haute autorité de santé. Dans 10% des cas, les personnes touchées peuvent développer des lésions précancéreuses, des condylomes (verrues génitales) ou des cancers graves.
Les HPV sont ainsi responsables de la totalité des cancers du col de l’utérus, d’environ ¼ des cancers de la sphère ORL, de la vulve et du vagin ou du pénis et de 9 cancers de l’anus sur 10 !
La vaccination, qui en Australie a quasiment éradiqué les infections à HPV et fait nettement reculer les cancers du col de l’utérus, reste le moyen le plus efficace pour lutter contre ce fléau.

Informer et protéger les adolescent·e·s

Cette campagne de vaccination cible volontairement les jeunes de 11 à 14 ans avant le début de leur vie sexuelle. Une fois vacciné·e·s, les collégien·ne·s seront protégé·e·s toute leur vie de nombreuses formes de papillomavirus. Lorsque les jeunes gens seront plus âgés, ils·elles pourront bénéficier dans leur parcours de soins de moyens de dépistages comme le frottis (pour les femmes) afin de détecter les cancers du col de l’utérus ou le test ADN pour révéler la présence de souches HPV à haut risque.
Pour convaincre les jeunes et leur famille de franchir le pas de la vaccination, des interventions ont eu lieu dans les classes sur l’intérêt de cette campagne et une communication par les équipes départementales sur l’Espace numérique de travail aura lieu au fur à mesure de l’avancée de la campagne.
En effet, dans les prochains mois, les équipes mobiles constituées de professionnel·le·s libéraux·ale·s, des centres municipaux de santé et des communautés professionnelles territoriales de santé (CTPS) vont vacciner les élèves volontaires de 5ème des 130 collèges publics du département et des collèges privés engagés dans ce projet.

Les parents qui changeront d’avis pourront faire bénéficier leur enfant d’une première dose au sein du collège lors de la seconde intervention prévue au printemps 2024. Et comme il n’est jamais trop tard pour protéger ses proches, les familles hésitantes pourront ultérieurement réaliser le schéma vaccinal de leur(s) ado(s) auprès de leur médecin, certains centres municipaux de santé ou en se renseignant auprès des Centres départementaux de prévention santé (CDPS) ou les Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) du territoire.

*Cancers liés aux infections à papillomavirus (ou HPV en anglais)

Mobilisons-nous contre la clause « Anti-Ghetto » de la région !

Lors de cette séance, nous étions invités à donner notre avis sur la proposition SDRIF-E établi par la région. Ce document à vocation à être un document essentiel pour l’avenir de notre région. Il a des implications concrètes dans la vie des 12 millions des habitantes et des habitants de l’Île-de-France parce qu’il définit des objectifs de construction de logements, des nouvelles lignes de transport ou encore protège des espaces naturels.

Cette intervention a été l’occasion de dénoncer la clause dite « Anti-ghetto », proposer par la présidente de région, qui exige que nous ne construisions pas plus de 30 % de logements sociaux. Cette disposition aura pour conséquence concrète une véritable baisse de construction de logements alors que les nombres de demandes ne cessent d’exploser.

Une enquête publique sera ouverte en février sur ce plan d’aménagement. Il faut nous en saisir !

Vous trouverez ci-dessous l’intervention prononcée :

Vous trouverez avec ce lien les éléments sur le SDRIF-E :

Un plan d’urgence pour les équipements sportifs en Seine-Saint-Denis

C’est comme si on avait deux réalités parallèles. Celle d’une France qui se réjouit d’accueillir, dans quelques mois, les Jeux olympiques, … Et celle de jeunes, de l’école au lycée, qui tentent de faire du sport dans des gymnases en mauvais état, dans des stades lointains ou des piscines au planning surchargé.

En effet, partout en France, le gros point noir du sport scolaire, ce sont les installations. Depuis la vague de construction des années 1970, pas grand-chose a été fait. La situation est pire pour les piscines, nombre d’entre elles ayant été fermées par des collectivités territoriales faute de moyens pour les entretenir.

La Seine-Saint-Denis est le dernier département en termes d’installations sportives avec 16 équipements pour 10 000 habitant.es, soit plus de 3 fois moins que la moyenne nationale (25 pour 10 000 en Île-de-France et 50 pour 10 000 nationalement).

Piscine Pierrefite-sur-Seine

À cette pénurie, s’ajoute l’état des installation sportive qui ont une moyenne d’âge de 40 ans. Beaucoup ne sont plus adaptés, ni aux pratiques, ni aux enjeux environnementaux notamment en termes de performance énergétique. Et encore trop d’établissements d’enseignement ne disposent pas d’infrastructures suffisantes en proximité.

La situation des piscines est encore pire. Dans le département, nous comptons 0,45 bassin de natation pour 10 000 habitants, soit moitié moins que la moyenne nationale… Et près de 40 % d’élèves qui ne valident pas le savoir nager !

De plus, ceci a des conséquences sur la pratique sportive dans notre département. Le taux de licenciés sportifs y est globalement faible par rapport à la moyenne nationale avec des difficultés d’accès à la pratique affectant plus particulièrement les jeunes filles et la pratique para-sport, mais aussi des clubs contraints de refuser des adhérents, faute de créneaux.

Ce débat sur le manque des infrastructures est à mettre en lien avec la progression de la sédentarité, notamment des adolescent.e.s, qui a connu un pic après la pandémie de Covid-19. La promotion de l’activité physique relève d’un enjeu de santé publique et de lutte contre les inégalités et nécessite un véritable politique d’investissement.

Certes, l’organisation des Jeux olympiques et Paralympiques de Paris 2024 permet d’opérer un rattrapage avec la construction ou la rénovation de 8 piscines, de 14 équipements sportifs de proximité et la construction du PRISME, principal héritage paralympique des Jeux. Mais l’héritage olympique et paralympique est insuffisant combler à lui seul les fortes inégalités préexistantes. Avant comme après les Jeux, les investissements publics en matière sportive sont toujours aussi nécessaires.

Il est donc crucial que l’État donne un prolongement et amplifie le soutien accordé à la création et à la rénovation des équipements sportifs. En Seine-Saint-Denis, c’est autant un sujet de promotion de la pratique sportive pour toutes et tous qu’un enjeu d’équité territoriale et de justice sociale.

À moins d’un an des Jeux de Paris 2024, le CoPER 93, Collectif PERmanent de défense et de promotion de l’EPS, du sport scolaire et du mouvement sportif en Seine-Saint-Denis, a lancé une grande campagne pour faire entendre ces besoins d’investissements publics pour l’EPS et le sport associatif dans le 93. 

Soutenu par Marie-George Buffet, ancienne ministre des Sports et ancienne députée, le CoPER 93 est composé de conseillers départementaux, dont les élus de notre groupe, de maires, élus, députés et sénateurs et sénateurs, de professeurs d’EPS, parents d’élèves, professeurs des écoles et d’acteurs du mouvement sportif de Seine-Saint-Denis (comités, clubs, sportives et sportifs). Tous ensemble, nous demandons à l’Etat : 

1. Un plan d’investissements publics structurant pour la construction d’installations sportives

2. Un bouclier tarifaire pour faire face à l’augmentation des coûts de l’énergie ;

3. Un plan de rénovation énergétique de l’ensemble des installations sportives.

Associez-vous à cette campagne en signant la pétition ci-dessous :

Lors de sa séance du 19 octobre les élu-e-s de la majorité du conseil départemental ont souhaité faire également étendre ces exigences d’investissement en votant à l’unanimité un vœu sur son ce sujet. Ce vœu était également l’occasion pour le conseil départemental de réaffirmer son engagement dans la promotion des activités physiques et sportives, aux activités en pleine nature, au sport scolaire en soutien et partenaire du mouvement sportif et de la Seine-Saint-Denis. Ainsi, il participe à promouvoir la pratique de toutes et tous avec des plans de mobilisation dédiés, lors des grands événements sportifs qui ont lieu dans le département ou en développant un Pass’Sport de 100 € pour les élèves en cinquième.

Vous trouverez ci-dessous le vœu voté à la séance du 19 octobre ci-dessous :