À partir du 19 juin 2023 jusqu’au 6 novembre 2023, il est possible de faire sa demande du chèque réussite, l’aide de 200 € destinée aux élèves entrant en 6e dans un collège public de la Seine-Saint-Denis pour acheter des fournitures scolaires.
Pour accompagner l’entrée en 6e, le Département propose un chèque réussite.
Qu’est-ce que c’est ? Le chèque réussite est une aide de 200 €, sous forme de bons d’achat (2 bons de 40 euros, 4 bons de 20 euros et 4 bons de 10 euros).
Pour qui ? Le chèque réussite est destiné aux élèves entrant en 6e dans un collège public de la Seine-Saint-Denis et habitant dans le département.
Comment faire la demande ? Pour faire la demande, c’est simple :
Créer un compte parents* puis faire la demande pour l’enfant concerné en joignant un justificatif de domicile**.
Quand ? Les demandes pour l’année scolaire 2023-2024 sont possibles à partir du 19 juin et jusqu’au 6 novembre 2023.
Fin août, début septembre, après vérification du justificatif de domicile et de l’inscription en 6e dans un collège public de la Seine-Saint-Denis, le chèque réussite sera envoyé par courrier au domicile.
Pour acheter quoi ? Où ? Jusque quand ? Le chèque réussite est réservé à l’achat de biens scolaires, c’est-à-dire des fournitures, des livres, des équipements numériques et culturels. Les bons d’achat sont acceptés dans les commerces partenaires, jusqu’au 30 juin 2024.
La liste des commerçants partenaires sera disponible sur le site web de chèque réussite.
* Parents ou tuteur légal de l’enfant. ** Sont considérés comme justificatif de domicile : facture d’eau, d’électricité, de gaz ou de téléphone (y compris de téléphone mobile), quittance d’assurance (incendie, risques locatifs ou responsabilité civile) pour le logement, titre de propriété ou quittance de loyer (datés de moins d’un an).
Depuis le 1er juin 2023, il est possible de faire sa demande de Pass Sport 5ème, l’aide de 100 € destinée aux élèves entrant en 5ème dans un collège public de la Seine-Saint-Denis pour pratiquer une activité sportive.
Le Pass Sport 5ème, qu’est-ce que c’est ?
Une aide départementale de 100 euros, sous forme de e-pass, pour les élèves de 5ème de Seine-Saint-Denis pour pratiquer une activité physique et sportive dans les clubs et associations du Département partenaires du dispositif.
Pour qui ?
Le Pass Sport 5ème est destiné aux élèves entrant en 5e dans un collège public de la Seine-Saint-Denis et habitant dans le département.
Pour faire la demande, c’est simple : Téléchargez l’application en tapant « E-Pass Seine-Saint-Denis » dans le moteur de recherche sur App store ou Google Play.
Vous pouvez également vous connecter sur la plateforme du Pass Sport 5ème
*Sont considérés comme justificatif de domicile : facture d’eau, d’électricité, de gaz ou de téléphone (y compris de téléphone mobile), quittance d’assurance (incendie, risques locatifs ou responsabilité civile) pour le logement, titre de propriété ou quittance de loyer (datés de moins d’un an).
Quand ?
Dès maintenant et jusqu’au 15 novembre 2023.
Après vérification, le Pass Sport 5ème sera disponible sous forme de e-pass à télécharger.
Où ?
Cette aide départementale est valable une seule fois pendant la scolarité de l’élève, pour une ou plusieurs inscriptions chez les partenaires du dispositif : clubs affiliés aux fédérations sportives reconnues par l’État et/ou dans les associations agréées Jeunesse et Sport.
Jusqu’à quand ?
Pour l’année scolaire 2023-2024, le Pass Sport 5ème est valable du 1er juin au 10 décembre 2023.
Vous avez une question ?
Votre club ou association sportive ne fait pas encore partie de la liste des partenaires ? Faites-le nous savoir en écrivant à ps5@seinesaintdenis.fr en nous donnant le nom de la structure et ses coordonnées.
Consultez la FAQ ou contactez l’assistance au 01 76 49 29 00 (prix d’un appel local).
Vous êtes un club affilié à une fédération sportive reconnue par l’État ou une association agréée Jeunesse et Sport ? Intégrez le dispositif Pass Sport 5ème ! Pour connaître les modalités d’inscriptions, écrivez à ps5@seinesaintdenis.fr
Vous trouverez ci-dessous ma réaction concernant la dette du département de la Seine-Saint-Denis pointé par la chmabre régionales des comptes et la cours des comptes
Ce mercredi 24 mai 2023, nous avons fait un point d’étape sur l’avancement de la construction du futur collège situé dans le quartier des Docks lors d’une réunion d’information aux habitant.e.s.
Pour répondre à l’augmentation démographique sur la ville de Saint-Ouen qui devrait atteindre 66 000 habitant-e-s d’ici 2030, le conseil départemental a décidé dans le cadre de son plan « Eco-collége », la construction d’un cinquième collège sur notre ville. Le plan « Eco-collège », grand plan d’investissement d’un milliard d’euros pour la construction et la rénovation d’établissements sur tout le département.
Avec ce collège, qui ouvrira ces portes pour la rentrée 2026, nous avons l’ambition d’apporter notre pierre à plusieurs défis politiques de notre siècle.
Notre objectif est à la fois de répondre à la poussée démographique de Saint-Ouen, de la Seine-Saint-Denis et d’accueillir les élèves et les équipes éducatives dans de beaux établissements, modernes, plus arborés, plus verts !
À Saint-Ouen, le futur collège des Docks pourra accueillir 750 élèves. Avec la construction de ce collège, nous avons de fortes ambitions environnementales, avec des bâtiments construits en matériaux biosourcés, une cour de récréation « oasis », des toitures végétalisées…
Le Département a fait de l’éducation sa priorité, et nous sommes convaincu·e·s que la qualité des bâtiments dans lesquels grandissent les élèves a une véritable influence sur leur épanouissement et leur réussite scolaire.
Dans le même temps, comme elue-e-s, et en lien avec la communauté éducative, nous poursuivrons nos actions pour exiger de l’Etat le nombre de personnel suffisant dans les écoles que ce soit pour assurer la sécurité et les activités pédagogiques que pour permettre le remplacement des professeurs en cas d’absence.
Le cinquième collège de Saint-Ouen devrait accueillir :
750 élèves en classes courantes
2 classes d’enseignement spécifique (ULIS et UPE2A)
des espaces partagés culturels : une zone de documentation en accès libre, 12 postes informatique…
des espaces partagés sportifs : un gymnase, un plateau sportif extérieur couvert, une piste de course, un mur d’escalade…
des espaces verts en intérieur et en extérieur
78 emplacements vélos
La livraison est prévue pour septembre 2026.
Avec ce nouveau collège, nous voulons un bâtiment répondant aussi bien aux besoins pédagogiques qu’aux impératifs d’éco-responsabilité. Nous voulons oeuvrer à la réussite des jeunes audoniennes et audoniens .
Vous trouverez ci-dessous le document présenté lors de cette rencontre :
La Seine-Saint-Denis est le territoire le plus jeune de France métropolitaine. Cependant, le nombre de personnes âgées, et parmi elles, de personnes dépendantes, va fortement continuer s’accroître dans les prochaines années. Les projections de l’INSEE indiquent que d’ici 2035, le nombre de personnes âgées d’au moins 60 ans vivant dans le département devrait augmenter de 45%, et de 119 % pour les personnes âgées d’au moins 85 ans. C’est le taux de progression le plus important de la région Île-de-France.
Dans le même temps, l’offre médico-sociale, les « places » en foyer ou en EHPAD, ne suit pas la même progression sur notre territoire et sont déjà en nombre insuffisant face aux demandes. De plus, la pandémie de Covid-19 a été un redoutable accélérateur des situations de dépendance. Face aux manques d’investissement de l’État dans ces structures et à l’envie qui s’exprime chez des personnes âgées ou handicapées de pouvoir vivre le plus longtemps possible dans un logement personnel, il est urgent de créer une troisième voie entre un hébergement collectif et une vie seule au domicile parfois vectrice d’isolement. C’est l’objectif poursuivi par la charte de coopération « pour des quartiers inclusifs en Seine-Saint-Denis » (2021-2023), signée par de nombreuses institutions en charge des politiques de l’autonomie, de l’habitat et de l’aménagement comme le Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis, l’Agence Nationale de la Rénovation Urbaine, l’AORIF – Union Sociale pour l’Habitat, l’Agence Régionale de Santé, la Caisse des Dépôts, l’Assurance Retraite, la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie et la Direction Régionale et Interdépartementale de l’Hébergement et du Logement.
Pour garantir un maintien à domicile dans de bonnes conditions, c’est à l’ensemble de l’environnement social et urbain de se transformer pour mieux inclure dans la vie de quartier. Les dynamiques de renouvellement urbain qui traversent notre territoire, avec de grands projets d’aménagement, offrent justement une occasion rare de repenser nos quartiers et de les adapter aux enjeux de l’autonomie.
La Seine-Saint-Denis, qui compte 1,6 millions d’habitants, connait des mutations urbaines considérables. Le Nouveau Programme de Renouvellement Urbain est une de ces mutation. Si la problématique du vieillissement touche nombre de quartiers populaires, elle est rarement abordée explicitement. Face à ce constat, le Département, chef de file en matière d’autonomie des personnes, et les signataires de la charte de coopération, se proposent à travers un référentiel, d’accompagner les collectivités locales, les maîtres d’ouvrages (bailleurs sociaux, aménageurs, promoteurs) et leurs partenaires (bureaux d’études, services de l’État, acteurs de l’économie sociale et solidaire) dans leurs projets d’aménagement urbain, pour y intégrer une approche complémentaire sur l’inclusion des personnes en perte d’autonomie vivant dans le quartier. En étroite collaboration avec les Établissements Publics Territoriaux et les communes de Seine-Saint-Denis, douze quartiers ont été sélectionnés, dont le quartier du vieux Saint-Ouen, et bénéficieront d’une assistance à maîtrise d’ouvrage, avec l’objectif de mettre en œuvre certaines recommandations du référentiel dans les territoires concernés.
Au-delà d’un accompagnement à l’échelle de quartiers identifiés, il s’agit plus globalement d’acquérir collectivement des compétences en matière d’urbanisme favorable à la santé et d’habitat inclusif. Le présent référentiel a vocation à être partagé, de manière à influer, à grande ou à petite échelle, sur les mutations urbaines à l’œuvre. Tout acteur peut s’en saisir.
Au travers de cette démarche, il s’agit de faciliter le maintien à domicile et l’inclusion des personnes en situation de perte d’autonomie, séniors mais également les personnes en situation de handicap, dans leur quartier. La prise en compte des fragilités liées au vieillissement ou au handicap est plurielle et intègre une diversité de situations pour lesquelles des solutions concrètes peuvent être identifiées et mises en place. Au-delà de l’appréhension des publics en perte d’autonomie, l’approche développée ici implique l’intégration de l’ensemble des usagers d’un quartier, susceptibles d’être exposés à des vulnérabilités plus ou moins durables, avec un degré d’intensité variable et qui impactent leur mobilité ainsi que leur manière d’habiter et de pratiquer leur territoire de proximité au quotidien. Ainsi, certaines préconisations identifiées pourront profiter aux personnes âgées, à certaines personnes en situation de handicap, mais également aux femmes enceintes, aux familles avec poussettes, aux enfants en bas âge, et bien d’autres encore.
Le présent référentiel « Seine-Saint-Denis favorable au vieillissement et au handicap » a pour vocation de fonctionner comme un document-ressource opérationnel, illustré et permettant aux communes de disposer de pistes d’actions applicables sur leur territoire.
Fin avril, nous étions plus de 300 élu-e-s à signer un courrier adressé à Clément Beaune, ministre délégué aux Transports, pour dénoncer l’augmentation du trafic aérien de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle prévue dans le Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement (PPBE). C’est une augmentation de 180.000 vols supplémentaires par an qui est programmé dans ce plan, soit l’équivalent du projet de Terminal 4 pourtant abandonné par votre gouvernement en février 2021.
Actuellement, les Francilien-ne-s perdent déjà jusqu’à trois années de vie en bonne santé sous les couloirs aériens de Roissy. Une tribune signée par près de 200 professionnel-le-s de santé dénonce les graves impacts du bruit aérien sur la santé. Une hausse du trafic aérien entraînerait également une augmentation des émissions de gaz à effet de serre, comme le soulignent l’ADEME et le Haut Conseil pour le Climat, les progrès technologiques et les carburants «durables» ne suffiront pas seuls à décarboner assez rapidement le secteur aérien.
Avec le PPBE, le gouvernement fait une fois de plus le choix de l’économie plutôt que celui de l’environnement et de la santé publique.
C’est pour ces raisons que comme élus nous nous sommes mobilisés avec ce courrier pour exiger le plafonnement du nombre de mouvements annuel de Roissy Charles de Gaulle à 440.000 mouvements/an comme le gouvernement néerlandais le requiert sur l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol (aux caractéristiques similaires à celles de Roissy Charles-de-Gaulle), l’instauration d’un couvre-feu entre 22h et 6h et une meilleure prise en compte du bruit selon les préconisations de l’OMS. Par ailleurs, en seulement un mois, une pétition demandant ces mesures de plafonnement et de couvre-feu à Roissy a recueilli plus de 20 000 signatures.
Vous trouverez ci-dessous la lettre adressée à Clément Beaune, Ministre délégué aux Transports :
À la suite de ce courrier, une cinquantaine se sont réunis le 9 mai devant le Ministère des transports pour faire entendre une nouvelle fois à Clément Beaune notre exigence de plafonnement des transports aérien et un couvre-feu de Roissy et des aéroports franciliens. Ce rassemblement s’est organisé le soutien d’associations concernées par les nuisances des aéroports de Roissy, Orly et le Bourget et s’inscrit dans la mobilisation nationale, à l’appel de l’association européenne UECNA.
Une délégation reçue par le Ministre délégué aux Transports pour faire entendre cette exigence de plafonnement et de couvre-feu. En plus des revendications de Roissy, à Orly, élus et associations demandent le plafonnement du trafic à 200 000 mouvements annuels et l’allongement significatif du couvre-feu actuellement fixé de 23h30 à 6h. Au Bourget, élus et associations demandent le plafonnement du trafic à 50 000 mouvements annuels et l’instauration d’un couvre-feu entre 22h et 6h.
Lors de ce rassemblement, nous avons adopté symboliquement une délibération en faveur de ces mesures.
Une délégation composée d’élus et de responsables d’association a également été reçue par M. Clément Beaune, qui s’est engagé pour la première fois à examiner des scénarios de plafonnement pour les aéroports de Roissy, Orly et le Bourget dans le cadre d’études d’approche équilibrée. Cependant, nous déplorons que le ministère refuse d’évoquer la question du couvre-feu. Nous resterons donc mobilisés !
Vous trouverez ci-dessous la délibération adoptée lors de ce rassemblement :
Alors que se déroule la conférence National du Handicap, plus de 60 conseillères et conseillers départementaux, maires et parlementaires ont décidé d’unir leurs voix dans une tribune pour faire entendre la nécessité d’un le virage “inclusif” qui ne doit laisser personne au bord du chemin. Or, dans le contexte politique actuel où la réduction de la dépense publique fait office de politique, le virage « inclusif » annoncé par le Gouvernement fait d’abord craindre une volonté d’économies budgétaires.
Si des voix s’élèvent, pour appeler la France à « dés-institutionnaliser » sa politique du handicap, c’est-à-dire à cesser de construire, voire à fermer, les établissements spécialisés dans la prise en charge des personnes en situation de handicap, rappelons que la Seine-Saint-Denisaccuse le déficit le plus important de métropole avec un taux d’équipement 3 fois inférieur à la moyenne nationale. Faute de possibilité d’accueil dans des établissements, la responsabilité des accompagnements se déporte sur d’autres institutions. C’est le cas de l’Ecole par exemple, vers laquelle sont orientés les enfants, y compris ceux avec les handicaps les plus lourds. On compte en Seine-Saint-Denis, près de 2500 enfants en attente d’un AESH. Parmi ces enfants, seulement 1 sur 5 est scolarisé à temps plein, et 44% ne sont pas scolarisés du tout.
La France doit permettre à toutes les personnes en situation de handicap de choisir leur lieu et leurs conditions de vie. L’inclusion en « milieu ordinaire » doit évidemment être facilitée, mais elle ne peut pas constituer une solution par défaut, faute d’investissement de la nation dans des alternatives médico-sociales de qualité.La CNH doit être l’occasion d’annoncer un investissement massif pour rattraper et développer l’offre à destination des enfants et des adultes en situation de handicap, notamment dans les territoires les plus carencés.
Dans quelques jours, aura lieu la Conférence Nationale du Handicap, qui sera l’occasion d’affirmer les ambitions de la France en matière de handicap pour les années à venir. Des voix s’élèvent, en particulier au sein des institutions internationales, pour appeler la France à « dés-institutionnaliser » sa politique du handicap, c’est-à-dire à cesser de construire, voire à fermer, les établissements spécialisés dans la prise en charge des personnes en situation de handicap. Cette recommandation rejoint la volonté légitime de nombreuses personnes en situation de handicap d’accéder à un mode de vie moins stigmatisant et plus autonome : rester à domicile auprès de leur famille, être scolarisées dans des classes ordinaires, accéder à des emplois de droit commun, bref, être pleinement incluses dans la société.
Nous défendons avec force ce projet de société inclusive. A condition seulement qu’il soit gage de qualité, que la possibilité de choisir demeure et que cela corresponde aux besoins des personnes en situation de handicap. Or, dans le contexte politique actuel où la réduction de la dépense publique fait office de politique, le virage « inclusif » annoncé par le Gouvernement fait d’abord craindre une volonté d’économies budgétaires.
Surtout, le manque d’établissements produit, dans la pratique, des résultats dramatiques pour les personnes concernées, ainsi que peuvent déjà l’observer certains territoires très fortement carencés en solutions médico-sociales. C’est le cas de la Seine-Saint-Denis, qui accuse le déficit le plus important de métropole avec un taux d’équipement trois fois inférieur à la moyenne nationale.
De fait, la notion de « handicap » recouvre aujourd’hui des situations très diverses, dont un grand nombre qui continuent à nécessiter un accompagnement dans les gestes et situations du quotidien.
Faute de possibilité d’accueil dans des établissements, ou d’accompagnement à domicile par des services professionnels spécialisés, la responsabilité de cet accompagnement se déporte sur d’autres institutions, elles-mêmes souvent fragilisées. C’est le cas de l’Ecole, vers laquelle sont orientés les enfants, y compris ceux qui présentent les handicaps les plus lourds, sans pour autant que l’appui d’un Accompagnant des Elèves en Situation de Handicap ne leur soit bien souvent proposé. On compte aujourd’hui, pour la seule Seine-Saint-Denis, près de 2500 enfants en attente d’un AESH. Les conséquences sont catastrophiques : parmi ces enfants, seulement un sur cinq est scolarisé à temps plein, et 44% ne sont pas scolarisés du tout. Faute de moyens, ces enfants subissent une scolarité dégradée, en pointillés, que l’on ne saurait absolument pas qualifier d’ordinaire et encore moins d’inclusive. Le déficit de solutions médico-sociales revient également, et peut-être surtout, à s’appuyer beaucoup plus fortement sur la famille. Les «aidants familiaux» sont de plus en plus sollicités pour assurer l’essentiel de l’accompagnement, avec le poids très lourd que cela fait peser sur eux.
Une enquête réalisée récemment par le Département auprès des 2500 familles en attente d’une place en établissement pour leur enfant montre que, dans 57% des familles concernées, l’un des deux parents a dû arrêter de travailler pour s’occuper à plein temps de leur enfant ; dans 93% des cas, il s’agissait de la mère. Ces résultats viennent nous rappeler que les aidants sont presque toujours, en réalité, des aidantes, et que « l’émancipation » des uns se fait aujourd’hui trop souvent au détriment de leurs mères, de leurs sœurs, de leurs épouses ou de leurs filles.
Cette situation est d’autant plus injuste qu’elle pénalise en particulier les familles les plus fragiles, pour qui l’accompagnement d’un enfant en situation de handicap lourd se transforme trop souvent en chemin de croix : les familles monoparentales, celles qui vivent sous le seuil de pauvreté, celles qui viennent d’arriver sur le territoire et ne disposent pas d’un entourage proche pour les appuyer, celles qui vivent dans des logements trop exigus pour permettre l’intervention d’intervenants spécialisés, celles qui peinent à accéder aux soins, parfois du fait de la fracture numérique ou de la barrière de la langue, celles qui n’ont pas les ressources sociales ou financières pour proposer quotidiennement à leur proche des activités stimulantes et de qualité.
Pour ces familles, il devient alors malheureusement fréquent que l’absence de possibilité d’accueil en établissement entraîne un phénomène d’épuisement voire de maltraitance parentale, pouvant conduire à une décision de placement de l’enfant au titre de l’Aide Sociale à l’Enfance : en Seine-Saint-Denis, ce sont près de 10% des enfants placés à l’ASE – soit 900 enfants – qui sont en situation de handicap. Sans oublier la situation, de plus en plus fréquente, des personnes handicapées âgées qui vieillissent à domicile, accompagnées au quotidien par des parents qui deviennent eux-mêmes dépendants.
Les difficultés que connaît notre pays, et dont la Seine-Saint-Denis montre un condensé, peuvent difficilement constituer l’horizon désirable de la politique française en matière de prise en charge du handicap. La France doit permettre à toutes les personnes en situation de handicap de choisir leur lieu et leurs conditions de vie. Ces choix doivent d’ailleurs pouvoir évoluer au fil de leurs besoins et de leur parcours de vie. L’inclusion en « milieu ordinaire » doit évidemment être facilitée et encouragée, mais elle ne peut pas constituer une solution par défaut, faute d’investissement de la nation dans des alternatives médico-sociales de qualité. Ce que nous devons avant tout aux personnes en situation de handicap et à leurs familles c’est la possibilité d’un choix libre, qui ne soit ni l’assignation à l’établissement ni l’assignation au domicile. Voilà la société inclusive à laquelle nous aspirons.
Ce virage ne pourra pas être pris sans y mettre les moyens suffisants. La CNH doit être l’occasion d’annoncer un investissement massif pour rattraper et développer l’offre à destination des enfants et des adultes en situation de handicap, au bénéfice notamment des territoires les plus carencés : il manque en Seine-Saint-Denis près de 5000 places par rapport à la moyenne nationale. Un tel plan doit aussi être l’occasion pour les autorités publiques d’inventer l’établissement médico-social de demain.
Loin de l’institution paternaliste, stigmatisante et fermée sur elle-même que nous avons connue par le passé, il faut repenser des espaces qualitatifs, ouverts sur le monde extérieur, qui mettent au cœur de leur projet l’autonomie et l’autodétermination des personnes. Les personnes accompagnées, leurs familles, les gestionnaires, sont prêts à prendre ce virage. Ils en ont tout simplement besoin, et notre société aussi !
Les signataires :
François Asensi, Maire de Tremblay-en-France Eliane Assassi, Sénatrice, Présidente du groupe CRCE Nadia Azoug, Conseillère départementale Zartoshte Bakhtiari, Maire de Neuilly-sur-Marne Laurent Baron, Maire du Pré-Saint-Gervais Bélaïde Bedreddine, Conseiller départemental Lionel Benharous, Maire des Lilas Bruno Beschizza, Maire d’Aulnay-sous-Bois, Président de Paris Terres d’Envol Patrice Bessac, Maire de Montreuil, Président d’Est-Ensemble Stéphane Blanchet, Maire de Sevran Jean-Baptiste Borsali, Maire du Bourget Karim Bouamrane, Maire de Saint-Ouen-sur-Seine Soumya Bourouaha, Députée Sylvia Capanema, Conseillère départementale Vincent Capo-Canellas, Sénateur Tessa Chaumillon, Conseillère départementale Hervé Chevreau, Maire d’Epinay-sur-Seine Emmanuel Constant, Conseiller départemental Eric Coquerel, Député, Président de la Commission des Finances Alexis Corbière, Député Rolin Cranoly, Maire de Gagny François Dechy, Maire de Romainville Dominique Dellac, Conseillère départementale Christian Demuynck, Maire de Neuilly-Plaisance Frédérique Denis, Conseillère départementale Tony Di Martino, Maire de Bagnolet Corentin Duprey, Conseiller départemental Dieunor Excellent, Maire de Villetaneuse Jean-Paul Fauconnet, Maire de Rosny-sous-Bois Oriane Filhol, Conseillère départementale Michel Fourcade, Maire de Pierrefitte-sur-Seine Karine Franclet, Maire d’Aubervilliers Raquel Garrido, Députée Fabien Gay, Sénateur Quentin Gesell, Maire de Dugny Elodie Girardet, Conseillère départementale Mohamed Gnabaly, Maire de L’Île-Saint-Denis Daniel Guiraud, Conseiller départemental Mathieu Hanotin, Maire de Saint-Denis, Président de Plaine Commune Stéphen Hervé, Maire de Bondy Fatiha Keloua-Hachi, Députée Bertrand Kern, Maire de Pantin Pascale Labbé, Conseillère départementale Aude Lagarde, Maire de Drancy Pierre Laporte, Conseiller départemental Emilie Lecroq, Conseillère départementale Xavier Lemoine, Maire de Montfermeil, Président de Grand Paris Grand Est Séverine Maroun, Conseillère départementale Frédéric Molossi, Conseiller départemental Mathieu Monot, Conseiller départemental Stéphane Peu, Député Thomas Portes, Député Gilles Poux, Maire de La Courneuve Abdel Sadi, Maire de Bobigny Zaïnaba Said Anzum, Conseillère départementale Olivier Sarrabeyrouse, Maire de Noisy-le-Sec Eric Schlegel, Maire de Gournay-sur-Marne Azzédine Taïbi, Maire de Stains
Magalie Thibault, Conseillère départementale Ludovic Toro, Maire de Coubron Stéphane Troussel, Président du Département de la Seine-Saint-Denis Aurélie Trouvé, Députée Mélissa Youssouf, Conseillère départementale
Les chiffres sont là : Près de 50% des femmes déclarent être touchées par des règles douloureuses, une endométriose ou d’autres pathologies liées aux menstruations. Ces pathologies engendrent la répétition chaque mois d’épisodes de souffrance qui se passent en silence et souvent dans l’indifférence. Ces pathologies constituent un tabou dans notre société française.
Aujourd’hui de nombreuses collectivités, en premier lieu Saint-Ouen, s’engagent dans un dispositif expérimental de soutien à l’activité professionnelle des agentes des collectivités victimes de règles incapacitantes, qui se nomme le congé menstruel. Le but : offrir aux agentes qui exercent des missions de services publics de meilleures conditions de travail sans perte de pouvoir d’achat.
La ville de Saint-Ouen a, dans ce sens, le 8 mars dernier, annoncé 3 types de mesures en faveur des femmes qui auront fait reconnaître leur pathologie auprès du médecin du travail:
L’aménagement du poste de travail, afin de favoriser l’alternance des stations assis/debout, de réduire les efforts physiques (port de charges, mobilités et déplacements trop fréquents), de privilégier les réunions en visioconférence.
L’aménagement du temps de travail par la mise en place de facilités horaires (pause plus longue et/ou plus fréquente, arrivée plus tardive le matin, départ plus tôt le soir) en aménageant la durée hebdomadaire et ou quotidienne de travail et en régulant ainsi les rythmes de travail en fonction du rythme biologique.
Le recours étendu au télétravail – lorsque le poste le permet – durant la période menstruelle pour limiter les déplacements et faciliter le repos en journée.
L’octroi d’autorisations spéciales d’absence pouvant aller jusqu’à deux jours par mois durant la période menstruelle en cas de souffrance ou pour se rendre à des rendez-vous médicaux dans le cadre de la pathologie associée.
En complément de ces mesures, la Ville s’engage en faveur de l’amélioration de l’état de santé des femmes, en créant au sein des locaux du CMS Barbusse un pôle santé de la femme, comprenant des consultations en gynécologie et une spécialisation dans le suivi de l’endométriose.
Cette expérimentation est une véritable première avancée. Elle permet tout à la fois de mettre sur la table les conditions de travail des femmes, les questions de santé et particulièrement de prévention, de dépistage et de reconnaissance de maladie trop souvent nié comme telle à l’heure actuelle.
Parce qu’améliorer les conditions de travail des femmes permet d’améliorer les conditions de travail de tous, le congé menstruel réinterroge également l’application du jour de carence remis en place par le gouvernement de Nicolas Sarkozy en 2018.
Mais si cette expérimentation du congé menstruel est un premier pas, il ne peut être le dernier.
Pour reprendre les mots d’Isabelle Rome, la ministre déléguée à l’Egalité entre les femmes et les hommes « La santé des femmes est restée longtemps taboue et ignorée »(…) « Il est impératif qu’elle ne soit plus jamais ni une source de précarité, ni un frein à la conciliation entre la vie personnelle et la vie professionnelle ».
Cette reconnaissance de situation incapacitante pour les femmes en cas de règles douloureuses doit renforcer notre volonté collective de lutter contre les discriminations à l’embauche ou dans le cadre de management dont les femmes sont déjà victimes. Ceci oblige donc à former et sensibiliser nos cadres et nos directeurs à ce sujet. C’est également une nécessité pour que l’amélioration des conditions de travail des femmes ne soit pas juste des beaux mots sur le papier.
Si plusieurs collectivités, suite à l’initiative de Saint-Ouen, ont ouvert la réflexion pour mettre en place le congés menstruel sur leur territoire (la ville de La Courneuve, de l’île saint denis, l’établissement public territorial « Plaine Commune » ou encore le département de la Seine Saint Denis), ils nous fait mettre en commun ses réflexions et expériences afin d’aboutir a un cadre législative, a l’image de ce qui s’est fait en Espagne. Ce cadre législatif est une nécessité par exemple pour faire évoluer les nomenclatures de la sécurité sociale et le code de travail afin de rendre effectif ce congé menstruel.
Cette mise en commun des expériences et réflexions peut donc être un véritable point d’appui pour les parlementaires, dont un certain nombre de notre département, qui travaillent à l’heure actuelle à l’écriture d’une proposition de projet de loi à ce sujet.
De plus, la question du congé menstruel pose à la fois une question de santé publique, de conditions de travail, de discriminations mais également d’évolution des consciences. Si nous devons y apporter notre pierre à ces évoluions, nous ne pouvons imaginer rattraper le retard que connait notre pays, par rapport à d’autres pays d’Europe, seul. D’où la nécessité de mettre en place un espace d’échange agin d’y oeuvrer collectivement
Un programme 100% gratuit où défilés de mode, grandes parades, concerts, expositions, projections de films, concours de cuisine, coupe du monde de foot des quartiers… seront mises à l’honneur pendant ces trois journées au travers d’événements reflétant la mosaïque d’individu·e·s, de cultures et d’histoires qui composent la Seine-Saint-Denis.Ce sera aussi l’occasion de valoriser les actrices et acteurs du territoire mais aussi de permettre aux habitantes et habitants de se rencontrer et de se célébrer. Telle est la vocation de Multitude, dont la première édition se déroulera les 30 juin, 1er et 2 juillet.
Refléter et raconter fièrement l’identité cosmopolite, multiculturelle, urbaine de la Seine-Saint-Denis. C’est la vocation de Multitude, Biennale interculturelle qui compte placer la Seine-Saint-Denis sur la carte des grands rendez-vous culturels en Europe. Sa première édition se déroulera les 30 juin, 1er et 2 juillet 2023 et sera entièrement gratuite afin de toucher un large public.
Cet évènement a été pensé comme un pont entre les différentes disciplines et les cultures de chacun·e : la mode rencontrera la danse, la randonnée rencontrera la gastronomie, les arts de rue rencontreront l’artisanat …
De nombreux partenaires du milieu associatif, culturel et sportif du territoire ont pris part à la programmation et à l’accueil de rendez-vous dans une vingtaine de villes à travers la Seine-Saint-Denis.
Tout au long des deux années qui sépareront chaque édition, un travail de co-construction sera mené avec les partenaires culturel·le·s et les habitant·e·s, par le biais par exemple d’ateliers avec les scolaires ou dans les structures sociales, car Multitude doit aussi être pensée et créée par les Séquano-Dionysien·ne·s et leur permettre de se raconter, se rencontrer et se célébrer.
Voici donc les principaux rendez-vous au programme de cette première édition.
Vendredi 30 juin
Mode : Défilés Apy Sepela De 19h à minuit, Serre Wangari – Saint-Ouen-sur-Seine. Gratuit – Sur inscription
Samedi 1er juillet
Musique, Danse et Arts visuels : Grandes parades du Tout-Monde Cinq cortèges, pédestres et fluviale, constitués chacun de 3 à 4 ensembles musicaux et chorégraphiques, chemineront vers le Parc de la Bergère de Bobigny. À partir de 14h et jusqu’à 19h. Gratuit, en accès libre pour les parades pédestres et sur réservation pour les parades fluviales.
Musique, Danse : Scènes Nomaades et scène Claudia Parc de la Bergère, Bobigny. De 14h à 21h. Gratuit, en accès libre
Artisanat, Gastronomie, Animations : Pavillons des Cultures Des associations représentatives des différentes diasporas installées sur le territoire partagent leur gastronomie, leur artisanat et/ou proposent des activités. Parc de la Bergère, Bobigny. De 12h à 21h. Gratuit, en accès libre
Musique : Concert rap Avec nombreux grands noms du rap établis ou émergents. Parc de la Bergère, Bobigny. De 18h à minuit.Gratuit, en accès libre
Dimanche 2 juillet
Découverte : Balades multiculturelles LE MATIN : sept parcours de randonnées inédits, entre 3 et 7 km, au départ des villes de : Saint-Denis, Aubervilliers, Epinay, L’Île-Saint-Denis, Saint-Ouen, La Courneuve
Gastronomie : La plus grande table du monde Entre Saint-Denis et Saint-Ouen, de 11h30 à 16h30. Gratuit, participation libre, moyennant votre meilleur plat, dessert, gouter ou boisson…
Gastronomie toujours : Championnat du Monde des Cuisines du Monde 2e édition. Serre Wangari, Saint-Ouen. À partir de 12h et jusqu’à 16h. Gratuit, en accès libre
Sport : Coupe du monde des quartiers Stade Vélodrome d’Aulnay-sous-Bois. Avec la participation des équipes des villes de Aulnay / Stains / Aubervilliers / Noisy-le-Grand / Épinay-sur-Seine / Clichy Montfermeil / Pantin / Villetaneuse. De 10h à 19h. Gratuit, accès libre pour les spectateur·rices.
Le 23 mars s’est tenue une réunion pour présenter aux Audoniennes et aux Audoniens le plan Saint-Ouen, ville cyclable avec les projets pour l’avenue Michelet, le boulevard Victor Hugo et les quais de Seine.
Cette action, menée par le département, a pour but de travailler à la diversité des usages en mettant en place des espaces plus sécurisés pour les vélos et les piétons. Au travers de l’implantation et de revêtements clairs sur les trottoirs et les pistes cyclables, l’objectif est également de lutter contre les îlots de chaleurs.
S’il nous faudra poursuivre ce travail en lien avec Paris pour les portes qui nous sont communes, cet investissement de 20 millions € permet la création de 10 km de piste de cyclables et œuvrer à l’harmonisation des parcours comme ce sera le cas sur la RD1 qui verra les travaux proches du village olympique se prolonger au-delà du Syctom comme exigé de longue date par les habitant-e-s.
⬇️⬇️ Vous trouverez ci-dessous le document de présentation ⬇️⬇️
deces aménagements ainsi que le calendrier des travaux