Les femmes, premières victimes de la pauvreté et des violences : il y a urgence à agir !

La situation des femmes en France est au cœur de l’actualité, mettant en lumière la féminisation de la pauvreté et les violences auxquelles elles sont confrontées.

Les résultats du rapport « État de la pauvreté 2023 » du Secours Catholique, publié le 14 novembre, révèlent une tendance alarmante. En 1989, les femmes représentaient 51% des personnes aidées par l’organisme, un chiffre qui a grimpé à 57,5% en 2022. Si la situation n’est pas nouvelle, la pauvreté s’incarne de plus en plus au féminin. Cette montée de la féminisation de la pauvreté s’explique notamment par les ruptures conjugales et les traumatismes.

Les femmes, en particulier seule avec enfants, ont plus de chance d’être confrontées à la pauvreté. Ces femmes luttent avec des revenus médians de 583€ par mois. Malgré des efforts constants pour trouver des solutions, leurs revenus, qu’ils proviennent de l’emploi ou du chômage, ne suffisent souvent pas à subvenir aux besoins de leurs enfants. Les demandes d’aide alimentaire, d’habillement et d’accompagnement éducatif sont devenues monnaie courante.

Bien que le rapport souligne une certaine protection des femmes par certaines politiques publiques, notamment en matière de logement, la réalité persistante de la pauvreté féminine est inquiétante. Les femmes actives ont des revenus médians de 712 euros, mais leurs emplois précaires et à temps partiel ne leur permettent pas d’échapper à la pauvreté. Les femmes plus âgées, isolées, font également face à des défis liés à l’isolement et aux problèmes de santé.

« En 2023, on meurt encore d’être une femme »

Parallèlement à cette crise sociale, les violences faites aux femmes restent un problème aigu en France. En 2023, 91 féminicides par conjoint ou ex ont déjà été enregistrés, contre 118 l’année précédente ( au total 121). Les 19e Rencontres « Femmes du Monde » de l’Observatoire départemental des violences faites aux femmes ont mis naturellement l’accent sur ce sujet des féminicides.

En 21 ans d’existence, l’Observatoire de lutte contre les violences faites aux femmes a eu le temps de se doter d’un certain nombre de dispositifs pour faire reculer ce fléau : le téléphone « grave danger », distribué à des femmes déjà victimes de violences pour empêcher la récidive, l’ordonnance de protection, mesure décidée par un juge des affaires familiales pour éloigner le conjoint violent. Des mesures qui, testées en Seine-Saint-Denis, ont été reprises à l’échelon national.

En complément de ces dispositifs, l’Observatoire a lancé une étude sur 27 cas de féminicides entre 2016 et 2023 qui montre l’importance de repérer les signes de violences le plus tôt possible pour éviter ces drames. Ainsi, l’Observatoire de lutte contre les violences faites aux femmes plaide pour une approche systématique du questionnement, formant des professionnels tels que les assistantes sociales et les médecins pour identifier les comportements violents.

300% d’activité supplémentaire

Sur le plan judiciaire, des avancées existent également avec la création d’une 31e chambre dédiée aux violences intra-familiales à Bobigny.

« La vague MeToo et la libération de la parole qu’elle a amenée ont eu des conséquences pour les juridictions : cela représente 300 % d’activité pénale en plus pour le Parquet », a ainsi indiqué Jean-Baptiste Acchiardi, premier vice-président du tribunal judiciaire de Bobigny. Et sa collègue Emmanuelle Quindry de présenter la nouvelle 31e chambre qui sera spécialement dédiée aux violences intra-familiales : « Cette chambre, pourvue de 7 juristes assistant·e·s, traitera les dossiers les plus graves et qui accusent le plus de retard. Il s’agit d’améliorer la réponse judiciaire sur le plan quantitatif, mais aussi qualitatif », a assuré celle qui était auparavant pendant 4 ans juge des enfants à ce même tribunal de Bobigny.

Les femmes, premières victimes des conflits

Au-delà des frontières, les violences faites aux femmes prennent des dimensions encore plus sombres dans les zones de conflit. Si nous disons souvent que les pertes civiles représentent 90% des pertes en temps de guerre, nous oublions de dire que ces pertes civils sont très largement féminines. Dans les zones de guerre, les femmes subissent des violences systématiques telles que le viol qui peuvent devenir des tactiques de guerre.

Dans cette période où les conflits naissent partout sur la planète, nous nous inquiétons du sort de ces femmes en zones de guerre.

La misère et les violences faites aux femmes exigent une attention urgente à l’échelle nationale et internationale. Alors que des progrès sont réalisés dans la lutte contre les violences domestiques, il est impératif de continuer à sensibiliser et à agir pour créer un monde où les femmes ne sont plus victimes de la pauvreté et de la brutalité.

Le département s’engage contre les cancers HPV*

Le Département a lancé début octobre une campagne de vaccination des élèves de 5ème contre les papillomavirus, sous le pilotage de l’ARS et en coordination avec la CPAM 93. Les adolescent·e·s de 11 à 14 ans des 130 collèges publics et des collèges privés volontaires pourront recevoir une seconde dose dans les six prochains mois.

  • Reportage auprès des adolescent·e·s du collège Dora-Maar.

Barrer la route aux papillomavirus

Les papillomavirus sont des virus transmissibles sexuellement, qui peuvent infecter la peau et les muqueuses en causant des lésions. Dans 90% des cas, l’infection est transitoire et est évacuée par le système immunitaire, selon la Haute autorité de santé. Dans 10% des cas, les personnes touchées peuvent développer des lésions précancéreuses, des condylomes (verrues génitales) ou des cancers graves.
Les HPV sont ainsi responsables de la totalité des cancers du col de l’utérus, d’environ ¼ des cancers de la sphère ORL, de la vulve et du vagin ou du pénis et de 9 cancers de l’anus sur 10 !
La vaccination, qui en Australie a quasiment éradiqué les infections à HPV et fait nettement reculer les cancers du col de l’utérus, reste le moyen le plus efficace pour lutter contre ce fléau.

Informer et protéger les adolescent·e·s

Cette campagne de vaccination cible volontairement les jeunes de 11 à 14 ans avant le début de leur vie sexuelle. Une fois vacciné·e·s, les collégien·ne·s seront protégé·e·s toute leur vie de nombreuses formes de papillomavirus. Lorsque les jeunes gens seront plus âgés, ils·elles pourront bénéficier dans leur parcours de soins de moyens de dépistages comme le frottis (pour les femmes) afin de détecter les cancers du col de l’utérus ou le test ADN pour révéler la présence de souches HPV à haut risque.
Pour convaincre les jeunes et leur famille de franchir le pas de la vaccination, des interventions ont eu lieu dans les classes sur l’intérêt de cette campagne et une communication par les équipes départementales sur l’Espace numérique de travail aura lieu au fur à mesure de l’avancée de la campagne.
En effet, dans les prochains mois, les équipes mobiles constituées de professionnel·le·s libéraux·ale·s, des centres municipaux de santé et des communautés professionnelles territoriales de santé (CTPS) vont vacciner les élèves volontaires de 5ème des 130 collèges publics du département et des collèges privés engagés dans ce projet.

Les parents qui changeront d’avis pourront faire bénéficier leur enfant d’une première dose au sein du collège lors de la seconde intervention prévue au printemps 2024. Et comme il n’est jamais trop tard pour protéger ses proches, les familles hésitantes pourront ultérieurement réaliser le schéma vaccinal de leur(s) ado(s) auprès de leur médecin, certains centres municipaux de santé ou en se renseignant auprès des Centres départementaux de prévention santé (CDPS) ou les Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) du territoire.

*Cancers liés aux infections à papillomavirus (ou HPV en anglais)

Mobilisons-nous contre la clause « Anti-Ghetto » de la région !

Lors de cette séance, nous étions invités à donner notre avis sur la proposition SDRIF-E établi par la région. Ce document à vocation à être un document essentiel pour l’avenir de notre région. Il a des implications concrètes dans la vie des 12 millions des habitantes et des habitants de l’Île-de-France parce qu’il définit des objectifs de construction de logements, des nouvelles lignes de transport ou encore protège des espaces naturels.

Cette intervention a été l’occasion de dénoncer la clause dite « Anti-ghetto », proposer par la présidente de région, qui exige que nous ne construisions pas plus de 30 % de logements sociaux. Cette disposition aura pour conséquence concrète une véritable baisse de construction de logements alors que les nombres de demandes ne cessent d’exploser.

Une enquête publique sera ouverte en février sur ce plan d’aménagement. Il faut nous en saisir !

Vous trouverez ci-dessous l’intervention prononcée :

Vous trouverez avec ce lien les éléments sur le SDRIF-E :

« Chèque réussite » : un chèque de 200 euros pour l’entrée en 6ème

À partir du 19 juin 2023 jusqu’au 6 novembre 2023, il est possible de faire sa demande du chèque réussite, l’aide de 200 € destinée aux élèves entrant en 6e dans un collège public de la Seine-Saint-Denis pour acheter des fournitures scolaires.

Pour accompagner l’entrée en 6e, le Département propose un chèque réussite.

Qu’est-ce que c’est ?
Le chèque réussite est une aide de 200 €, sous forme de bons d’achat (2 bons de 40 euros, 4 bons de 20 euros et 4 bons de 10 euros).

Pour qui ?
Le chèque réussite est destiné aux élèves entrant en 6e dans un collège public de la Seine-Saint-Denis et habitant dans le département.

Comment faire la demande ?
Pour faire la demande, c’est simple :


N’hésitez pas à remplir ce formulaire en cas de problème.


Créer un compte parents* puis faire la demande pour l’enfant concerné en joignant un justificatif de domicile**.

Quand ?
Les demandes pour l’année scolaire 2023-2024 sont possibles à partir du 19 juin et jusqu’au 6 novembre 2023.

Fin août, début septembre, après vérification du justificatif de domicile et de l’inscription en 6e dans un collège public de la Seine-Saint-Denis, le chèque réussite sera envoyé par courrier au domicile.

Pour acheter quoi ? Où ? Jusque quand ?
Le chèque réussite est réservé à l’achat de biens scolaires, c’est-à-dire des fournitures, des livres, des équipements numériques et culturels.
Les bons d’achat sont acceptés dans les commerces partenaires, jusqu’au 30 juin 2024.

La liste des commerçants partenaires sera disponible sur le site web de chèque réussite.

* Parents ou tuteur légal de l’enfant.
** Sont considérés comme justificatif de domicile : facture d’eau, d’électricité, de gaz ou de téléphone (y compris de téléphone mobile), quittance d’assurance (incendie, risques locatifs ou responsabilité civile) pour le logement, titre de propriété ou quittance de loyer (datés de moins d’un an).

Le Pass Sport 5ème

Depuis le 1er juin 2023, il est possible de faire sa demande de Pass Sport 5ème, l’aide de 100 € destinée aux élèves entrant en 5ème dans un collège public de la Seine-Saint-Denis pour pratiquer une activité sportive.

Le Pass Sport 5ème, qu’est-ce que c’est ?

Une aide départementale de 100 euros, sous forme de e-pass, pour les élèves de 5ème de Seine-Saint-Denis pour pratiquer une activité physique et sportive dans les clubs et associations du Département partenaires du dispositif.

Pour qui ?

Le Pass Sport 5ème est destiné aux élèves entrant en 5e dans un collège public de la Seine-Saint-Denis et habitant dans le département.

Comment l’obtenir ?

Pour faire la demande, c’est simple :
Téléchargez l’application en tapant « E-Pass Seine-Saint-Denis » dans le moteur de recherche sur App store ou Google Play.

Vous pouvez également vous connecter sur la plateforme du Pass Sport 5ème

Il vous suffira ensuite de créer un compte parent (ou tuteur légal de l’enfant) puis faire la demande pour l’enfant concerné.

Consulter le tutoriel :

*Sont considérés comme justificatif de domicile : facture d’eau, d’électricité, de gaz ou de téléphone (y compris de téléphone mobile), quittance d’assurance (incendie, risques locatifs ou responsabilité civile) pour le logement, titre de propriété ou quittance de loyer (datés de moins d’un an).

Quand ?

Dès maintenant et jusqu’au 15 novembre 2023.

Après vérification, le Pass Sport 5ème sera disponible sous forme de e-pass à télécharger.

Où ?

Cette aide départementale est valable une seule fois pendant la scolarité de l’élève, pour une ou plusieurs inscriptions chez les partenaires du dispositif : clubs affiliés aux fédérations sportives reconnues par l’État et/ou dans les associations agréées Jeunesse et Sport.

Jusqu’à quand ?

Pour l’année scolaire 2023-2024, le Pass Sport 5ème est valable du 1er juin au 10 décembre 2023.

Vous avez une question ?

Votre club ou association sportive ne fait pas encore partie de la liste des partenaires ?
Faites-le nous savoir en écrivant à ps5@seinesaintdenis.fr en nous donnant le nom de la structure et ses coordonnées.

Consultez la FAQ ou contactez l’assistance au 01 76 49 29 00 (prix d’un appel local).

Vous êtes un club affilié à une fédération sportive reconnue par l’État ou une association agréée Jeunesse et Sport ? Intégrez le dispositif Pass Sport 5ème !
Pour connaître les modalités d’inscriptions, écrivez à ps5@seinesaintdenis.fr

La Seine- Saint-Denis expérimente le chèque alimentaire durable

La Seine-Saint-Denis va expérimenter un chèque alimentaire auprès d’un millier de personnes pendant six mois, à partir du premier trimestre 2024. D’un montant de 50 euros par mois, cette aide sera complétée d’un accompagnement social.

Ce projet s’inscrit dans la suite des initiatives de distribution alimentaire prises par le département pendant la crise covid, mais aussi de la transformation de la restauration collective dans les crèches et les collèges pour fournir plus des menus bio.

L’alimentation bonne et juste doit devenir une grande cause publique. Créer une Sécurité sociale de l’alimentation, portée par un collectif de chercheurs agronomes, d’agriculteurs et d’associations serait un bon moyen de transformer de manière juste et durable le système alimentaire.

LE DROIT A L’ALIMENTATION EST DEVENU UNE URGENCE !

En Seine-Saint-Denis, où 28 % des foyers vivent sous le seuil de pauvreté, la formule « fin du monde, fin du mois : même combat » trouve une résonance particulière. Le nombre de bénéficiaires de l’aide alimentaire ne cesse d’augmenter encore aujourd’hui et les nouvelles catégories de population touchées par la précarité alimentaire liée au confinement sont, pour beaucoup, restées en situation précaire. L’inflation laisse par ailleurs à penser que cette situation ne peut que s’aggraver, avec une augmentation moyenne de 16,2% du coût de l’alimentation sur un an.

Ainsi, le baromètre de la pauvreté IPSOS / Secours Populaire de 2022, révélait que l’alimentation est devenue un enjeu pour plus d’un tiers des Français : 37% peinent à consommer des fruits et légumes frais tous les jours, soit 5 points de plus par rapport à 2021. Les étudiants et plus largement la jeunesse figurent parmi les catégories les plus affectées par la hausse des prix. Le rapport de cette enquête auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 personnes indique aussi que parmi les ménages dont les ressources se trouvent dans le bas de l’échelle des revenus (moins de 1 200 euros), 65 % se déclarent fragilisés quand il s’agit de consommer des fruits et légumes frais tous les jours, soit 13 points de plus par rapport à 2021.

D’après l’INSEE, entre 2 et 4 millions de personnes sont bénéficiaires de l’aide alimentaire chaque année en France métropolitaine. Or, le nombre de personnes en situation de précarité alimentaire est bien supérieur. A titre d’exemple, le premier projet de chèque alimentaire du gouvernement de 2022 concernait les étudiants boursiers, les bénéficiaires des aides au logement ou des minimas sociaux. C’est ainsi 9 millions de personnes pour lesquelles des mesures d’aides étaient reconnues comme nécessaire pour lutter contre la précarité alimentaire, soit près de 5 fois plus.

UN DÉPARTEMENT SOLIDAIRE QUI FAIT LE CHOIX D’INNOVER

En Seine-Saint-Denis, le Département finance, à hauteur de 303 000€ en 2022, 4 associations pour la distribution de denrées et l’accompagnement social. Il accorde aussi près de 2,2 M€ d’aides financières pour l’accès à l’alimentation. En matière d’autonomie des personnes âgées et en situation de handicap, 310 000€ seront dédiés en 2023 à l’aide alimentaire et 93 000€ seront consacrés à l’aménagement de cuisines intergénérationnelles dans des tiers-lieux Autonomie.

Cependant, ces dispositifs ne peuvent convenir à l’ensemble des situations.

Le diagnostic alimentaire territorial révèle que l’aide alimentaire sous forme de colis ou de repas n’est pas accessible pour tous et que ces modalités d’aide alimentaire ne répondent que partiellement à l’enjeu d’accès à une alimentation sûre, diversifiée, de bonne qualité. Des phénomènes de non-recours ou de renoncement sont observés, appelant un travail sur les conditionnalités des aides, les conditions d’accueil des publics et l’émergence de dispositifs spécifiques et complémentaires.

64 % des 147 bénéficiaires et publics de l’aide alimentaire interrogés par Interlogement93 indiquent une préférence pour les tickets-service ou les aides financières.

Ils identifient différents avantages de cette modalité, parmi lesquels : pouvoir acheter selon ses préférences alimentaires, pouvoir acheter des produits adaptés à des problématiques de santé (diabète), pouvoir acheter dans la quantité souhaitée et ne pas avoir à stocker de produits chez soi, ou encore, le fait de pouvoir se rendre sur un lieu d’achat en lui-même. Si l’aide alimentaire en nature reste incontournable, des modalités complémentaires de lutte contre la précarité alimentaire sont indispensables pour couvrir tous les besoins et s’adresser à l’ensemble des personnes qui sont concernées. Dans ce contexte, l’expérimentation d’un chèque alimentation durable peut permettre de consolider l’accès à une alimentation de bonne qualité, en quantité suffisante, aux personnes en situation de vulnérabilité économique ou sociale. Le chèque alimentaire peut donc constituer une solution aux enjeux de non-recours et de renoncement et permettre d’éviter un basculement et une installation durable dans la précarité. Enfin, le chèque alimentaire peut potentiellement favoriser, dans le cadre d’un accompagnement renforcé, l’évolution des habitudes d’approvisionnement alimentaire, la diversification des produits achetés, l’augmentation de la quantité et/ou de la qualité de nourriture consommée.

Le suivi social et nutritionnel qui est adossé à ce chèque alimentaire permet d’individualiser et de ré-humaniser l’aide. Ceci participe également à lever certaines barrières à l’accès aux droits,

Le chèque alimentation durable est donc conçu comme une aide financière ponctuelle et transitionnelle, faisant la passerelle vers des droits, des services et un accompagnement.

LE CHEQUE ALIMENTAIRE DURABLE DU DEPARTEMENT.

Le chèque alimentation durable, mis en place en partenariat avec Action Contre la Faim (ACF), porte l’ambition de contribuer à la lutte contre la précarité alimentaire, d’éviter un basculement et une installation durable dans la précarité tout en favorisant l’évolution des habitudes alimentaires.

Concrètement, il s’agit d’expérimenter les effets d’une aide financière de 50 euros par personne et par mois pendant six mois. L’expérimentation débutera au premier semestre 2024. Elle concernera 1350 personnes dans quatre territoires du département. Les antennes du département (PMI, circonscriptions sociales départementales…) et les acteurs des territoires (CCAS, associations…) seront des éléments pour sélectionner les futurs bénéficiaires du dispositif. Le chèque alimentaire durable s’articule avec un accompagnement social et nutritionnel. Le dispositif d’accompagnement nutritionnel devra permettre de proposer des parcours de sensibilisation sur la nutrition. Cet accompagnement s’inscrit aussi en lien avec un ensemble de politiques publiques départementales d’ores et déjà amorcées : académie populaire de la santé, ado-académie…

Enfin, un dispositif de suivi renforcé sera organisé pour suivre l’utilisation par les publics, les contraintes rencontrées et les effets sur leur accès à une alimentation durable. Ce suivi doit permettre d’identifier des pistes d’évolution, en intégrant un volet qualitatif.

Multitude : la billetterie gratuite n’attend plus que vous !

La Biennale interculturelle Multitude, c’est déjà ce week-end ! À l’occasion des Grandes Parades du Tout-Monde, cinq cortèges festifs déambuleront dans les rues en Seine-Saint-Denis ce samedi 1er juillet. Musique, gastronomie, défilé de mode, grande parade… plus de 200 musicien·ne·s, des chorégraphes et des marionnettes géantes seront au rendez-vous.

La première Biennale interculturelle de Seine-Saint-Denis, du 30 juin au 2 juillet, est 100% gratuite.

Cependant, certains de nos événements nécessitent que vous vous inscriviez.

La « billetterie  gratuite » est désormais ouverte :

Tous les autres événements de la biennale sont en accès libre. Découvrez le programme complet ici :

De la sape, de la hype et de la vibe ! Multitude, la biennale interculturelle initiée pour la première fois par le Département s’ouvrira, le vendredi 30 juin. Avec cette biennale, le Département entend placer résolument l’art et la création comme levier d’émancipation. Accueillie dans une vingtaine de villes, cette première édition a été conçue avec de nombreux partenaires associatifs, culturels et sportifs et des habitant·e·s lors d’ateliers préparatoires.

Fanfare Maloya de la Réunion, Afro-beat, reggae, mento et calypso et bien plus encore… Villes des Musiques du Monde orchestrera la musique grâce à une centaine d’artistes de divers horizons et aux styles musicaux variés. Avec une soixantaine de danseurs et danseuses, les chorégraphies seront dirigées par l’artiste Sandra Sainte-Rose.
Et pour une touche d’humour et de créativité, les marionnettes géantes du collectif artistique Les Grandes Personnes animeront les parades et mettront à l’honneur la richesse culturelle de la Seine-Saint-Denis.

Pour être accessible à toutes et tous, elle est par ailleurs entièrement gratuite.

Retour sur la réunion de présentation du cinquième collège de Saint-Ouen

Ce mercredi 24 mai 2023, nous avons fait un point d’étape sur l’avancement de la construction du futur collège situé dans le quartier des Docks lors d’une réunion d’information aux habitant.e.s.

Pour répondre à l’augmentation démographique sur la ville de Saint-Ouen qui devrait atteindre 66 000 habitant-e-s d’ici 2030, le conseil départemental a décidé dans le cadre de son plan « Eco-collége », la construction d’un cinquième collège sur notre ville. Le plan « Eco-collège », grand plan d’investissement d’un milliard d’euros pour la construction et la rénovation d’établissements sur tout le département.

Avec ce collège, qui ouvrira ces portes pour la rentrée 2026, nous avons l’ambition d’apporter notre pierre à plusieurs défis politiques de notre siècle.

Notre objectif est à la fois de répondre à la poussée démographique de Saint-Ouen, de la Seine-Saint-Denis et d’accueillir les élèves et les équipes éducatives dans de beaux établissements, modernes, plus arborés, plus verts !

À Saint-Ouen, le futur collège des Docks pourra accueillir 750 élèves. Avec la construction de ce collège, nous avons de fortes ambitions environnementales, avec des bâtiments construits en matériaux biosourcés, une cour de récréation « oasis », des toitures végétalisées…

Le Département a fait de l’éducation sa priorité, et nous sommes convaincu·e·s que la qualité des bâtiments dans lesquels grandissent les élèves a une véritable influence sur leur épanouissement et leur réussite scolaire.

Dans le même temps, comme elue-e-s, et en lien avec la communauté éducative, nous poursuivrons nos actions pour exiger de l’Etat le nombre de personnel suffisant dans les écoles que ce soit pour assurer la sécurité et les activités pédagogiques que pour permettre le remplacement des professeurs en cas d’absence.

Le cinquième collège de Saint-Ouen devrait accueillir :

  • 750 élèves en classes courantes
  • 2 classes d’enseignement spécifique (ULIS et UPE2A)
  • des espaces partagés culturels : une zone de documentation en accès libre, 12 postes informatique…
  • des espaces partagés sportifs : un gymnase, un plateau sportif extérieur couvert, une piste de course, un mur d’escalade…
  • des espaces verts en intérieur et en extérieur
  • 78 emplacements vélos

La livraison est prévue pour septembre 2026.

Avec ce nouveau collège, nous voulons un bâtiment répondant aussi bien aux besoins pédagogiques qu’aux impératifs d’éco-responsabilité. Nous voulons oeuvrer à la réussite des jeunes audoniennes et audoniens .

Vous trouverez ci-dessous le document présenté lors de cette rencontre :

ANRU, Rénovation urbaine : Pour une Seine-Saint-Denis inclusive, favorable au vieillissement et au handicap

La Seine-Saint-Denis est le territoire le plus jeune de France métropolitaine. Cependant, le nombre de personnes âgées, et parmi elles, de personnes dépendantes, va fortement continuer s’accroître dans les prochaines années. Les projections de l’INSEE indiquent que d’ici 2035, le nombre de personnes âgées d’au moins 60 ans vivant dans le département devrait augmenter de 45%, et de 119 % pour les personnes âgées d’au moins 85 ans. C’est le taux de progression le plus important de la région Île-de-France.

Dans le même temps, l’offre médico-sociale, les « places » en foyer ou en EHPAD, ne suit pas la même progression sur notre territoire et sont déjà en nombre insuffisant face aux demandes. De plus, la pandémie de Covid-19 a été un redoutable accélérateur des situations de dépendance. Face aux manques d’investissement de l’État dans ces structures et à l’envie qui s’exprime chez des personnes âgées ou handicapées de pouvoir vivre le plus longtemps possible dans un logement personnel, il est urgent de créer une troisième voie entre un hébergement collectif et une vie seule au domicile parfois vectrice d’isolement. C’est l’objectif poursuivi par la charte de coopération « pour des quartiers inclusifs en Seine-Saint-Denis » (2021-2023), signée par de nombreuses institutions en charge des politiques de l’autonomie, de l’habitat et de l’aménagement comme le Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis, l’Agence Nationale de la Rénovation Urbaine, l’AORIF – Union Sociale pour l’Habitat, l’Agence Régionale de Santé, la Caisse des Dépôts, l’Assurance Retraite, la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie et la Direction Régionale et Interdépartementale de l’Hébergement et du Logement.

Pour garantir un maintien à domicile dans de bonnes conditions, c’est à l’ensemble de l’environnement social et urbain de se transformer pour mieux inclure dans la vie de quartier. Les dynamiques de renouvellement urbain qui traversent notre territoire, avec de grands projets d’aménagement, offrent justement une occasion rare de repenser nos quartiers et de les adapter aux enjeux de l’autonomie.

La Seine-Saint-Denis, qui compte 1,6 millions d’habitants, connait des mutations urbaines considérables. Le Nouveau Programme de Renouvellement Urbain est une de ces mutation. Si la problématique du vieillissement touche nombre de quartiers populaires, elle est rarement abordée explicitement. Face à ce constat, le Département, chef de file en matière d’autonomie des personnes, et les signataires de la charte de coopération, se proposent à travers un référentiel, d’accompagner les collectivités locales, les maîtres d’ouvrages (bailleurs sociaux, aménageurs, promoteurs) et leurs partenaires (bureaux d’études, services de l’État, acteurs de l’économie sociale et solidaire) dans leurs projets d’aménagement urbain, pour y intégrer une approche complémentaire sur l’inclusion des personnes en perte d’autonomie vivant dans le quartier. En étroite collaboration avec les Établissements Publics Territoriaux et les communes de Seine-Saint-Denis, douze quartiers ont été sélectionnés, dont le quartier du vieux Saint-Ouen, et bénéficieront d’une assistance à maîtrise d’ouvrage, avec l’objectif de mettre en œuvre certaines recommandations du référentiel dans les territoires concernés.

Au-delà d’un accompagnement à l’échelle de quartiers identifiés, il s’agit plus globalement d’acquérir collectivement des compétences en matière d’urbanisme favorable à la santé et d’habitat inclusif. Le présent référentiel a vocation à être partagé, de manière à influer, à grande ou à petite échelle, sur les mutations urbaines à l’œuvre. Tout acteur peut s’en saisir.

Au travers de cette démarche, il s’agit de faciliter le maintien à domicile et l’inclusion des personnes en situation de perte d’autonomie, séniors mais également les personnes en situation de handicap, dans leur quartier. La prise en compte des fragilités liées au vieillissement ou au handicap est plurielle et intègre une diversité de situations pour lesquelles des solutions concrètes peuvent être identifiées et mises en place. Au-delà de l’appréhension des publics en perte d’autonomie, l’approche développée ici implique l’intégration de l’ensemble des usagers d’un quartier, susceptibles d’être exposés à des vulnérabilités plus ou moins durables, avec un degré d’intensité variable et qui impactent leur mobilité ainsi que leur manière d’habiter et de pratiquer leur territoire de proximité au quotidien. Ainsi, certaines préconisations identifiées pourront profiter aux personnes âgées, à certaines personnes en situation de handicap, mais également aux femmes enceintes, aux familles avec poussettes, aux enfants en bas âge, et bien d’autres encore.

Le présent référentiel « Seine-Saint-Denis favorable au vieillissement et au handicap » a pour vocation de fonctionner comme un document-ressource opérationnel, illustré et permettant aux communes de disposer de pistes d’actions applicables sur leur territoire.

Vous trouverez le référentiel ci-dessous :