La délibération sur la dotation de fonctionnement des collèges est une occasion pour notre groupe chaque année de faire le point sur la rentrée. Et si le jour de la rentrée 2024, chaque classe avait un professeur, rien n’est réellement réglé.
20 à 25 % des 3 000 postes au concours d’enseignants qui n’ont pas trouvé preneur, manqueront à notre département. Conséquence de cela 1000 contractuels ont été embauchés à la rentrée pour que chaque classe ait un enseignant. Une approche quantitative, donc se félicite la rectrice de l’académie de Créteil, mais qui ne règle rien sur la durée. Pour rappel, l’année dernière, il y avait par jour plus de 600 classes qui n’avaient pas de profs à la fin de l’année.
Il nous faut poursuivre notre bataille pour un choc d’égalité pour la Seine-Saint-Denis. Dans le même temps, au moment où les collectivités vivent une cure d’austérité, nous proposons la sanctuarisation dans le budget 2025 pour les dépenses d’éducation.
Le Département s’associe à la ville de Paris pour faire profiter aux jeunes de 14 à 25 ans résidant en Seine-Saint-Denis, du Pass Jeunes. Des bons plans et gratuités sur des dizaines d’offres culturelles, sportives et de loisirs, les attendent pendant tout l’été et au-delà.
Le Pass jeunes, c’est un chéquier de 42 offres exclusives de sorties gratuites ou à petits prix pour des activités sportives, culturelles ou de loisirs proposées par des partenaires à Paris, en Seine-Saint-Denis et dans les départements alentours. C’est aussi des offres complémentaires envoyées par mail pendant les vacances scolaires de l’été 2023 au printemps 2024.
Pour qui ?
Tous les jeunes de la Seine-Saint-Denis de 14 à 25 ans peuvent bénéficier des offres du Pass Jeunes.
Comment ?
Pour bénéficier du Pass Jeunes, il suffit de réserver son chéquier en ligne sur le site dédié puis de le retirer dans un des lieux partenaire le plus proche. La liste des partenaires est consultable sur passjeunes.paris.fr
Quand ?
Les inscriptions sont ouvertes du 1er juin au 30 septembre, pour profiter des offres dès le début de l’été.
Depuis le 10 juin 2024 et jusqu’au 15 novembre, il est possible de faire sa demande de Pass Sport 5ème, l’aide de 100 € destinée aux élèves entrant en 5ème dans un collège public de la Seine-Saint-Denis pour pratiquer une activité sportive.
Le Pass Sport 5ème, qu’est-ce que c’est ?
Une aide départementale de 100 euros pour les élèves de 5ème de Seine-Saint-Denis pour pratiquer une activité physique et sportive dans les clubs et associations du Département partenaires du dispositif.
Pour qui ?
Le Pass Sport 5ème est destiné aux élèves entrant en 5e dans un collège public de la Seine-Saint-Denis et habitant dans le département.
Jusqu’à quand ? Avec qui ?
Pour l’année scolaire 2024-2025, le Pass Sport 5ème est valable du 10 juin au 13 décembre 2024.
Cette aide départementale est valable une seule fois pendant la scolarité de l’élève, pour une ou plusieurs inscriptions chez les partenaires du dispositif : clubs affiliés aux fédérations sportives reconnues par l’État et/ou dans les associations agréées Jeunesse et Sport.
Comment l’obtenir ?
Pour faire la demande, c’est simple, télécharger l’application sur les stores Android et IOS :
Il vous suffira ensuite de créer un compte parent (ou tuteur légal de l’enfant) puis faire la demande pour l’enfant concerné.
*Sont considérés comme justificatif de domicile : facture d’eau, d’électricité, de gaz ou de téléphone (y compris de téléphone mobile), quittance d’assurance (incendie, risques locatifs ou responsabilité civile) pour le logement, titre de propriété ou quittance de loyer (datés de moins d’un an).
Vous êtes un club affilié à une fédération sportive reconnue par l’État ou une association agréée Jeunesse et Sport ? Intégrez le dispositif Pass Sport 5ème ! Pour connaître les modalités d’inscriptions, écrivez à ps5@seinesaintdenis.fr
À partir du 10 juin 2024 jusqu’au 15 novembre 2024, il est possible de faire sa demande du chèque réussite, l’aide de 200 € destinée aux élèves entrant en 6e dans un collège public de la Seine-Saint-Denis pour acheter des fournitures scolaires.
Pour accompagner l’entrée en 6e, le Département propose un chèque réussite.
Qu’est-ce que c’est ? Le chèque réussite est une aide de 200 €, sous forme de bons d’achat (2 bons de 40 euros, 4 bons de 20 euros et 4 bons de 10 euros).
Pour qui ? Le chèque réussite est destiné aux élèves entrant en 6e dans un collège public de la Seine-Saint-Denis et habitant dans le département.
Comment faire la demande ? Pour faire la demande, c’est simple :
Créer un compte parents* puis faire la demande pour l’enfant concerné en joignant un justificatif de domicile**.
Quand ? Les demandes pour l’année scolaire 2024-2025 sont possibles à partir du 10 juin et jusqu’au 15 novembre 2024.
Fin août, début septembre, après vérification du justificatif de domicile et de l’inscription en 6e dans un collège public de la Seine-Saint-Denis, le chèque réussite sera envoyé par courrier au domicile.
Pour acheter quoi ? Où ? Jusqu’à quand ? Le chèque réussite est réservé à l’achat de biens scolaires, c’est-à-dire des fournitures, des livres, des équipements numériques et culturels. Les bons d’achat sont acceptés dans les commerces partenaires, jusqu’au 30 juin 2025.
* Parents ou tuteur légal de l’enfant. ** Sont considérés comme justificatif de domicile : facture d’eau, d’électricité, de gaz ou de téléphone (y compris de téléphone mobile), quittance d’assurance (incendie, risques locatifs ou responsabilité civile) pour le logement, titre de propriété ou quittance de loyer (daté de moins d’un an).
À l’occasion des 120 ans de la parution du premier numéro de L’Humanité, les Archives départementales de la Seine-Saint-Denis vous proposent l’exposition « 120 ans d’Humanité » qui retrace l’histoire du journal. Cette exposition a lieu jusqu’au 31 décembre 2024 aux Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Immeuble Suzanne-Citron – 54 avenue du Président Salvador-Allende, Bobigny.
Paru en 1904, le premier numéro de L’humanité compte alors seulement quatre pages, mais porte de grandes ambitions. Les Archives départementales ont souhaité rappeler la création de L’Humanité par Jean Jaurès en lui consacrant une exposition. À sa création, L’Humanité est un journal politique qui se veut l’expression des différents courants du mouvement socialiste, qui entend travailler à l’union de « tous les prolétaires » dans un « souci constant et scrupuleux de la vérité ». Tout au long de son histoire, il conserve cet ancrage politique, en tant qu’organe central du Parti communiste à partir de 1920, puis journal communiste à partir de 1994. L’Humanité est aussi un journal populaire. Sa survie, menacée à plusieurs reprises au cours de son histoire, est due à cet ancrage : ses lecteurs grâce à des campagnes de diffusion et des souscriptions, ont permis et permettent toujours aujourd’hui à L’Humanité de rester un quotidien d’opinion d’envergure nationale.
L’exposition aborde l’histoire de L’Humanité sous un double prisme, chronologique et thématique (luttes sociales, anticoloniales, pour le progrès, la justice…). L’exposition débute avec le premier édito de Jean Jaurès « Notre but » qui fixe l’ambition de faire vivre un journal indépendant des puissances d’argent. L’ambition aussi de donner la parole à toutes les organisations, qui, au-delà de leurs différences, se donnaient pour but l’émancipation humaine, libre des forces réactionnaires et de l’emprise du capital. Avec 350 mètres linéaires d’archives papier, deux millions de documents photographiques, qu’il s’agisse de tirages, de négatifs, de diapositives en couleurs, cette exposition ne prétend pas à l’exhaustivité. Elle est l’occasion pour les Archives départementales de présenter des documents d’archives peu connus. Découpée en décades et en rubriques, l’exposition aborde l’histoire de l’Humanité sous plusieurs prismes : politique, social, mais aussi sa fabrication. Un panorama riche et fouillé, pour mieux connaître et comprendre ce média à part dans la presse française.
Cette exposition, dont le commissaire de l’exposition est Alexandre Courban, historien, auteur d’une thèse sur L’Humanité de 1904 à 1939, s’accompagne d’une table ronde pour mieux comprendre l’Histoire de l’Humanité
La moitié de L’Humanité : jeudi 6 juin à 14h
Le journal L’Humanité se voulant être l’écho des mobilisations et des aspirations du monde du travail tout entier, il convient de s’interroger sur la représentation de « la moitié de l’humanité » (les ouvrières et les salariées en particulier) ainsi que sur la place qu’occupent les femmes journalistes et les militantes au sein du quotidien fondé par Jaurès. L’analyse des articles des frères Bonneff consacrés la main d’œuvre féminine avant 1914, comme celle de la couverture de la grève des sardinières de Douarnenez en 1924, permettent de répondre – partiellement – à cette première question. L’étude du travail journalistique de Madeleine Riffaud (en particulier sa grande enquête dans les hôpitaux au début des années 1970) et le témoignage de Rosa Moussaoui, reporter, contribueront également à faire découvrir certaines plumes féminines du quotidien.
Intervenantes et intervenants : Fanny Bugnon (maitresse de conférences à Rennes 2), Marc Giovaninetti (historien, chercheur associé au Centre d’histoire sociale et des mondes contemporains), Nicolas Hatzfeld (professeur d’Histoire à l’université d’Évry), Rosa Moussaoui (grande reporter à l’Humanité).
Lectrice : Marianne Bonicel.
Animateur et concepteur de la table ronde : Tangui Perron, historien, chercheur associé au Centre d’histoire sociale et des mondes contemporain
La mobilisation se poursuit pour exiger un plan d’urgence pour l’école en Seine-Saint-Denis.Lors de l’assemblée départementale du 4 avril, la majorité départementale a présenté un vœu pour exiger un plan d’urgence pour l’école en Seine-Saint-Denis et l’abandon de la réforme dite du « choc des savoirs ». Ce vœu a pour but de soutenir et légitimer la demande des parents d’élèves et du personnel de l’éducation nationale. Nous n’acceptons pas que notre département soit sous-doté. Il est inadmissible qu’un enseignant sur deux ne soit pas remplacé dans le secondaire, tandis que le taux de remplacement est de 78% au niveau national.
Et la situation n’est pas prête de s’améliorer en 2025 à l’aune des chiffres de recrutement annoncés pour l’académie de Créteil. À l’instar des académies de Versailles et de Guyane, l’académie de Créteil reste en difficulté pour pourvoir chaque poste et la rentrée 2024 s’annonce compliquée. Des chiffres reconnus par la ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, qui affirme : « Nous savons que nous sommes en difficulté pour le recrutement des enseignants dans certaines académies. » Elle cite l’académie de Versailles et de Créteil où elle annonce devoir recruter des personnels contractuels pour la rentrée prochaine. En effet, il n’a été comptabilisé que 0,71 candidat par poste dans l’académie de Créteil alors que la moyenne nationale est de 1,46, selon le FSU-SNUipp.
Voici l’intervention que j’ai prononcée lors de la discussion sur ce vœu :
À cette situation, s’ajoute la réforme dite « le choc des savoirs » du gouvernement, avec sa mesure phare, les groupes de niveau qui inquiètent élèves, parents et enseignants. Cette réforme est dénoncée par les parents et les enseignants comme passéiste et conservatrice. Elle vise à généraliser le tri des élèves dès le plus jeune âge, notamment avec l’introduction de groupes de niveau en mathématiques et en français pour les classes de 6e et 5e, mais aussi en conditionnant l’accès direct au lycée par la mise en place de classes de seconde préparatoire en lycée général, technologique et professionnel, faisant du brevet une barrière à l’entrée du lycée.
« Le choc des savoirs » est une attaque frontale contre l’école publique. C’est une vision de la société basée sur le tri et l’assignation sociale, dangereuse pour notre démocratie. En effet, un pays où la jeunesse se retrouve assignée à ses positions scolaires et sociales court un grave danger.
Pour ces raisons, je soutiens la mobilisation des parents d’élèves, des élèves et des enseignants contre cette réforme.
Selon une étude de EDHEC de 2022, près de 90 % des personnes interrogées estiment que le congé pour le deuxième doit être renforcé.
Pour favoriser l’égalité, les élu-e-s du département ont fait le choix de mettre en place un allongement de la durée du congé naissance accordé aux agents et agentes second parent durant la période cruciale dans la vie, qu’est l’arrivée d’un enfant dans une famille.
Ce projet entend pallier les insuffisances de la législation nationale en matière de congés parentaux. En effet, si le congé du second parent a été porté en 2021 à 28 jours calendaires, cette avancée demeure insuffisante pour atteindre l’égalité des droits et pour permettre une plus juste répartition des tâches domestiques et parentales.
Le Département disposerait, avec le congé de second parent, d’un levier complémentaire d’amélioration des droits parentaux et de promotion de l’égalité, dans la période particulière pour les familles qu’est la naissance d’un enfant.
C’est un changement de conception important pour les employeurs et les politiques publiques.
Historiquement, pour atteindre l’égalité, les politiques publiques ont favorisé l’activité professionnelle des femmes et négligé l’importance d’encourager la participation des hommes à la vie familiale. Or, les recherches montrent que la parentalité constitue un moment crucial pour l’égalité femmes-hommes, signifiant souvent le retour à des schémas traditionnels de division sexuée du travail.
En faisant la synthèse des études sur le sujet, il apparaît que les bénéfices d’un renforcement du congé de paternité ou de coparentalité pour le deuxième parent sont multiples et porteurs de changements importants :
Une meilleure répartition des tâches parentales et des responsabilités au sein du couple. En effet, la présence du second parent durant les premiers mois de l’enfant favorise une meilleure répartition des tâches domestiques, et surtout parentales, dans le couple et permet de ne pas renforcer la spécialisation des rôles masculins ou féminins au sein de la famille.
Une meilleure santé pour les parents et les enfants. Le congé d’accueil de l’enfant participe à la création de liens d’attachement durables entre le second parent et l’enfant et ainsi à accompagner le développement de l’enfant. La présence du second parent est également importante pour soutenir la mère, notamment dans la période périnatale (besoin de repos et de soins), diminuant le risque d’épuisement psychique et de dépression chez celle-ci.
Un levier pour lutter contre les inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes. Le congé pour le deuxième parent (et son allongement) représente une solution aux inégalités professionnelles dans le sens où il permet de faire peser le « risque de la parentalité » autant sur les hommes que sur les femmes. Ce congé paternité renforcé permet aussi de promouvoir des rôles moins stéréotypés.
1. La France, moins-disante en Europe sur les droits parentaux
Actuellement dans la législation française, le congé maternité, il est, après la naissance, d’une durée de :
10 semaines pour le premier et le deuxième enfant,
18 semaines à partir du troisième enfant et de 22 semaines en cas de naissance gémellaire.
Concernant le congé pour le second parent (officiellement dénommé le « congé paternité et d’accueil de l’enfant »), il est de 28 jours calendaires, comprenant :
une partie obligatoire de sept jours calendaires, à prendre immédiatement après la naissance, composée de trois jours de congé de naissance et de quatre jours de congé de coparentalité ;
une partie facultative et fractionnable de 21 jours calendaires, à prendre après la période obligatoire, dans un délai de six mois à compter de la naissance, et divisable en deux périodes, chacune d’une durée minimale de cinq jours.
Avec cette législation pourtant récente, la France figure parmi les moins-disants en Europe où les droits parentaux tendent à s’améliorer, notamment dans les pays nordiques ou encore en Espagne où, depuis le 1er janvier 2021, chacun des parents bénéficie de seize semaines de congé totalement indemnisées.
Dans ce contexte, des revendications se font entendre en France plaidant en faveur d’un changement de législation. En l’absence de décision à l’échelle nationale, les employeurs se montrent en la matière de plus en plus à l’initiative. C’est le cas de plusieurs entreprises privées qui offrent à leurs salariés des congés au deuxième parent plus longs, de dix à quatorze semaines en général. C’est aussi l’exemple récent de la Ville de Lyon qui a voté en décembre 2023 l’instauration d’un congé paternité de dix semaines, une mesure entrée en vigueur le 1er janvier 2024.
Engagé pour l’égalité, le Département a donc souhaité compter parmi les employeurs publics ambitieux en matière d’égalité familiale et de se faire le porte-parole d’une ambition nationale, incitant la France à rattraper les bons élèves européens sur la question des droits parentaux.
2. Faire du congé du second parent un véritable levier en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes
Pour que la mesure d’allongement du congé du deuxième parent produise des effets positifs – tant à l’échelle des individus et des familles que de l’environnement professionnel – il paraît essentiel de l’accompagner d’un plan de soutien effectif fondé sur l’information, la sensibilisation et sur des pratiques managériales exemplaires.
A. Aligner le congé du second parent sur le congé maternité post-natal
Il est proposé de porter, pour les agent.e.s de la collectivité, le congé du second parent à la même hauteur que celui prévu post-natal par les textes pour la mère donnant naissance, en incluant les modalités prévues au plan national pour les 28 jours calendaires du congé légal. Ce congé accordé au second parent serait indemnisé par le Département dans les mêmes conditions que le congé prévu pour la mère donnant naissance, soit avec un maintien intégral du salaire pendant toute la durée du congé.
Ainsi, le congé post-naissance du second parent serait ouvert en trois modalités complémentaires :
les sept jours calendaires légaux obligatoires du congé en vigueur à prendre juste après la naissance, dans les conditions légales actuelles ;
suivis des semaines supplémentaires accordées par le Département, à la demande de l’agent.e, à prendre immédiatement après : ces semaines seraient accordées en fonction de la durée du congé post-natal de la mère donnant naissance, soit six semaines (premier et deuxième enfant), 14 semaines (à partir du troisième enfant) ou 18 semaines (naissance de jumeaux) ;
puis, les 21 jours légaux, aujourd’hui facultatifs, pourront être pris en une ou deux fois d’au moins cinq jours, dans le délai de six mois suivant la naissance, conformément à la réglementation.
B. Accompagner la mesure et favoriser le recours au congé par le second parent
L’allongement du « congé paternité » est une avancée importante et, pour qu’un vrai changement s’opère au regard de la parentalité et de ses impacts sur la vie professionnelle, le Département souhaite, en parallèle, poursuivre son action pour lever les freins empêchant le recours à ce congé facultatif.
Même si, selon une étude de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et de statistiques (DREES) publiée en juillet 2023, le « congé paternité » semble être entré dans les mœurs dans la fonction publique davantage que dans le secteur privé, certains blocages demeurent. Les enquêtes sur le sujet identifient plusieurs freins expliquant un non-recours au « congé de paternité » (partiel ou intégral) : la méconnaissance du dispositif ; l’emploi et notamment une charge de travail jugée trop importante ; la potentielle perte de revenu associée à ce congé ; les normes sociales et la perception stéréotypée des rôles familiaux.
Il s’agit ainsi de bien accompagner la mesure afin de s’assurer du recours effectif par les parents à ce congé élargi. Ainsi, le Département mettra en œuvre plusieurs types de mesures telles que :
Communiquer et sensibiliser
Favoriser une culture commune de l’égalité afin de normaliser le recours au congé de coparentalité et l’engagement des pères au sein du foyer ;
Sensibiliser aux stéréotypes sexistes, notamment ceux liés à la parentalité ;
Informer les agent·es et les sécuriser quant aux conditions de leur congé et de leur retour ;
Former l’encadrement pour éviter tout discours culpabilisant.
Anticiper et organiser
Favoriser une organisation favorable à la prise du congé de paternité ;
Mettre en place un entretien de reprise avec l’encadrant·e dès le retour de l’agent·e.
Sur proposition du groupe « Communistes, insoumis et citoyens, au nom de la majorité départementale, j’ai présenté, lors de la séance du 8 février, un vœu démontrant l’impact des pollutions provoquées par les circulations aériennes et routières sur la santé des Séquano-dyonisien.nes.
Ce vœu a été voté par l’ensemble des élu-e-s de gauche du département.
Vous trouverez la présentation et le vœu ci-dessous :
L’objet de ce vœu est d’alerter sur l’urgence sanitaire et environnementale de notre territoire provoquée, en autre, par la circulation aérienne et la circulation routière, en matière de dégradation de la qualité de l’air et de nuisances sonores, impactant un nombre grandissant de Séquano-dyonsien.nes.
Concernant l’aérien, c’est même la double peine. Aux évidentes pollutions provoquées par les vols, s’ajoute l’exposition au bruit – et son augmentation constante par un trafic renforcé – dont il a été démontré qu’elle concourait à terme à une perte d’espérance de vie de 3 ans et à l’augmentation du nombre de maladie cardiovasculaire ou encore de problèmes de santé et de concentration chez les enfants. Entre les activités jours et nuits des aéroports Roissy Charles de Gaulle et l’aéroport d’affaires du Bourget, qui demeure le premier aéroport d’affaires européen, sans oublier les aéroports franciliens comme Orly ou Beauvais, c’est la santé de toute la population d’un département qui est danger.
En ce qui concerne les émissions polluantes provoquées par les circulations routières, tous les voyants sont dans le rouge. Aujourd’hui, A1, A3, A4, A86 et le périphérique traversant notre département sont clairement identifiés dans les émissions de NO2 et de particules fines. L’Etat a lui-même été condamné au sujet de la qualité de l’air.
Ce sont des questions sanitaires, environnementales mais également sociales pour les populations qui ne peuvent se loger ailleurs et qui voient leurs cadres de vie se dégrader.
Avec ce vœu, au-delà des constats, nous fixons à l’Etat des propositions et des demandes afin de préserver la santé, l’environnement et le bien-être des populations.
À l’occasion de la séance du conseil départemental du 8 février, lors de la discussion sur les politiques régionales de santé, notre groupe s’est adressé à Amélie Verdier, directrice générale de l’Agence régionale de Santé d’Île-de-France, au sujet du manque grave d’Accompagnant.es d’élèves en situation de handicap (AESH) dans notre département.
C’est le sens de l’intervention que j’ai prononcé et que vous trouverez ci-dessous.
La loi du 11 février 2005, qui refondait la politique du handicap au travers « l’intégration scolaire », reconnaissait à tout enfant porteur de handicap le droit d’être inscrit dans l’école de son secteur. Depuis, ce principe a été renforcé par la loi d’orientation et de programmation de 2013. Puis encore par le plan intitulé « Une école de la république pleinement inclusive » en 2018.
Malgré ces différentes lois, la situation de l’école dans le premier et second degré en Seine-Saint-Denis est particulièrement grave en ce qui concerne le nombre d’AESH.
Au 1er septembre 2023, la dotation de la Seine-Saint-Denis en AESH était de 2145 ETP, chiffre qui a triplé en 6 ans. Si le département accompagne de plus en plus d’élèves, ceci n’est pas à la hauteur des notifications administratives, faute de personnel AESH suffisant.
Selon la MDPH, il manque 2500 accompagnant.es d’élèves pour répondre aux demandes. Par ailleurs, le manque de place dans les établissements médico-sociaux n’est pas sans conséquence. Faute de place des enfants qui devraient être en IME se retrouvent en classe ULIS, et des enfants qui auraient toutes leurs places en classe ULIS sont maintenus en classe ordinaire. Comme le rapportait une enquête de la MDPH en mars 2023, 1000 enfants étaient encore en attente d’une orientation en IME, et donc en plein décrochage scolaire du fait de leur handicap.
Une partie du problème se trouve dans un véritable manque de reconnaissance du métier d’AESH qui conduit à manque d’attractivité, menant à la pénurie que nous connaissons.
Il faut un véritable statut des AESH qui passe par :
une revalorisation des traitements avec une reconnaissance de leurs fonctions en catégorie B,
la possibilité de passer d’un mi-temps à un plein temps en travaillant, par exemple, à des conventions avec des collectivités pour le temps périscolaire comme nous l’avons fait à Saint-Ouen
la mise en place de formation tout au long de la carrière
pérennité des lieux des heures d’accompagnements.
Ces revendications s’ajoutent à l’exigence d’un plan d’urgence pour notre département d’environ de 94 millions d’euros pour créer 2 200 places et solutions d’établissements et services pour les enfants.
Ces propositions sont nécessaires pour permettre une véritable « inclusion scolaire ».
En 2023, nous avons été les témoins d’une amplification des guerres et des violences avec pour conséquences une multiplication de situation de chaos, de destruction de villes et de villages, de vies.
Ukraine, Yémen, Haut Karabagh… Partout, dans le monde, les premières victimes de ces confits armés sont les civils. Morts ou réfugiés dans des conditions humanitaires insupportables se multiplient. Cette situation, c’est également celle de la Palestine, l’une des dernières situations coloniales au monde.
Depuis l’attaque terroriste meurtrière du Hamas le 7 octobre dernier, le gouvernement d’extrême droite de Netanyahou poursuit sa vengeance aveugle contre Gaza et la Cisjordanie. Plus de 21 000 palestinien-ne-s tué-e-s, principalement des femmes et des enfants, plus d’un million de personnes déplacé-e-s, une population asphyxiée par un triple blocus qui durent depuis bien trop longtemps…
Aucun droit de se défendre ne peut justifier un tel massacre tout comme le non-respect du droit international. Des crimes de guerre, toujours plus meurtrier doivent conduire les Nations à exiger un cessez-le-feu immédiat et le respect, enfin, du droit international. La France doit également enfin reconnaître l’État palestinien.
C’est dans cet objectif que le conseil départemental de Seine-Saint-Denis a adopté en décembre en vœu lors de sa séance.
À l’heure où les États se réarment et que les relations internationales se militarisent dangereusement, il est grand temps qu’un grand mouvement pacifique exige des gouvernements l’éradication des armes nucléaires. Comme élu-e-s, nous exigeons de l’État français la signature du traité d’interdiction des armes nucléaires.
C’est une exigence pour la paix, mais également pour répondre aux besoins des populations. Rappelons que seulement 10 % du budget des armes mondiale, suffirait pour éradiquer la pauvreté dans le monde en moins de 10 ans.