Face au vote de cette abominable loi dite « immigration », les élus du groupe « A Gauche » ont souhaité déposer un vœu lors du dernier Conseil municipal. Ce vœu a plusieurs objectifs. Celui de dénoncer les dangers de cette loi pour notre république, démontrer la richesse que l’immigration a représentée dans l’histoire de notre pays, et inscrire notre ville dans le mouvement de résistance qui existe dans le pays face à l’application de cette loi.
Pour montrer la richesse de l’immigration, et pour rendre visible la place des femmes, dans l’histoire de France, nous proposons de dénommer un espace public « Mélinée Manouchian ».
Retrouvez ci-dessous ma prise de parole pour présenter ce vœu :
Après deux ans de travaux de rénovation menés par le Département de la Seine-Saint-Denis, le collège Alfred Sisley a été inauguré mercredi 6 décembre.
Outre les améliorations en matière de confort, de modernité et de capacité d’accueil, une attention particulière a été portée à la consommation énergétique des bâtiments et à leur adaptation au changement climatique.
La situation des femmes en France est au cœur de l’actualité, mettant en lumière la féminisation de la pauvreté et les violences auxquelles elles sont confrontées.
Les femmes, en particulier seule avec enfants, ont plus de chance d’être confrontées à la pauvreté. Ces femmes luttent avec des revenus médians de 583€ par mois. Malgré des efforts constants pour trouver des solutions, leurs revenus, qu’ils proviennent de l’emploi ou du chômage, ne suffisent souvent pas à subvenir aux besoins de leurs enfants. Les demandes d’aide alimentaire, d’habillement et d’accompagnement éducatif sont devenues monnaie courante.
Bien que le rapport souligne une certaine protection des femmes par certaines politiques publiques, notamment en matière de logement, la réalité persistante de la pauvreté féminine est inquiétante. Les femmes actives ont des revenus médians de 712 euros, mais leurs emplois précaires et à temps partiel ne leur permettent pas d’échapper à la pauvreté. Les femmes plus âgées, isolées, font également face à des défis liés à l’isolement et aux problèmes de santé.
« En 2023, on meurt encore d’être une femme »
Parallèlement à cette crise sociale, les violences faites aux femmes restent un problème aigu en France. En 2023, 91 féminicides par conjoint ou ex ont déjà été enregistrés, contre 118 l’année précédente ( au total 121). Les 19e Rencontres « Femmes du Monde » de l’Observatoire départemental des violences faites aux femmes ont mis naturellement l’accent sur ce sujet des féminicides.
En 21 ans d’existence, l’Observatoire de lutte contre les violences faites aux femmes a eu le temps de se doter d’un certain nombre de dispositifs pour faire reculer ce fléau : le téléphone « grave danger », distribué à des femmes déjà victimes de violences pour empêcher la récidive, l’ordonnance de protection, mesure décidée par un juge des affaires familiales pour éloigner le conjoint violent. Des mesures qui, testées en Seine-Saint-Denis, ont été reprises à l’échelon national.
En complément de ces dispositifs, l’Observatoire a lancé une étude sur 27 cas de féminicides entre 2016 et 2023 qui montre l’importance de repérer les signes de violences le plus tôt possible pour éviter ces drames. Ainsi, l’Observatoire de lutte contre les violences faites aux femmes plaide pour une approche systématique du questionnement, formant des professionnels tels que les assistantes sociales et les médecins pour identifier les comportements violents.
300% d’activité supplémentaire
Sur le plan judiciaire, des avancées existent également avec la création d’une 31e chambre dédiée aux violences intra-familiales à Bobigny.
« La vague MeToo et la libération de la parole qu’elle a amenée ont eu des conséquences pour les juridictions : cela représente 300 % d’activité pénale en plus pour le Parquet », a ainsi indiqué Jean-Baptiste Acchiardi, premier vice-président du tribunal judiciaire de Bobigny. Et sa collègue Emmanuelle Quindry de présenter la nouvelle 31e chambre qui sera spécialement dédiée aux violences intra-familiales : « Cette chambre, pourvue de 7 juristes assistant·e·s, traitera les dossiers les plus graves et qui accusent le plus de retard. Il s’agit d’améliorer la réponse judiciaire sur le plan quantitatif, mais aussi qualitatif », a assuré celle qui était auparavant pendant 4 ans juge des enfants à ce même tribunal de Bobigny.
Les femmes, premières victimes des conflits
Au-delà des frontières, les violences faites aux femmes prennent des dimensions encore plus sombres dans les zones de conflit. Si nous disons souvent que les pertes civiles représentent 90% des pertes en temps de guerre, nous oublions de dire que ces pertes civils sont très largement féminines. Dans les zones de guerre, les femmes subissent des violences systématiques telles que le viol qui peuvent devenir des tactiques de guerre.
Dans cette période où les conflits naissent partout sur la planète, nous nous inquiétons du sort de ces femmes en zones de guerre.
La misère et les violences faites aux femmes exigent une attention urgente à l’échelle nationale et internationale. Alors que des progrès sont réalisés dans la lutte contre les violences domestiques, il est impératif de continuer à sensibiliser et à agir pour créer un monde où les femmes ne sont plus victimes de la pauvreté et de la brutalité.
Le Département a lancé début octobre une campagne de vaccination des élèves de 5ème contre les papillomavirus, sous le pilotage de l’ARS et en coordination avec la CPAM 93. Les adolescent·e·s de 11 à 14 ans des 130 collèges publics et des collèges privés volontaires pourront recevoir une seconde dose dans les six prochains mois.
Reportage auprès des adolescent·e·s du collège Dora-Maar.
Barrer la route aux papillomavirus
Les papillomavirus sont des virus transmissibles sexuellement, qui peuvent infecter la peau et les muqueuses en causant des lésions. Dans 90% des cas, l’infection est transitoire et est évacuée par le système immunitaire, selon la Haute autorité de santé. Dans 10% des cas, les personnes touchées peuvent développer des lésions précancéreuses, des condylomes (verrues génitales) ou des cancers graves. Les HPV sont ainsi responsables de la totalité des cancers du col de l’utérus, d’environ ¼ des cancers de la sphère ORL, de la vulve et du vagin ou du pénis et de 9 cancers de l’anus sur 10 ! La vaccination, qui en Australie a quasiment éradiqué les infections à HPV et fait nettement reculer les cancers du col de l’utérus, reste le moyen le plus efficace pour lutter contre ce fléau.
Informer et protéger les adolescent·e·s
Cette campagne de vaccination cible volontairement les jeunes de 11 à 14 ans avant le début de leur vie sexuelle. Une fois vacciné·e·s, les collégien·ne·s seront protégé·e·s toute leur vie de nombreuses formes de papillomavirus. Lorsque les jeunes gens seront plus âgés, ils·elles pourront bénéficier dans leur parcours de soins de moyens de dépistages comme le frottis (pour les femmes) afin de détecter les cancers du col de l’utérus ou le test ADN pour révéler la présence de souches HPV à haut risque. Pour convaincre les jeunes et leur famille de franchir le pas de la vaccination, des interventions ont eu lieu dans les classes sur l’intérêt de cette campagne et une communication par les équipes départementales sur l’Espace numérique de travail aura lieu au fur à mesure de l’avancée de la campagne. En effet, dans les prochains mois, les équipes mobiles constituées de professionnel·le·s libéraux·ale·s, des centres municipaux de santé et des communautés professionnelles territoriales de santé (CTPS) vont vacciner les élèves volontaires de 5ème des 130 collèges publics du département et des collèges privés engagés dans ce projet.
Lors de cette séance, nous étions invités à donner notre avis sur la proposition SDRIF-E établi par la région. Ce document à vocation à être un document essentiel pour l’avenir de notre région. Il a des implications concrètes dans la vie des 12 millions des habitantes et des habitants de l’Île-de-France parce qu’il définit des objectifs de construction de logements, des nouvelles lignes de transport ou encore protège des espaces naturels.
Cette intervention a été l’occasion de dénoncer la clause dite « Anti-ghetto », proposer par la présidente de région, qui exige que nous ne construisions pas plus de 30 % de logements sociaux. Cette disposition aura pour conséquence concrète une véritable baisse de construction de logements alors que les nombres de demandes ne cessent d’exploser.
Une enquête publique sera ouverte en février sur ce plan d’aménagement. Il faut nous en saisir !
C’est comme si on avait deux réalités parallèles. Celle d’une France qui se réjouit d’accueillir, dans quelques mois, les Jeux olympiques, … Et celle de jeunes, de l’école au lycée, qui tentent de faire du sport dans des gymnases en mauvais état, dans des stades lointains ou des piscines au planning surchargé.
En effet, partout en France, le gros point noir du sport scolaire, ce sont les installations. Depuis la vague de construction des années 1970, pas grand-chose a été fait. La situation est pire pour les piscines, nombre d’entre elles ayant été fermées par des collectivités territoriales faute de moyens pour les entretenir.
La Seine-Saint-Denis est le dernier département en termes d’installations sportives avec 16 équipements pour 10 000 habitant.es, soit plus de 3 fois moins que la moyenne nationale (25 pour 10 000 en Île-de-France et 50 pour 10 000 nationalement).
À cette pénurie, s’ajoute l’état des installation sportive qui ont une moyenne d’âge de 40 ans.Beaucoup ne sont plus adaptés, ni aux pratiques, ni aux enjeux environnementaux notamment en termes de performance énergétique. Et encore trop d’établissements d’enseignement ne disposent pas d’infrastructures suffisantes en proximité.
La situation des piscines est encore pire. Dans le département, nous comptons 0,45 bassin de natation pour 10 000 habitants, soit moitié moins que la moyenne nationale… Et près de 40 % d’élèves qui ne valident pas le savoir nager !
De plus, ceci a des conséquences sur la pratique sportive dans notre département. Le taux de licenciés sportifs y est globalement faible par rapport à la moyenne nationale avec des difficultés d’accès à la pratique affectant plus particulièrement les jeunes filles et la pratique para-sport, mais aussi des clubs contraints de refuser des adhérents, faute de créneaux.
Ce débat sur le manque des infrastructures est à mettre en lien avec la progression de la sédentarité, notamment des adolescent.e.s, qui a connu un pic après la pandémie de Covid-19. La promotion de l’activité physique relève d’un enjeu de santé publique et de lutte contre les inégalités et nécessite un véritable politique d’investissement.
Certes, l’organisation des Jeux olympiques et Paralympiques de Paris 2024 permet d’opérer un rattrapage avec la construction ou la rénovation de 8 piscines, de 14 équipements sportifs de proximité et la construction du PRISME, principal héritage paralympique des Jeux. Mais l’héritage olympique et paralympique est insuffisant combler à lui seul les fortes inégalités préexistantes. Avant comme après les Jeux, les investissements publics en matière sportive sont toujours aussi nécessaires.
Il est donc crucial que l’État donne un prolongement et amplifie le soutien accordé à la création et à la rénovation des équipements sportifs. En Seine-Saint-Denis, c’est autant un sujet de promotion de la pratique sportive pour toutes et tous qu’un enjeu d’équité territoriale et de justice sociale.
À moins d’un an des Jeux de Paris 2024, le CoPER 93, Collectif PERmanent de défense et de promotion de l’EPS, du sport scolaire et du mouvement sportif en Seine-Saint-Denis, a lancé une grande campagne pour faire entendre ces besoins d’investissements publics pour l’EPS et le sport associatif dans le 93.
Soutenu par Marie-George Buffet, ancienne ministre des Sports et ancienne députée, le CoPER 93 est composé de conseillers départementaux, dont les élus de notre groupe, de maires, élus, députés et sénateurs et sénateurs, de professeurs d’EPS, parents d’élèves, professeurs des écoles et d’acteurs du mouvement sportif de Seine-Saint-Denis (comités, clubs, sportives et sportifs). Tous ensemble, nous demandons à l’Etat :
1. Un plan d’investissements publics structurant pour la construction d’installations sportives ;
2. Un bouclier tarifaire pour faire face à l’augmentation des coûts de l’énergie ;
3. Un plan de rénovation énergétique de l’ensemble des installations sportives.
Associez-vous à cette campagne en signant la pétition ci-dessous :
Lors de sa séance du 19 octobre les élu-e-s de la majorité du conseil départemental ont souhaité faire également étendre ces exigences d’investissement en votant à l’unanimité un vœu sur son ce sujet. Ce vœu était également l’occasion pour le conseil départemental de réaffirmer son engagement dans la promotion des activités physiques et sportives, aux activités en pleine nature, au sport scolaire en soutien et partenaire du mouvement sportif et de la Seine-Saint-Denis. Ainsi, il participe à promouvoir la pratique de toutes et tous avec des plans de mobilisation dédiés, lors des grands événements sportifs qui ont lieu dans le département ou en développant un Pass’Sport de 100 € pour les élèves en cinquième.
Vous trouverez ci-dessous le vœu voté à la séance du 19 octobre ci-dessous :
Vous trouverez ci-dessous mon intervention prononcée à l’occasion de la séance du conseil départemental du 19 octobre 2023.
Cette intervention se concentre sur la situation de l’offre et l’accès aux soins dans le département de la Seine-Saint-Denis à l’occasion de la discussion autour du projet régional de santé élaboré par l’Agence Régionale de Santé (ARS).
Un séisme de magnitude 7, survenu dans la nuit du 8 au 9 septembre 2023 au Maroc a fait plus de 2 800 morts et des milliers de blessés. De nombreux villages ont été dévastés et Marrakech, qui compte un peu moins d’un million d’habitants, a été lourdement frappée.
Face à cette tragédie, un immense mouvement de solidarité internationale s’est constitué.
En Seine-Saint-Denis, une chaîne de solidarité s’est très vite mise en place, sous l’impulsion notamment des associations et de la population d’origine marocaine, qui est la deuxième plus importante diaspora du territoire.
À l’échelle du Département, les liens avec le Maroc sont anciens et forts. Ils se traduisent par l’accompagnement et le soutien aux projets et actions portées par les associations du territoire depuis de nombreuses années. Des accords de coopération se sont structurés, d’abord en 2000 avec la commune de Figuig et depuis 2022, avec le Conseil préfectoral d’Inezgane Aït Melloul et l’association Migrations & Développement (M&D).
La coopération se poursuit actuellement autour de deux enjeux partagés : l’égalité femmes-hommes et la gestion locale des migrations.
Face à ce lien fort que le département a tissé depuis de nombreuses années, il était tout naturel pour le Département de participer à cet élan de solidarité internationale en venant en aide aux populations touchées par ces séismes meurtriers.
Comme élue de la Seine-Saint-Denis, j’ai voté une contribution financière à hauteur de 30 000 euros aux associations locales et structures partenaires qui œuvrent localement aux opérations d’urgence et de reconstruction au Maroc.
Vous trouverez ci-dessous ma réaction concernant la dette du département de la Seine-Saint-Denis pointé par la chmabre régionales des comptes et la cours des comptes
La Seine-Saint-Denis va expérimenter un chèque alimentaire auprès d’un millier de personnes pendant six mois, à partir du premier trimestre 2024. D’un montant de 50 euros par mois, cette aide sera complétée d’un accompagnement social.
Ce projet s’inscrit dans la suite des initiatives de distribution alimentaire prises par le département pendant la crise covid, mais aussi de la transformation de la restauration collective dans les crèches et les collèges pour fournir plus des menus bio.
L’alimentation bonne et juste doit devenir une grande cause publique. Créer une Sécurité sociale de l’alimentation, portée par un collectif de chercheurs agronomes, d’agriculteurs et d’associations serait un bon moyen de transformer de manière juste et durable le système alimentaire.
LE DROIT A L’ALIMENTATION EST DEVENU UNE URGENCE !
En Seine-Saint-Denis, où 28 % des foyers vivent sous le seuil de pauvreté, la formule « fin du monde, fin du mois : même combat » trouve une résonance particulière. Le nombre de bénéficiaires de l’aide alimentaire ne cesse d’augmenter encore aujourd’hui et les nouvelles catégories de population touchées par la précarité alimentaire liée au confinement sont, pour beaucoup, restées en situation précaire. L’inflation laisse par ailleurs à penser que cette situation ne peut que s’aggraver, avec une augmentation moyenne de 16,2% du coût de l’alimentation sur un an.
Ainsi, le baromètre de la pauvreté IPSOS / Secours Populaire de 2022, révélait que l’alimentation est devenue un enjeu pour plus d’un tiers des Français : 37% peinent à consommer des fruits et légumes frais tous les jours, soit 5 points de plus par rapport à 2021. Les étudiants et plus largement la jeunesse figurent parmi les catégories les plus affectées par la hausse des prix. Le rapport de cette enquête auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 personnes indique aussi que parmi les ménages dont les ressources se trouvent dans le bas de l’échelle des revenus (moins de 1 200 euros), 65 % se déclarent fragilisés quand il s’agit de consommer des fruits et légumes frais tous les jours, soit 13 points de plus par rapport à 2021.
D’après l’INSEE, entre 2 et 4 millions de personnes sont bénéficiaires de l’aide alimentaire chaque année en France métropolitaine. Or, le nombre de personnes en situation de précarité alimentaire est bien supérieur. A titre d’exemple, le premier projet de chèque alimentaire du gouvernement de 2022 concernait les étudiants boursiers, les bénéficiaires des aides au logement ou des minimas sociaux. C’est ainsi 9 millions de personnes pour lesquelles des mesures d’aides étaient reconnues comme nécessaire pour lutter contre la précarité alimentaire, soit près de 5 fois plus.
UN DÉPARTEMENT SOLIDAIRE QUI FAIT LE CHOIX D’INNOVER
En Seine-Saint-Denis, le Département finance, à hauteur de 303 000€ en 2022, 4 associations pour la distribution de denrées et l’accompagnement social. Il accorde aussi près de 2,2 M€ d’aides financières pour l’accès à l’alimentation. En matière d’autonomie des personnes âgées et en situation de handicap, 310 000€ seront dédiés en 2023 à l’aide alimentaire et 93 000€ seront consacrés à l’aménagement de cuisines intergénérationnelles dans des tiers-lieux Autonomie.
Cependant, ces dispositifs ne peuvent convenir à l’ensemble des situations.
Le diagnostic alimentaire territorial révèle que l’aide alimentaire sous forme de colis ou de repas n’est pas accessible pour tous et que ces modalités d’aide alimentaire ne répondent que partiellement à l’enjeu d’accès à une alimentation sûre, diversifiée, de bonne qualité. Des phénomènes de non-recours ou de renoncement sont observés, appelant un travail sur les conditionnalités des aides, les conditions d’accueil des publics et l’émergence de dispositifs spécifiques et complémentaires.
64 % des 147 bénéficiaires et publics de l’aide alimentaire interrogés par Interlogement93 indiquent une préférence pour les tickets-service ou les aides financières.
Ils identifient différents avantages de cette modalité, parmi lesquels : pouvoir acheter selon ses préférences alimentaires, pouvoir acheter des produits adaptés à des problématiques de santé (diabète), pouvoir acheter dans la quantité souhaitée et ne pas avoir à stocker de produits chez soi, ou encore, le fait de pouvoir se rendre sur un lieu d’achat en lui-même. Si l’aide alimentaire en nature reste incontournable, des modalités complémentaires de lutte contre la précarité alimentaire sont indispensables pour couvrir tous les besoins et s’adresser à l’ensemble des personnes qui sont concernées. Dans ce contexte, l’expérimentation d’un chèque alimentation durable peut permettre de consolider l’accès à une alimentation de bonne qualité, en quantité suffisante, aux personnes en situation de vulnérabilité économique ou sociale. Le chèque alimentaire peut donc constituer une solution aux enjeux de non-recours et de renoncement et permettre d’éviter un basculement et une installation durable dans la précarité. Enfin, le chèque alimentaire peut potentiellement favoriser, dans le cadre d’un accompagnement renforcé, l’évolution des habitudes d’approvisionnement alimentaire, la diversification des produits achetés, l’augmentation de la quantité et/ou de la qualité de nourriture consommée.
Le suivi social et nutritionnel qui est adossé à ce chèque alimentaire permet d’individualiser et de ré-humaniser l’aide. Ceci participe également à lever certaines barrières à l’accès aux droits,
Le chèque alimentation durable est donc conçu comme une aide financière ponctuelle et transitionnelle, faisant la passerelle vers des droits, des services et un accompagnement.
LE CHEQUE ALIMENTAIRE DURABLE DU DEPARTEMENT.
Le chèque alimentation durable, mis en place en partenariat avec Action Contre la Faim (ACF), porte l’ambition de contribuer à la lutte contre la précarité alimentaire, d’éviter un basculement et une installation durable dans la précarité tout en favorisant l’évolution des habitudes alimentaires.
Concrètement, il s’agit d’expérimenter les effets d’une aide financière de 50 euros par personne et par mois pendant six mois. L’expérimentation débutera au premier semestre 2024. Elle concernera 1350 personnes dans quatre territoires du département. Les antennes du département (PMI, circonscriptions sociales départementales…) et les acteurs des territoires (CCAS, associations…) seront des éléments pour sélectionner les futurs bénéficiaires du dispositif. Le chèque alimentaire durable s’articule avec un accompagnement social et nutritionnel. Le dispositif d’accompagnement nutritionnel devra permettre de proposer des parcours de sensibilisation sur la nutrition. Cet accompagnement s’inscrit aussi en lien avec un ensemble de politiques publiques départementales d’ores et déjà amorcées : académie populaire de la santé, ado-académie…
Enfin, un dispositif de suivi renforcé sera organisé pour suivre l’utilisation par les publics, les contraintes rencontrées et les effets sur leur accès à une alimentation durable. Ce suivi doit permettre d’identifier des pistes d’évolution, en intégrant un volet qualitatif.