Lors de cette séance, nous étions invités à donner notre avis sur la proposition SDRIF-E établi par la région. Ce document à vocation à être un document essentiel pour l’avenir de notre région. Il a des implications concrètes dans la vie des 12 millions des habitantes et des habitants de l’Île-de-France parce qu’il définit des objectifs de construction de logements, des nouvelles lignes de transport ou encore protège des espaces naturels.
Cette intervention a été l’occasion de dénoncer la clause dite « Anti-ghetto », proposer par la présidente de région, qui exige que nous ne construisions pas plus de 30 % de logements sociaux. Cette disposition aura pour conséquence concrète une véritable baisse de construction de logements alors que les nombres de demandes ne cessent d’exploser.
Une enquête publique sera ouverte en février sur ce plan d’aménagement. Il faut nous en saisir !
C’est comme si on avait deux réalités parallèles. Celle d’une France qui se réjouit d’accueillir, dans quelques mois, les Jeux olympiques, … Et celle de jeunes, de l’école au lycée, qui tentent de faire du sport dans des gymnases en mauvais état, dans des stades lointains ou des piscines au planning surchargé.
En effet, partout en France, le gros point noir du sport scolaire, ce sont les installations. Depuis la vague de construction des années 1970, pas grand-chose a été fait. La situation est pire pour les piscines, nombre d’entre elles ayant été fermées par des collectivités territoriales faute de moyens pour les entretenir.
La Seine-Saint-Denis est le dernier département en termes d’installations sportives avec 16 équipements pour 10 000 habitant.es, soit plus de 3 fois moins que la moyenne nationale (25 pour 10 000 en Île-de-France et 50 pour 10 000 nationalement).
À cette pénurie, s’ajoute l’état des installation sportive qui ont une moyenne d’âge de 40 ans.Beaucoup ne sont plus adaptés, ni aux pratiques, ni aux enjeux environnementaux notamment en termes de performance énergétique. Et encore trop d’établissements d’enseignement ne disposent pas d’infrastructures suffisantes en proximité.
La situation des piscines est encore pire. Dans le département, nous comptons 0,45 bassin de natation pour 10 000 habitants, soit moitié moins que la moyenne nationale… Et près de 40 % d’élèves qui ne valident pas le savoir nager !
De plus, ceci a des conséquences sur la pratique sportive dans notre département. Le taux de licenciés sportifs y est globalement faible par rapport à la moyenne nationale avec des difficultés d’accès à la pratique affectant plus particulièrement les jeunes filles et la pratique para-sport, mais aussi des clubs contraints de refuser des adhérents, faute de créneaux.
Ce débat sur le manque des infrastructures est à mettre en lien avec la progression de la sédentarité, notamment des adolescent.e.s, qui a connu un pic après la pandémie de Covid-19. La promotion de l’activité physique relève d’un enjeu de santé publique et de lutte contre les inégalités et nécessite un véritable politique d’investissement.
Certes, l’organisation des Jeux olympiques et Paralympiques de Paris 2024 permet d’opérer un rattrapage avec la construction ou la rénovation de 8 piscines, de 14 équipements sportifs de proximité et la construction du PRISME, principal héritage paralympique des Jeux. Mais l’héritage olympique et paralympique est insuffisant combler à lui seul les fortes inégalités préexistantes. Avant comme après les Jeux, les investissements publics en matière sportive sont toujours aussi nécessaires.
Il est donc crucial que l’État donne un prolongement et amplifie le soutien accordé à la création et à la rénovation des équipements sportifs. En Seine-Saint-Denis, c’est autant un sujet de promotion de la pratique sportive pour toutes et tous qu’un enjeu d’équité territoriale et de justice sociale.
À moins d’un an des Jeux de Paris 2024, le CoPER 93, Collectif PERmanent de défense et de promotion de l’EPS, du sport scolaire et du mouvement sportif en Seine-Saint-Denis, a lancé une grande campagne pour faire entendre ces besoins d’investissements publics pour l’EPS et le sport associatif dans le 93.
Soutenu par Marie-George Buffet, ancienne ministre des Sports et ancienne députée, le CoPER 93 est composé de conseillers départementaux, dont les élus de notre groupe, de maires, élus, députés et sénateurs et sénateurs, de professeurs d’EPS, parents d’élèves, professeurs des écoles et d’acteurs du mouvement sportif de Seine-Saint-Denis (comités, clubs, sportives et sportifs). Tous ensemble, nous demandons à l’Etat :
1. Un plan d’investissements publics structurant pour la construction d’installations sportives ;
2. Un bouclier tarifaire pour faire face à l’augmentation des coûts de l’énergie ;
3. Un plan de rénovation énergétique de l’ensemble des installations sportives.
Associez-vous à cette campagne en signant la pétition ci-dessous :
Lors de sa séance du 19 octobre les élu-e-s de la majorité du conseil départemental ont souhaité faire également étendre ces exigences d’investissement en votant à l’unanimité un vœu sur son ce sujet. Ce vœu était également l’occasion pour le conseil départemental de réaffirmer son engagement dans la promotion des activités physiques et sportives, aux activités en pleine nature, au sport scolaire en soutien et partenaire du mouvement sportif et de la Seine-Saint-Denis. Ainsi, il participe à promouvoir la pratique de toutes et tous avec des plans de mobilisation dédiés, lors des grands événements sportifs qui ont lieu dans le département ou en développant un Pass’Sport de 100 € pour les élèves en cinquième.
Vous trouverez ci-dessous le vœu voté à la séance du 19 octobre ci-dessous :
Vous trouverez ci-dessous mon intervention prononcée à l’occasion de la séance du conseil départemental du 19 octobre 2023.
Cette intervention se concentre sur la situation de l’offre et l’accès aux soins dans le département de la Seine-Saint-Denis à l’occasion de la discussion autour du projet régional de santé élaboré par l’Agence Régionale de Santé (ARS).
Un séisme de magnitude 7, survenu dans la nuit du 8 au 9 septembre 2023 au Maroc a fait plus de 2 800 morts et des milliers de blessés. De nombreux villages ont été dévastés et Marrakech, qui compte un peu moins d’un million d’habitants, a été lourdement frappée.
Face à cette tragédie, un immense mouvement de solidarité internationale s’est constitué.
En Seine-Saint-Denis, une chaîne de solidarité s’est très vite mise en place, sous l’impulsion notamment des associations et de la population d’origine marocaine, qui est la deuxième plus importante diaspora du territoire.
À l’échelle du Département, les liens avec le Maroc sont anciens et forts. Ils se traduisent par l’accompagnement et le soutien aux projets et actions portées par les associations du territoire depuis de nombreuses années. Des accords de coopération se sont structurés, d’abord en 2000 avec la commune de Figuig et depuis 2022, avec le Conseil préfectoral d’Inezgane Aït Melloul et l’association Migrations & Développement (M&D).
La coopération se poursuit actuellement autour de deux enjeux partagés : l’égalité femmes-hommes et la gestion locale des migrations.
Face à ce lien fort que le département a tissé depuis de nombreuses années, il était tout naturel pour le Département de participer à cet élan de solidarité internationale en venant en aide aux populations touchées par ces séismes meurtriers.
Comme élue de la Seine-Saint-Denis, j’ai voté une contribution financière à hauteur de 30 000 euros aux associations locales et structures partenaires qui œuvrent localement aux opérations d’urgence et de reconstruction au Maroc.
Vous trouverez ci-dessous ma réaction concernant la dette du département de la Seine-Saint-Denis pointé par la chmabre régionales des comptes et la cours des comptes
La Seine-Saint-Denis va expérimenter un chèque alimentaire auprès d’un millier de personnes pendant six mois, à partir du premier trimestre 2024. D’un montant de 50 euros par mois, cette aide sera complétée d’un accompagnement social.
Ce projet s’inscrit dans la suite des initiatives de distribution alimentaire prises par le département pendant la crise covid, mais aussi de la transformation de la restauration collective dans les crèches et les collèges pour fournir plus des menus bio.
L’alimentation bonne et juste doit devenir une grande cause publique. Créer une Sécurité sociale de l’alimentation, portée par un collectif de chercheurs agronomes, d’agriculteurs et d’associations serait un bon moyen de transformer de manière juste et durable le système alimentaire.
LE DROIT A L’ALIMENTATION EST DEVENU UNE URGENCE !
En Seine-Saint-Denis, où 28 % des foyers vivent sous le seuil de pauvreté, la formule « fin du monde, fin du mois : même combat » trouve une résonance particulière. Le nombre de bénéficiaires de l’aide alimentaire ne cesse d’augmenter encore aujourd’hui et les nouvelles catégories de population touchées par la précarité alimentaire liée au confinement sont, pour beaucoup, restées en situation précaire. L’inflation laisse par ailleurs à penser que cette situation ne peut que s’aggraver, avec une augmentation moyenne de 16,2% du coût de l’alimentation sur un an.
Ainsi, le baromètre de la pauvreté IPSOS / Secours Populaire de 2022, révélait que l’alimentation est devenue un enjeu pour plus d’un tiers des Français : 37% peinent à consommer des fruits et légumes frais tous les jours, soit 5 points de plus par rapport à 2021. Les étudiants et plus largement la jeunesse figurent parmi les catégories les plus affectées par la hausse des prix. Le rapport de cette enquête auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 personnes indique aussi que parmi les ménages dont les ressources se trouvent dans le bas de l’échelle des revenus (moins de 1 200 euros), 65 % se déclarent fragilisés quand il s’agit de consommer des fruits et légumes frais tous les jours, soit 13 points de plus par rapport à 2021.
D’après l’INSEE, entre 2 et 4 millions de personnes sont bénéficiaires de l’aide alimentaire chaque année en France métropolitaine. Or, le nombre de personnes en situation de précarité alimentaire est bien supérieur. A titre d’exemple, le premier projet de chèque alimentaire du gouvernement de 2022 concernait les étudiants boursiers, les bénéficiaires des aides au logement ou des minimas sociaux. C’est ainsi 9 millions de personnes pour lesquelles des mesures d’aides étaient reconnues comme nécessaire pour lutter contre la précarité alimentaire, soit près de 5 fois plus.
UN DÉPARTEMENT SOLIDAIRE QUI FAIT LE CHOIX D’INNOVER
En Seine-Saint-Denis, le Département finance, à hauteur de 303 000€ en 2022, 4 associations pour la distribution de denrées et l’accompagnement social. Il accorde aussi près de 2,2 M€ d’aides financières pour l’accès à l’alimentation. En matière d’autonomie des personnes âgées et en situation de handicap, 310 000€ seront dédiés en 2023 à l’aide alimentaire et 93 000€ seront consacrés à l’aménagement de cuisines intergénérationnelles dans des tiers-lieux Autonomie.
Cependant, ces dispositifs ne peuvent convenir à l’ensemble des situations.
Le diagnostic alimentaire territorial révèle que l’aide alimentaire sous forme de colis ou de repas n’est pas accessible pour tous et que ces modalités d’aide alimentaire ne répondent que partiellement à l’enjeu d’accès à une alimentation sûre, diversifiée, de bonne qualité. Des phénomènes de non-recours ou de renoncement sont observés, appelant un travail sur les conditionnalités des aides, les conditions d’accueil des publics et l’émergence de dispositifs spécifiques et complémentaires.
64 % des 147 bénéficiaires et publics de l’aide alimentaire interrogés par Interlogement93 indiquent une préférence pour les tickets-service ou les aides financières.
Ils identifient différents avantages de cette modalité, parmi lesquels : pouvoir acheter selon ses préférences alimentaires, pouvoir acheter des produits adaptés à des problématiques de santé (diabète), pouvoir acheter dans la quantité souhaitée et ne pas avoir à stocker de produits chez soi, ou encore, le fait de pouvoir se rendre sur un lieu d’achat en lui-même. Si l’aide alimentaire en nature reste incontournable, des modalités complémentaires de lutte contre la précarité alimentaire sont indispensables pour couvrir tous les besoins et s’adresser à l’ensemble des personnes qui sont concernées. Dans ce contexte, l’expérimentation d’un chèque alimentation durable peut permettre de consolider l’accès à une alimentation de bonne qualité, en quantité suffisante, aux personnes en situation de vulnérabilité économique ou sociale. Le chèque alimentaire peut donc constituer une solution aux enjeux de non-recours et de renoncement et permettre d’éviter un basculement et une installation durable dans la précarité. Enfin, le chèque alimentaire peut potentiellement favoriser, dans le cadre d’un accompagnement renforcé, l’évolution des habitudes d’approvisionnement alimentaire, la diversification des produits achetés, l’augmentation de la quantité et/ou de la qualité de nourriture consommée.
Le suivi social et nutritionnel qui est adossé à ce chèque alimentaire permet d’individualiser et de ré-humaniser l’aide. Ceci participe également à lever certaines barrières à l’accès aux droits,
Le chèque alimentation durable est donc conçu comme une aide financière ponctuelle et transitionnelle, faisant la passerelle vers des droits, des services et un accompagnement.
LE CHEQUE ALIMENTAIRE DURABLE DU DEPARTEMENT.
Le chèque alimentation durable, mis en place en partenariat avec Action Contre la Faim (ACF), porte l’ambition de contribuer à la lutte contre la précarité alimentaire, d’éviter un basculement et une installation durable dans la précarité tout en favorisant l’évolution des habitudes alimentaires.
Concrètement, il s’agit d’expérimenter les effets d’une aide financière de 50 euros par personne et par mois pendant six mois. L’expérimentation débutera au premier semestre 2024. Elle concernera 1350 personnes dans quatre territoires du département. Les antennes du département (PMI, circonscriptions sociales départementales…) et les acteurs des territoires (CCAS, associations…) seront des éléments pour sélectionner les futurs bénéficiaires du dispositif. Le chèque alimentaire durable s’articule avec un accompagnement social et nutritionnel. Le dispositif d’accompagnement nutritionnel devra permettre de proposer des parcours de sensibilisation sur la nutrition. Cet accompagnement s’inscrit aussi en lien avec un ensemble de politiques publiques départementales d’ores et déjà amorcées : académie populaire de la santé, ado-académie…
Enfin, un dispositif de suivi renforcé sera organisé pour suivre l’utilisation par les publics, les contraintes rencontrées et les effets sur leur accès à une alimentation durable. Ce suivi doit permettre d’identifier des pistes d’évolution, en intégrant un volet qualitatif.
La Biennale interculturelle Multitude, c’est déjà ce week-end ! À l’occasion des Grandes Parades du Tout-Monde, cinq cortèges festifs déambuleront dans les rues en Seine-Saint-Denis ce samedi 1er juillet. Musique, gastronomie, défilé de mode, grande parade… plus de 200 musicien·ne·s, des chorégraphes et des marionnettes géantes seront au rendez-vous.
La première Biennale interculturelle de Seine-Saint-Denis, du 30 juin au 2 juillet, est 100% gratuite.
Cependant, certains de nos événements nécessitent que vous vous inscriviez.
La « billetterie gratuite » est désormais ouverte :
Pour le concert 100% RAP 93 avec Nayra, Lylice, 47MEOW, le collectif L’uZine de Montreuil, Sadek, Nahir, Stavo, et le concert de clôture de Kalash Criminel, le samedi 1er juillet au parc de la Bergère de Bobigny à partir de 17h30, rendez-vous ici : https://multitude-rap-93.site.digitevent.com/fr/
De la sape, de la hype et de la vibe ! Multitude, la biennale interculturelle initiée pour la première fois par le Département s’ouvrira, le vendredi 30 juin. Avec cette biennale, le Département entend placer résolument l’art et la création comme levier d’émancipation. Accueillie dans une vingtaine de villes, cette première édition a été conçue avec de nombreux partenaires associatifs, culturels et sportifs et des habitant·e·s lors d’ateliers préparatoires.
Fanfare Maloya de la Réunion, Afro-beat, reggae, mento et calypso et bien plus encore… Villes des Musiques du Monde orchestrera la musique grâce à une centaine d’artistes de divers horizons et aux styles musicaux variés. Avec une soixantaine de danseurs et danseuses, les chorégraphies seront dirigées par l’artiste Sandra Sainte-Rose. Et pour une touche d’humour et de créativité, les marionnettes géantes du collectif artistique Les Grandes Personnes animeront les parades et mettront à l’honneur la richesse culturelle de la Seine-Saint-Denis.
Pour être accessible à toutes et tous, elle est par ailleurs entièrement gratuite.
Ce mercredi 24 mai 2023, nous avons fait un point d’étape sur l’avancement de la construction du futur collège situé dans le quartier des Docks lors d’une réunion d’information aux habitant.e.s.
Pour répondre à l’augmentation démographique sur la ville de Saint-Ouen qui devrait atteindre 66 000 habitant-e-s d’ici 2030, le conseil départemental a décidé dans le cadre de son plan « Eco-collége », la construction d’un cinquième collège sur notre ville. Le plan « Eco-collège », grand plan d’investissement d’un milliard d’euros pour la construction et la rénovation d’établissements sur tout le département.
Avec ce collège, qui ouvrira ces portes pour la rentrée 2026, nous avons l’ambition d’apporter notre pierre à plusieurs défis politiques de notre siècle.
Notre objectif est à la fois de répondre à la poussée démographique de Saint-Ouen, de la Seine-Saint-Denis et d’accueillir les élèves et les équipes éducatives dans de beaux établissements, modernes, plus arborés, plus verts !
À Saint-Ouen, le futur collège des Docks pourra accueillir 750 élèves. Avec la construction de ce collège, nous avons de fortes ambitions environnementales, avec des bâtiments construits en matériaux biosourcés, une cour de récréation « oasis », des toitures végétalisées…
Le Département a fait de l’éducation sa priorité, et nous sommes convaincu·e·s que la qualité des bâtiments dans lesquels grandissent les élèves a une véritable influence sur leur épanouissement et leur réussite scolaire.
Dans le même temps, comme elue-e-s, et en lien avec la communauté éducative, nous poursuivrons nos actions pour exiger de l’Etat le nombre de personnel suffisant dans les écoles que ce soit pour assurer la sécurité et les activités pédagogiques que pour permettre le remplacement des professeurs en cas d’absence.
Le cinquième collège de Saint-Ouen devrait accueillir :
750 élèves en classes courantes
2 classes d’enseignement spécifique (ULIS et UPE2A)
des espaces partagés culturels : une zone de documentation en accès libre, 12 postes informatique…
des espaces partagés sportifs : un gymnase, un plateau sportif extérieur couvert, une piste de course, un mur d’escalade…
des espaces verts en intérieur et en extérieur
78 emplacements vélos
La livraison est prévue pour septembre 2026.
Avec ce nouveau collège, nous voulons un bâtiment répondant aussi bien aux besoins pédagogiques qu’aux impératifs d’éco-responsabilité. Nous voulons oeuvrer à la réussite des jeunes audoniennes et audoniens .
Vous trouverez ci-dessous le document présenté lors de cette rencontre :
La Seine-Saint-Denis est le territoire le plus jeune de France métropolitaine. Cependant, le nombre de personnes âgées, et parmi elles, de personnes dépendantes, va fortement continuer s’accroître dans les prochaines années. Les projections de l’INSEE indiquent que d’ici 2035, le nombre de personnes âgées d’au moins 60 ans vivant dans le département devrait augmenter de 45%, et de 119 % pour les personnes âgées d’au moins 85 ans. C’est le taux de progression le plus important de la région Île-de-France.
Dans le même temps, l’offre médico-sociale, les « places » en foyer ou en EHPAD, ne suit pas la même progression sur notre territoire et sont déjà en nombre insuffisant face aux demandes. De plus, la pandémie de Covid-19 a été un redoutable accélérateur des situations de dépendance. Face aux manques d’investissement de l’État dans ces structures et à l’envie qui s’exprime chez des personnes âgées ou handicapées de pouvoir vivre le plus longtemps possible dans un logement personnel, il est urgent de créer une troisième voie entre un hébergement collectif et une vie seule au domicile parfois vectrice d’isolement. C’est l’objectif poursuivi par la charte de coopération « pour des quartiers inclusifs en Seine-Saint-Denis » (2021-2023), signée par de nombreuses institutions en charge des politiques de l’autonomie, de l’habitat et de l’aménagement comme le Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis, l’Agence Nationale de la Rénovation Urbaine, l’AORIF – Union Sociale pour l’Habitat, l’Agence Régionale de Santé, la Caisse des Dépôts, l’Assurance Retraite, la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie et la Direction Régionale et Interdépartementale de l’Hébergement et du Logement.
Pour garantir un maintien à domicile dans de bonnes conditions, c’est à l’ensemble de l’environnement social et urbain de se transformer pour mieux inclure dans la vie de quartier. Les dynamiques de renouvellement urbain qui traversent notre territoire, avec de grands projets d’aménagement, offrent justement une occasion rare de repenser nos quartiers et de les adapter aux enjeux de l’autonomie.
La Seine-Saint-Denis, qui compte 1,6 millions d’habitants, connait des mutations urbaines considérables. Le Nouveau Programme de Renouvellement Urbain est une de ces mutation. Si la problématique du vieillissement touche nombre de quartiers populaires, elle est rarement abordée explicitement. Face à ce constat, le Département, chef de file en matière d’autonomie des personnes, et les signataires de la charte de coopération, se proposent à travers un référentiel, d’accompagner les collectivités locales, les maîtres d’ouvrages (bailleurs sociaux, aménageurs, promoteurs) et leurs partenaires (bureaux d’études, services de l’État, acteurs de l’économie sociale et solidaire) dans leurs projets d’aménagement urbain, pour y intégrer une approche complémentaire sur l’inclusion des personnes en perte d’autonomie vivant dans le quartier. En étroite collaboration avec les Établissements Publics Territoriaux et les communes de Seine-Saint-Denis, douze quartiers ont été sélectionnés, dont le quartier du vieux Saint-Ouen, et bénéficieront d’une assistance à maîtrise d’ouvrage, avec l’objectif de mettre en œuvre certaines recommandations du référentiel dans les territoires concernés.
Au-delà d’un accompagnement à l’échelle de quartiers identifiés, il s’agit plus globalement d’acquérir collectivement des compétences en matière d’urbanisme favorable à la santé et d’habitat inclusif. Le présent référentiel a vocation à être partagé, de manière à influer, à grande ou à petite échelle, sur les mutations urbaines à l’œuvre. Tout acteur peut s’en saisir.
Au travers de cette démarche, il s’agit de faciliter le maintien à domicile et l’inclusion des personnes en situation de perte d’autonomie, séniors mais également les personnes en situation de handicap, dans leur quartier. La prise en compte des fragilités liées au vieillissement ou au handicap est plurielle et intègre une diversité de situations pour lesquelles des solutions concrètes peuvent être identifiées et mises en place. Au-delà de l’appréhension des publics en perte d’autonomie, l’approche développée ici implique l’intégration de l’ensemble des usagers d’un quartier, susceptibles d’être exposés à des vulnérabilités plus ou moins durables, avec un degré d’intensité variable et qui impactent leur mobilité ainsi que leur manière d’habiter et de pratiquer leur territoire de proximité au quotidien. Ainsi, certaines préconisations identifiées pourront profiter aux personnes âgées, à certaines personnes en situation de handicap, mais également aux femmes enceintes, aux familles avec poussettes, aux enfants en bas âge, et bien d’autres encore.
Le présent référentiel « Seine-Saint-Denis favorable au vieillissement et au handicap » a pour vocation de fonctionner comme un document-ressource opérationnel, illustré et permettant aux communes de disposer de pistes d’actions applicables sur leur territoire.
Fin avril, nous étions plus de 300 élu-e-s à signer un courrier adressé à Clément Beaune, ministre délégué aux Transports, pour dénoncer l’augmentation du trafic aérien de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle prévue dans le Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement (PPBE). C’est une augmentation de 180.000 vols supplémentaires par an qui est programmé dans ce plan, soit l’équivalent du projet de Terminal 4 pourtant abandonné par votre gouvernement en février 2021.
Actuellement, les Francilien-ne-s perdent déjà jusqu’à trois années de vie en bonne santé sous les couloirs aériens de Roissy. Une tribune signée par près de 200 professionnel-le-s de santé dénonce les graves impacts du bruit aérien sur la santé. Une hausse du trafic aérien entraînerait également une augmentation des émissions de gaz à effet de serre, comme le soulignent l’ADEME et le Haut Conseil pour le Climat, les progrès technologiques et les carburants «durables» ne suffiront pas seuls à décarboner assez rapidement le secteur aérien.
Avec le PPBE, le gouvernement fait une fois de plus le choix de l’économie plutôt que celui de l’environnement et de la santé publique.
C’est pour ces raisons que comme élus nous nous sommes mobilisés avec ce courrier pour exiger le plafonnement du nombre de mouvements annuel de Roissy Charles de Gaulle à 440.000 mouvements/an comme le gouvernement néerlandais le requiert sur l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol (aux caractéristiques similaires à celles de Roissy Charles-de-Gaulle), l’instauration d’un couvre-feu entre 22h et 6h et une meilleure prise en compte du bruit selon les préconisations de l’OMS. Par ailleurs, en seulement un mois, une pétition demandant ces mesures de plafonnement et de couvre-feu à Roissy a recueilli plus de 20 000 signatures.
Vous trouverez ci-dessous la lettre adressée à Clément Beaune, Ministre délégué aux Transports :
À la suite de ce courrier, une cinquantaine se sont réunis le 9 mai devant le Ministère des transports pour faire entendre une nouvelle fois à Clément Beaune notre exigence de plafonnement des transports aérien et un couvre-feu de Roissy et des aéroports franciliens. Ce rassemblement s’est organisé le soutien d’associations concernées par les nuisances des aéroports de Roissy, Orly et le Bourget et s’inscrit dans la mobilisation nationale, à l’appel de l’association européenne UECNA.
Une délégation reçue par le Ministre délégué aux Transports pour faire entendre cette exigence de plafonnement et de couvre-feu. En plus des revendications de Roissy, à Orly, élus et associations demandent le plafonnement du trafic à 200 000 mouvements annuels et l’allongement significatif du couvre-feu actuellement fixé de 23h30 à 6h. Au Bourget, élus et associations demandent le plafonnement du trafic à 50 000 mouvements annuels et l’instauration d’un couvre-feu entre 22h et 6h.
Lors de ce rassemblement, nous avons adopté symboliquement une délibération en faveur de ces mesures.
Une délégation composée d’élus et de responsables d’association a également été reçue par M. Clément Beaune, qui s’est engagé pour la première fois à examiner des scénarios de plafonnement pour les aéroports de Roissy, Orly et le Bourget dans le cadre d’études d’approche équilibrée. Cependant, nous déplorons que le ministère refuse d’évoquer la question du couvre-feu. Nous resterons donc mobilisés !
Vous trouverez ci-dessous la délibération adoptée lors de ce rassemblement :