⬇️ Mon intervention sur la jeunesse lors de cette rencontre ⬇️
Vous trouverez l’intégralité de cette émission ci-dessous:
Emilie Lecroq, conseillère départementale de Seine-St-Denis
Présidente du groupe "Communiste, Insoumis et citoyens" – Membre du PCF
⬇️ Mon intervention sur la jeunesse lors de cette rencontre ⬇️
Vous trouverez l’intégralité de cette émission ci-dessous:
Notre département compte un très grand nombre de chauffeurs VTC, dépendant des plateformes numériques qui ont imposé une nouvelle organisation du travail.
Si, les livreurs ou les chauffeurs de voitures de VTC sont juridiquement libres d’utiliser ou non les services numériques comme Uber, dans les faits, cette autonomie est purement formelle.
Les travailleurs sont en réalité privés de toute possibilité de négocier leurs tarifs ou de discuter des conditions d’exécution de leurs prestations. La très relative indépendance des travailleurs, se traduit surtout par l’absence de droits, des protections sociales attachées au statut de salarié. Les plateformes numériques ont également une nouvelle forme d’exploitation, de travail précaire, communément appelée « uberisation ».
Une des réponses à l’uberisation est, pour les travailleurs, de saisir la justice pour demander la requalification de leurs contrats commerciaux en contrats de travail salarié.
Mais, malgré des avancées, la jurisprudence n’est pas stabilisée.
Dans l’attente d’un cadre juridique stabilisé, plusieurs rapports préconisent une autre approche pour répondre à ce besoin de sécurisation des travailleurs de plateforme : le groupement coopératif.
Ceci permet aux sociétaires d’être moins vulnérables face aux plateformes qui abusent de leurs positions dominantes pour pratiquer des commissions élevées ou refuser l’établissement d’un tarif minimum. De plus, les membres de la coopérative bénéficient de meilleures protections sociales et ils peuvent agir collectivement pour aller chercher de nouveaux marchés et renforcer leur position face aux plateformes.
Le Département de Seine-Saint-Denis a été sollicité par les chauffeurs et le Cabinet d’avocat Metalaw, spécialisé dans l’économie numérique et qui a défendu notamment des chauffeurs de VTC dans leurs contentieux avec les plateformes numériques.
L’objectif: participer à la création de la première coopérative de chauffeur privé!
Après un an de travail et de concertation, les porteurs de projets se sont accordés sur un projet de statuts portant la création de « La Coopérative des chauffeurs privés ». Comme l’indique les statuts, avec cette coopérative « les chauffeurs de VTC souhaitent promouvoir plus largement, et au-delà de leur intérêt particulier, le modèle économique d’une entreprise plus protectrice de leurs droits, permettant à chaque partie prenante de s’investir dans la réussite d’un projet entrepreneurial innovant, tout en mettant en commun des moyens permettant de mutualiser leur force de travail. »
Les porteurs du projet ont sollicité le Département pour soutenir leur démarche et devenir membre fondateur du collège des Institutions publiques de la coopérative. Le nombre de chauffeurs de VTC est estimé à 30 000 en Île-de-France, dont plus de 6 000 en Seine-Saint-Denis. Compte tenu de l’importance du sujet pour la population séquano-dionysienne, et de la volonté du Département de contribuer à lutter contre le travail précaire, il était important pour les élus du département, lors de séance du 24 mars, d’accompagner le développement de la Coopérative des chauffeurs privés en acquérant, dès sa création des parts sociales.
Cet accompagnement, le département a su le faire dans le passé en intervenant sur des champs d’action liés à ses politiques d’emploi, d’insertion et de soutien à l’économie sociale et solidaire.
Il est donc aujourd’hui naturel de le faire dans cette coopérative avec l’ambition d’ agir sur la qualité et la sécurisation des parcours des travailleurs indépendants.
Les 10 et 24 avril prochains aura lieu l’élection présidentielle. Qu’en pensent les jeunes de Seine-Saint-Denis, au-delà des clichés qui leur sont si souvent renvoyés ? Quelles priorités souhaiteraient-ils/elles voir au cœur des débats ? Quelle est leur vision de la France et de son avenir ? Comment mobiliser les Françaises et Français pour aller voter ?
Pendant plusieurs semaines, le Département de la Seine-Saint-Denis a été à la rencontre de plus de 100 jeunes de notre territoire et leur a donné la parole. Nous avons pris le temps de l’écoute et de l’échange, pour connaître leurs préoccupations et leurs aspirations pour notre pays.
Le 23 mars prochain, nous vous proposons de venir écouter cette parole, restituée dans un film-enquête, et d’en débattre ensemble lors d’une grande soirée ouverte à toutes et tous.
A l’issue de cette soirée le Département interpellera l’ensemble des candidats et candidates à l’élection présidentielle sur les grands enjeux pour notre pays et qui comptent pour les habitantes et habitants de la Seine-Saint-Denis !
Rendez-vous le
mercredi 23 mars à 18h30
L’Usine – 379 Av. du Président Wilson 93210 Saint-Denis
Vous avez un projet pour améliorer la Seine-Saint-Denis ?
Le Département le finance.
Vous avez plus de onze ans, vous habitez, travaillez ou étudiez en Seine‑Saint-Denis ? Vous pouvez proposer votre projet jusqu’au 15 mai 2022. Les projets seront ensuite soumis au vote de toutes les personnes à partir de 11 ans qui habitent, travaillent ou étudient en Seine-Saint-Denis.
Le Département financera et réalisera les projets élus. Pour cette première édition, ce sont 3 millions d’euros qui y sont consacrés.
Vous avez des questions ?
Vous voulez proposer un projet ?
Venez à la réunion publique
Jeudi 24 mars à 19h
À la salle Barbara – 5 rue des écoles à Saint-Ouen
Alors que Macron a choisi comme slogan de campagne « Avec vous », ses premières annonces de programme laissent à penser que ses priorités ne sont pas fixées en lien avec les besoins des séquano-dionysiennes et des séquano-dionysiens.
Alors que samedi 19 mars, les parents d’élèves se mobilisaient pour la énième fois depuis le mois de septembre pour dénoncer les non remplacements d’enseignant-e-s, la baisse des dotations horaires globales, le manque d’AESH… Emmanuel Macron ose marquer dans son bilan de mandat concernant le 93 une amélioration des conditions d’études des élèves. Cette situation est d’autant plus risible que les élèves de notre département, après la réforme du lycée, après 3 ans d’année scolaire lourdement impacté avec la pandémie, ont été les premières victimes des défaillances du système éducatif et du creusement des inégalités. Alors que tout appelé à réduire le nombre d’élèves par classe, à embaucher massivement des enseignants pour rattraper le retard… le gouvernement Macron a choisi de maintenir la pénurie dans laquelle se trouve un grand nombre d’établissements de notre département, en imposant des heures supplémentaires aux équipes enseignantes plutôt que de recruter pour répondre aux besoins. Nous pourrions également évoqué le dédoublement des classes dont se revendique Emmanuel Macron qui n’a pas vu le jour, où qui a vu le jour dans des conditions précaire sur nos territoires faute de place disponible dans les écoles et/ou de moyens supplémentaires aux collectivités pour construire des écoles permettant de rendre cette mesure efficiente partout.
Concernant l’augmentation pour les personnes âgées et les personnes handicapées de 100 euros, elle a certes été décidé par le gouvernement mais en aucun cas financé par ce dernier. Ainsi depuis le transfert de financement de l’allocation d’aide aux personnes âgées et aux personnes handicapées, l’État doit 700 000 millions d’euros au conseil départemental de la Seine-Saint-Denis, faute de compensation suffisante.
Alors qu’il y a peu le président de république se vanter d’avoir pris en compte les besoins sociaux de la Seine-Saint-Denis en recentralisant le financement du RSA, Emmanuel Macron a annoncé que s’il était réélu, il imposerait entre quinze et vingt heures d’activité aux bénéficiaires de l’allocation. Une mesure stigmatisante empruntée à la droite et à la limite de la légalité. Avec cette mesure, nous sommes face à une sorte de bénévolat imposé via un chantage aux allocataires du RSA sur leurs faibles ressources (environ 565 euros pour une personne seule vivant en métropole) ou un mi-temps sous-payé, sans contrat ni droits sociaux. Faire travailler les bénéficiaires du RSA pour environ 7 euros de l’heure a provoqué la sidération du Secours catholique : « M. Macron, pour les personnes au RSA qu’on accompagne, travailler, avoir une activité comme vous dites, elles en rêvent ! Mais pour un salaire qui leur permet de vivre dignement. » Alors que le RSA a été mis en place comme un acte de solidarité pour les personnes dans l’incapacité de travailler pour des raisons personnels ou de conjoncture économique, Macron en fait désormais un dispositif pour exploiter toujours plus et ne pas revaloriser les salaires.
Deux ans après avoir renoncé à sa réforme des retraites pour cause de crise sanitaire, le président-candidat promet aux travailleurs un scénario encore plus sombre en cas de second mandat : attendre 65 ans pour partir à la retraite à taux plein. Exit la proposition de fin 2019 d’introduire un « âge pivot » qui n’avait pas valeur de couperet à 64 ans, le chef de l’État veut bien repousser au-delà de 62 ans l’âge légal de départ, comme Valérie Pécresse (65 ans) et Éric Zemmour (64 ans).
Ne donnons pas cinq ans de plus à Macron pour finaliser la destruction de notre modèle social. D’autres choix existent!
Dans le cadre d’une décision unilatérale, le conseil d’administration d’Île de France mobilité, présidé par Valérie Pécresse, le 11 octobre 2021, a acté une réduction de l’offre de transport.
Cette décision a engendré une baisse de fréquence de passage sur 165 lignes de bus RATP, 13 lignes de métro, 3 lignes RER,3 lignes de transilien et 6 lignes de tramway en 2021 et qui s’est prolongé, quasi à l’identique, en 2022.
Ce choix de baisser l’offre de transport, auquel s’ajoute les incidents d’exploitation et les travaux, lèsent particulièrement, dans cette crise sanitaire, les usagers dont les métiers ne sont pas ou peu télé-travaillable en allongeant de façon conséquente les temps d’attente et donc les trajets.
De plus cette décision remet en cause le respect des gestes barrières dans les transports, au moment de la levée du télétravail, et est à contre courant du défi écologique de notre siècle qui appelle plus au développement de transport public de qualité et de proximité afin de réduire l’utilisation de la voiture.
Cette réduction de l’offre de transport, qui est lié aux choix politique de la présidente d’Île de France Mobilité mais aussi aux difficulté financière de cette structure, s’accompagne désormais du choix d’ouverture à la concurrence des transport franciliens comme voté lors du conseil d’administration d’Île de France Mobilités le 10 février dernier.
J’étais présente le 10 et le 16 février devant le siège de la Région pour dénoncer cette décision, auprès des syndicats, des agent-e-s et d’un nombre croissant d’usager-e-s.
En plus de faire peser un risque sur l’augmentation des tarifs usager, cette privatisation marque un recul conséquent de la puissance publique et probablement l’abandon des travaux nécessaires pour améliorer les transports. Je pense notamment à la ligne B entre Gare du Nord et Roissy. Il n’y a pas si longtemps, les maires des communes de toutes sensibilités présent-e-s sur cette ligne avaient manifesté leur colère pour qu’enfin les voies et les voitures soient rénovées. Nous ne pouvons qu’imaginer les réponses qui leur seront faites demain
En bref, ces décisions se font au détriment des usager-e-s, des conditions de transport et de travail des agent-e-s.
Face à cette situation, nous avons initié un vœu, qui a été voté au conseil départemental le 17 février, pour exiger de Valérie Pécresse, un retour immédiat de l’offre de transport à 100 % pour toutes les lignes de transport d’Île de France, en exigeant de l’État les compensation financière nécessaires pour rétablir l’équilibre budgétaire d’Île de France Mobilités.
Avec ce vœu nous marquons clairement notre opposition à l’ouverture à la concurrence des transports publics en Île de France et atteste de notre soutien aux mobilisations des agent-e-s pour améliorer leurs conditions de travail et de rémunération.
Vous trouverez le vœu ci dessous:
L’Égalité entre les femmes et les hommes est un engagement fort et de longue date du Département, initié sous la présidence communiste. Cet enjeu est présent dans l’ensemble des politiques publiques départementales. En effet, la préoccupation de l’égalité entre les femmes et les hommes doit être constante, car les inégalités sont présentes partout et font parfois tellement partie du quotidien qu’elles ne sont plus remarquées. Par conséquent, renforcer l’égalité entre les femmes et les hommes nécessite une action transversale, en matière d’éducation, de culture, d’insertion, de politique sanitaire et sociale et également dans nos politiques mémorielles et d’organisation de l’espace public. Et pour cause, l’espace public, son utilisation, sa construction et sa nomenclature manquent de mixité et la parité souhaitable est loin d’être atteinte dans ce domaine. L’espace public est principalement occupé par des hommes, comme le décrit le Collectif Genre et ville : « Dans l’espace public les hommes occupent, les femmes s’occupent ». De plus, l’espace public rend principalement hommage aux hommes, en France, seules 6% des rues portent des noms de femmes. L’invisibilité des femmes se retrouve donc à la fois sur nos rues et dans nos rues. Rendre visible les femmes dans l’espace public. Fort de ce constat, les élu.e.s départementales.aux ont pris la décision de baptiser tout nouvel équipement d’un nom de femme ainsi que les équipements qui n’avaient jusqu’alors qu’un nom d’usage, (nom en général masculin) de la rue ou du quartier le plus souvent.
Dans ce sens, comme élue départementale, j’ai agi et voté, en séance du conseil département du 17 février, pour que plus de 100 nouveaux bâtiments de Seine-Saint-Denis soient rebaptisés avec des noms de femmes. Il est nécessaire de saisir et de rechercher toutes les occasions qui permettront de donner de la visibilité aux femmes.
Cette action va permettre de rendre hommage à des femmes plus ou moins célèbres, encore trop peu reconnues dans notre Histoire. Car le rattrapage nécessaire au sujet de l’égalité entre les femmes et les hommes doit également se faire en matière de reconnaissance et de mise en lumière de certaines femmes dont le parcours exceptionnel mérite d’être rendu célèbre : des résistantes, des scientifiques aux grandes découvertes, des femmes qui ont fait avancer la cause des femmes, des militantes des droits humains, des grandes sportives, des artistes… telles que Benoîte Groult, Olympe de Gouge, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Françoise d’Eaubonne, Clara Zetkin, Alice Milliat, Agnès Varda, Irène Joliot-Curie, France Gall, Anémone ou encore Colette…
Nous voulons avec cette action contribuer à leur connaissance et à leur reconnaissance par toutes et tous. Ces noms de femmes illustres seront également à l’image de notre territoire et mettront à l’honneur sa diversité. Les parcours et origines multiples de ces femmes doivent permettre à l’ensemble des mémoires de se trouver représentées. Ainsi, nous proposerons de rendre hommage à des femmes telles que Suzanne Roussi Césaire, Djamila Bouhired, Mariama Bâ, Laure Moghaïzel, Wangari Muta Maathai, Frida Kalho, Oum Kalthoum, Sanite Bélair, Chien Shuing Wu, Maryam Mirzakhani, Phoolan Devi, Carmen Amaya ou encore Marielle Franco.
Pour notre canton, cette action va concernée 11 bâtiments
La question du logement préoccupe une grande part des Audoniennes et des Audoniens. Sur ce sujet les associations de locataire jouent un rôle essentiel sur la ville pour améliorer les conditions de vie des locataires et défendre leurs droits. Dans ce sens, leur expertise est essentielle pour définir les politiques publiques les plus à même de répondre aux besoin.
Au mois de décembre et janvier, les mécontentements se sont exprimé fortement, et ils continuent de s’exprimer, chez les locataires de la SEMISO. Les coupures de chauffage, d’eau chaude tout comme les pannes d’ascenseurs sont des problèmes que les locataires rencontrent de façon récurrente sur le parc social mais également. Les témoignages en plein hiver sur l’absence de chauffage pendant parfois plus d’un mois fleurissent de toute part dans la ville. Il en est de même concernant les pannes d’ascenseurs à répétition depuis 2 ans.
Les contrats d’entretien des ascenseurs, des chaudières mais également d’entretien des parties communes ne sont pas respectés par les entreprises que ce soit chez la SEMISO, Plaine Commune Habitat ou encore Seine-Saint-Denis Habitat laissant les locataires face à des charges fixes qui augmentent malgré un service non rendu et/ou une qualité de service peu ambitieuse.
Nous le savons et en avons l’expérience. Les contrats d’entretien des ascenseurs tout comme des chaudières par les société en place sont défaillants que ce soit à la SEMISO tout comme chez les autres bailleurs sociaux, lésant en premier lieux les locataires.
Nous avons besoin d’un travail collectif des bailleurs sur cette question pour promouvoir un véritable changement. Ce travail doit s’appuyer sur une forte capacité d’investissement dans l’entretien du patrimoine sociale afin de permettre à chacune et chacun de se loger dignement. Sur ce sujet, si je me félicite d’un gel d’augmentation des loyers, je m’interroge sur les capacités financières de la SEMISO pour permettre les travaux nécessaires dans les logements tout au long de l’année ?
Si les loyers n’augmentent pas aujourd’hui, comment garantir dans le même un gel de l’augmentation de l’énergie qui risque d’être répercuté sur les charges les années suivantes comme vient de le faire Plaine Commune Habitat à ses locataires?
L’ensemble de ces questions sont en lien avec le devenir de la SEMISO. Suite à l »appel en justice initié par la ville, le conseil d’État, le 7 janvier dernier, a confirmé l’annulation de la délibération de l’OPHLM concernant la vente des logements de l’OPHLM à la SEMISO. A cette décision de justice, s’ajoute celle a venir à l’initiative de l’État pour remettre en cause l’acte de vente entre l’OPHLM de Saint-Ouen et la SEMISO.
Cette complexité juridique laisse planer de nombreuses incertitudes sur le devenir des logements de l’OPHLM Saint-Ouen, tout comme sur la gestion des logements sociaux de la ville dans leur totalité.
Cette question juridique sur le devenir du patrimoine du logement social a Saint-Ouen doit être remis sur la table avec l’ensemble des actrices et acteurs afin de re faire naitre en place une véritable concertation qui a été si défaillante sous l’ancienne majorité dirigé par William Delannoy comme le montre la récente décision du conseil d’État.
Cette concertation est indispensable également sur les questions d’aménagement pour continuer de faire une ville pour toutes et tous aux portes de Paris.
Après 6 ans de droite, de bétonisation, de spéculation immobilière…notre ville est passée de plus de 40 % de logements sociaux à 33 % alors que, dans le temps, les besoins et les demandes de logements sociaux n’ont aucunement diminué.
Le logement social n’est pas une marchandise. C’est un droit. Un droit fondamental qui a été bafoué durant ces dernières années. Ne tombons pas dans les idées reçues qui font croire que le logement social est synonyme de pauvreté ! C’est faux !
Pour rappel, 70 % de la population en île de France est éligible aux logements sociaux. Or, aujourd’hui plutôt que d’aller dans le sens de la réponse des besoins, la droite Macronienne et la droite locale ont fait le choix de réduire ce nombre de logement sur notre territoire jusqu’à pointé du doigt les villes détenant plus de 40 % de logements sociaux, ou, pour le dire autrement, les villes qui ne détiennent « que » 60 % de logements privé.
Cette question du nombre de logements sociaux est d’autant plus forte sur notre ville que Saint-Ouen est la ville qui a connu la plus forte augmentation du prix du foncier jusqu’à en faire la ville qui le prix du m2 le plus cher de plaine commune avec 6500 euros le m2 en moyenne. Ce chiffre peut atteindre les 10 000 euros du m2 sur certains biens et la tendance n’est pas à la chute des prix de l’immobilier sur notre ville.
Je me félicite de la mise en place des bails réellement solidaires qui permettent de découpler le foncier du bâti permettant ainsi à la collectivité de rester propriétaire du foncier et de vendre le bâti afin de permettre une accession sociale à la propriété. Ce dispositif mis en place par Ian Brossat, adjoint au logement de Paris, a déjà montré son efficacité.
Cependant j’ai peur que ce seul dispositif ne puisse à lui seul aider à maintenir le prix du foncier pour que Saint-Ouen reste une ville où chaque catégorie professionnelle peut vivre. Nous devons dans le même temps redonner toute sa place aux logements sociaux sur notre territoire.
Les 25 % annoncés dans le village des jeux olympiques, tout comme les démolitions de logements sociaux annoncés dans le cadre de l’ANRU ne vont pas dans ce sens.
Si certes 510 logements sociaux vont être reconstruits sur la ville ceci ne saurait compenser les 231 logements sociaux démolis au Vieux Saint-Ouen, les 246 logements sociaux démolis à Cordon et 200 logements sociaux démolis aux Bouts en trains. Outre le nombre peu élevé de logement sociaux qui seront reconstruits, je serai vigilante quand à leur nature.
Nous ne doutons pas que les politiques nationales en place vont dans le sens contraire mais c’est un élément indispensable pour faire reculer la gentrification qui pousse une partie des habitants de notre ville à partir et faire vivre la diversité qui fait la richesse de Saint-Ouen.
Saint-Ouen doit rester à taille humaine, où il fait bon vivre.
Depuis la rentrée de janvier, les conditions de travail des élèves, du personnel enseignant, des acteurs et actrices du monde de l’éducation nationale… se sont encore fortement dégradées. Les manques de personnel, de remplaçants… que nous dénoncions déjà à la rentrée de septembre ont atteint leur apogée en janvier au détriment des enfants et des conditions de travail et d’études de l’ensemble du monde éducatif.
Aujourd’hui, l’École ne peut pas assurer la sécurité des élèves, des personnels et de leurs familles. Les retours au compte-gouttes des élèves rendent encore plus difficiles les conditions d’apprentissage.
Les responsables sont Jean Michel Blanquer, ministre de l’Education Nationale et le gouvernement Macron, avec leurs changements incessants, leurs protocoles impossibles à mettre en place et plus généralement l’absence de moyens pour assurer le fonctionnement de l’Education.
Les écoles, collèges et lycées doivent avoir les moyens de fonctionner en toute sécurité. C’est pour ces raisons que les parents d’élèves, les organisations syndicales, l’ensemble de la communauté éducative se mobilise chaque jeudi depuis le jeudi 13 janvier afin de dénoncer les conditions de travail et d’étude, faire entendre leur colère et obtenir une politique cohérente de protection et de prévention à la hauteur des enjeux sanitaires, scolaires et sociaux.
Je soutiens les enseignant-e-s, les personnels non-enseignants, les parents d’élèves et leurs organisations dans leurs mobilisations.
Il est temps qu’enseignant-e-s, parents d’élèves et élèves, gagnent enfin auprès de l’Etat, une politique sanitaire cohérente. Cela passe par:
Nous réaffirmons notre soutien à tous/tes les concerné-e-s de la sphère éducative et nous soutiendrons tous les actions qu’ils/elles jugeront nécessaires d’entreprendre.
Je me suis rendue avec Stéphane Troussel, le 17 janvier, aux conclusions du procès d’Éric Zemmour au tribunal de Paris, suite au propos qu’il avait tenu le 29 septembre 2020 concernant les mineurs non accompagné. Pour la 3e fois Éric Zemmour a été condamné pour propos racistes et incitation à la haine raciale. Cette nouvelle condamnation repose le renforcement de la loi Gayssot pour rendre inéligibles les personnes condamnées pour de tels actes, comme l’a proposé Fabien Roussel le 2 décembre 2021 à l’assemblée nationale et qui a été rejeté par l’ensemble de la droite et de l’extrême droite.
Eric Zemmour a été condamné une nouvelle fois pour ses propos isolés en 2020 sur la chaîne CNEWS à l’encontre des mineurs étrangers isolés qu’il avait qualifié de « voleurs » de « violeurs » et « d’assassins ». Nous espérons que cette décision de justice importante va marquer un coup d’arrêt à l’escalade et la banalisation de tous ces discours racistes qui n’ont d’autre but que de fracturer notre société. Voilà donc maintenant 3 fois qu’Eric Zemmour est condamné pour provocation à la haine raciale. Trois fois que la justice lui rappelle, quoi qu’il en dise, que le racisme n’est pas une opinion mais un délit. Une question se pose : un multirécidiviste doit-il pouvoir être candidat à une élection ?
Je ne le pense pas, et, à l’image de la motion présenté par Fabien Roussel à l’Assemblée nationale le 2 décembre 2021 et qui a été rejeté en bloc par la droite, je considère qu’il est temps de porter ce débat sur le plan législatif et politique.
On peut voir aussi dans cette condamnation un rappel fort de la mission d’accueil que doit honorer la France envers ces enfants qui fuient la misère et la guerre. C’est pour défendre cette mission que le Département de la Seine-Saint-Denis et de nombreux autres Départements s’était constitué partie civile dans cet affaire.