Pour un plan d’urgence pour l’école en Seine-Saint-Denis et contre la réforme « le choc des savoirs »

La mobilisation se poursuit pour exiger un plan d’urgence pour l’école en Seine-Saint-Denis. Lors de l’assemblée départementale du 4 avril, la majorité départementale a présenté un vœu pour exiger un plan d’urgence pour l’école en Seine-Saint-Denis et l’abandon de la réforme dite du « choc des savoirs ». Ce vœu a pour but de soutenir et légitimer la demande des parents d’élèves et du personnel de l’éducation nationale. Nous n’acceptons pas que notre département soit sous-doté. Il est inadmissible qu’un enseignant sur deux ne soit pas remplacé dans le secondaire, tandis que le taux de remplacement est de 78% au niveau national.

Et la situation n’est pas prête de s’améliorer en 2025 à l’aune des chiffres de recrutement annoncés pour l’académie de Créteil. À l’instar des académies de Versailles et de Guyane, l’académie de Créteil reste en difficulté pour pourvoir chaque poste et la rentrée 2024 s’annonce compliquée. Des chiffres reconnus par la ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, qui affirme : « Nous savons que nous sommes en difficulté pour le recrutement des enseignants dans certaines académies. » Elle cite l’académie de Versailles et de Créteil où elle annonce devoir recruter des personnels contractuels pour la rentrée prochaine. En effet, il n’a été comptabilisé que 0,71 candidat par poste dans l’académie de Créteil alors que la moyenne nationale est de 1,46, selon le FSU-SNUipp.

Voici l’intervention que j’ai prononcée lors de la discussion sur ce vœu :

Vous trouverez ci-dessous le vœu :

À cette situation, s’ajoute la réforme dite « le choc des savoirs » du gouvernement, avec sa mesure phare, les groupes de niveau qui inquiètent élèves, parents et enseignants. Cette réforme est dénoncée par les parents et les enseignants comme passéiste et conservatrice. Elle vise à généraliser le tri des élèves dès le plus jeune âge, notamment avec l’introduction de groupes de niveau en mathématiques et en français pour les classes de 6e et 5e, mais aussi en conditionnant l’accès direct au lycée par la mise en place de classes de seconde préparatoire en lycée général, technologique et professionnel, faisant du brevet une barrière à l’entrée du lycée.

« Le choc des savoirs » est une attaque frontale contre l’école publique. C’est une vision de la société basée sur le tri et l’assignation sociale, dangereuse pour notre démocratie. En effet, un pays où la jeunesse se retrouve assignée à ses positions scolaires et sociales court un grave danger.

Pour ces raisons, je soutiens la mobilisation des parents d’élèves, des élèves et des enseignants contre cette réforme.


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