Prêts d’ordinateurs aux collégien·ne·s : une démarche utile et durable

Sur proposition des élu-e-s du groupe « Communistes, insoumis et citoyens », le conseil département de la Seine-Saint-Denis prête des ordinateurs reconditionnés à des collégien·ne·s.

Lutter contre la fracture numérique aux côtés des familles et donner une deuxième vie au matériel informatique, tels sont les objectifs de l’opération de prêt d’ordinateurs reconditionnés aux collégien·ne·s de Seine-Saint-Denis lancée au collège Raymond-Poincaré à La Courneuve et dans 9 autres établissements de Seine-Saint-Denis. Nos 130 collèges en bénéficieront, à raison de 15 terminaux par établissement.

Avoir un ordinateur est devenu indispensable pour les collégiennes et les collégiens, que ce soit dans leurs apprentissages mais aussi pour le suivi de leur scolarité par leurs parents. C’est pourquoi le Département agit pour réduire les inégalités liées à l’accès à un équipement informatique.

En plus du soutien essentiel du « chèque réussite » de 200€ proposé aux élèves de 6ème et qui permet à leur famille de s’équiper, le Département expérimente cette année un nouveau dispositif de prêts d’ordinateurs dans plusieurs établissements, comme au collège Raymond Poincaré à La Courneuve. Nous nous y sommes rendu·e·s ce jeudi avec Zaïnaba Saïd Anzum et Stéphane Troussel, pour remettre une dizaine d’ordinateurs à des collégien·ne·s qui n’en disposaient pas.

Récupérés dans des établissements où ils ne servaient plus, ces ordinateurs ont été confiés dans un premier temps à des étudiant·e·s des filières professionnelles de l’environnement au Lycée Jean-Pierre Timbaud à Aubervilliers, afin qu’elles et ils remettent à neuf ce matériel tout en se formant au reconditionnement d’équipements numériques. Un engagement pour améliorer le recyclage et pour la transition écologique

A cette occasion, les étudiant·e·s ont ainsi pu expliquer aux collégien·ne·s comment utiliser ce matériel que le Département leur confie jusqu’à leur départ du collège !

Stop galère: Stop à la privatisation des transports en commun !

Le 2 janvier 2023, nous étions 250 élu-e-s: Maires, Conseillers régionaux, départementaux et Parlementaires a adresser une lettre ouverte à la Première Ministre. Ensemble, pour demander l’arrêt de la privatisation des transports publics d’Ile-de-France.

En effet depuis septembre, les transports en commun semblent être dans une impasse sans précédent en Île-de-France. Les cadences ont été divisées par deux, les rames et les bus sont bondés, et pour couronner le tout le prix de l’abonnement a fortement augmenté.

Face à cette crise qui impacte le quotidien de milliers de personnes, en particulier en banlieue, Valérie Pécresse, la Présidente de Région, a fait le choix d’ajouter à l’inquiétude en lançant à marche forcée la privatisation. Les bus d’abord, dès 2025, alors que rien ne l’oblige à le faire au niveau européen, puis les métros et les RER.

Pour informer de la campagne « stop galère », nous avons tenu une réunion le 9 janvier dernier à la Courneuve en présence du maire, du président du conseil départemental, d’élu-e-s régionaux des différents groupes de gauche, de syndicalistes et d’usagers

Face à une telle situation, il y a urgence à surseoir ce qui dégrade d’ores et déjà les conditions de transports des usagères et usagers et qui brade les conditions de travail des salarié-es

De plus, nous l’affirmons haut et fort : Ile-de-France Mobilités, chef d’orchestre de ce grand saut dans le moins disant social et sa Présidente Valérie Pécresse, n’ont pas les moyens de financer la privatisation. Sauf à sacrifier l’entretien du réseau existant ou à augmenter à nouveau les titres de transports !

Il y a quelques jours, le ministre des transports C. Beaune a lui-même reconnu qu’il fallait éviter le chaos pour l’accueil des Jeux Olympiques et Paralympiques en 2024. Il faut maintenant que Valérie Pécresse l’entende !

Que ce soit pour l’énergie ou les autoroutes, les exemples passés nous montrent clairement que l’ouverture à la concurrence n’a jamais fait baisser les prix et amélioré la qualité de service. La seule façon d’avoir un service public de qualité en matière de transports en commun c’est d’y mettre les moyens, pas de le brader en choisissant l’opérateur le moins cher.

Avec toutes les forces de gauche du Conseil régional, du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, avec les huit fédérations du PCF d’Ile-de-France, aux côtés des syndicats des agents des transports et des salariés, aux côtés des usagers, nous refusons cette fuite en avant.

Parce que la réalité quotidienne des transports franciliens est devenue insupportable, avec les 50 000 signataires de la pétition STOP GALERE, nous renforçons la pression. Pour cela, nous demandons audience à la Première Ministre et poursuivons notre action.

Pour participer avec nous à cette mobilisation, vous pouvez d’ores et déjà signer la pétition https://stopgalere.fr

Avec cette pétition, nous exigeons:

✅ Un retour effectif de l’offre de transports à 100 %

💰 Le déploiement de nouvelles ressources de financement avec un soutien accru de l’Etat

❌ L’abandon de la privatisation des lignes exploitées par la RATP et la

SNCF.

Notre mobilisation continue ✊🏻

Pour signer vous aussi la pétition #StopGalere👉https://stopgalere.fr

Les lauréats du budget participatif départemental  !

Cris de victoires, effusion de joie, embrassades… Vendredi 2 décembre, dans la salle des séances de l’hôtel du Département, les convives n’ont pas célébré un succès de l’équipe de France de foot en Coupe du monde mais les 106 lauréat·e·s du premier budget participatif du Département. Après plusieurs mois de mobilisation, cette cérémonie de clôture placée sous le signe de l’émotion a permis de connaître les projets qui vont permettre d’améliorer le cadre de vie des habitants des 21 cantons de la Seine Saint-Denis.

Pour cette première édition du budget participatif, 7400 séquano-dionysien-ne-s ont pris part au vote. 7400 habitant-e-s de Seine-Saint-Denis ont pu ainsi, dans une plus grande proximité, s’impliquer davantage dans la vie démocratique, mieux connaître l’institution conseil départemental, ses responsabilités, ses compétences et voir par elles/eux mêmes comment l’action publique se met en œuvre.

Pour ce budget participatif, pour lequel 3 millions d’euros, répartis par cantons, ont été consacrés, 576 idées ont été proposées lors des quelque 60 réunions publiques et ateliers organisés dans les cantons et les lieux d’accueil départementaux. Après étude de faisabilité par les services dédiés, 181 ont été soumis au vote, lequel était ouvert à toutes et tous dès 11 ans et sans condition de nationalité. Notons que les projets non retenus serviront à nourrir la réflexion du département sur différentes actions à mener.

Ceux qui ont été sélectionnés seront réalisés à partir de 2023. La mobilisation aura duré plusieurs mois : de mars à mai, les projets ont été déposés, puis, de mai à septembre, analysés par les services du Département. De septembre à octobre a eu lieu la phase de vote. 

D’après les chiffres communiqués, si 60 % des projets ont été déposés par des citoyens à titre individuel, 10 % d’entre eux ont moins de 15 ans. Bobigny (52), Saint-Ouen (49) et Livry-Gargan (44) composent quant à elles le podium des villes ayant recueilli le plus de projets. Lesquels brillent par leur diversité : plus du tiers (34 %) portent sur l’amélioration du cadre de vie (entretenir et rénover les espaces publics, contribuer à l’embellissement des bâtiments départementaux, etc.) et environ 20 % ont trait aux mobilités (mieux partager l’espace public, notamment autour des routes départementales, développer le vélo et la marche à pied par des aménagements). Mais la nature et l’écologie (végétaliser l’espace public, œuvrer pour la préservation de la biodiversité du territoire, promouvoir un mode de vie plus éco-responsable axé sur le recyclage, la production d’énergies renouvelables, etc.), les sports et les loisirs (plus d’équipements et de terrains de sport dans l’espace public, création d’aires de jeux inclusives à destination des enfants et des jeunes), la culture et le patrimoine, les solidarités et l’inclusion ne sont pas en reste et ont suscité également un fort intérêt des participants.

Pour connaître tous les projets retenus : https://seinesaintdenis.fr/Budget-participatif-2022-106-projets-laureats

Intervention lors du vote du budget 2023 au conseil départemental

Vous trouverez, avec la vidéo ci-dessous, mon intervention au conseil départemental concernant le budget 2023.

Nous affirmons nos politiques de solidarité avec un plan pour le pouvoir d’achat de plus de 46 Millions d’€. Sans aide de l’Etat, et pour faire face à l’inflation des prix de l’alimentation et l’explosion des prix de l’énergie, nous renforçons nos politiques de solidarité.

De même, nous travaillons à la mise en place d’un dispositif pour faire de la Seine-Saint-Denis un territoire zéro-non recours. L’objectif est d’épauler les habitant-e-s de notre département, et particulièrement les jeunes, pour les informer sur leurs droits et les accompagner administrativement pour les obtenir.

Enfin, nous faisons le choix de lier concrètement « fin du monde et fin du mois » avec un chèque alimentaire durable. Trop d’étudiant-e-s sont dans l’obligations de faire appellent aux associations d’aides alimentaires pour survivre. Chef de file de l’action sociale, nous faisons le choix de prendre notre part sur ce sujet et de mettre à l’étude la mise en place d’un tel chèque.

« Sous plan », un film sur le cyberharcèlement et la prostitution des mineur-e-s réalisé par des lycén-ne-s d’Epinay-sur-Seine

Vendredi 18 novembre j’ai assisté à l’avant première du court métrage « sous plan ». « Sous plan » est un projet de lycéen-ne-s d’Epinay-sur-Seine de 2 ans pour alerter sur les questions de cyber-harcèlement et sur la prostitution des mineurs. C’est une véritable prouesse qu’ont réalisés ces jeunes et leurs professeurs accompagnés par l’association « je suis l’autre » et parrainé par Camille Cottin pour cette production juste et réaliste. Le sujet de la prostitution des mineur.e.s n’est pas un sujet simple et il ne peut être traité avec simplisme.

Capture d’écran du court-métrage Plan Sous

Selon une étude menée en novembre 2021 par l’observatoire des violences faites aux femmes, 99 % des mineurs victimes de prostitution ont d’abord été victimes de violences avant l’entrée dans la prostitution.

Qu’ils s’agissent de violences sexuelles au sein ou non de la famille, de tentative ou de viol, de violence intra-familiale ou conjugale… on s’aperçoit que c’est bien un processus de violence qui conduit à la prostitution des mineurs.

Ces violences sont d’autant plus importantes qu’elles sont très peu reconnues par la justice. Ainsi, avant l’entrée en prostitution, parmi les mineures ayant signalé à la justice ou aux forces de l’ordre les violences subies, seule 1 sur 5 a vu le ou les auteurs des violences condamnés. Et seulement 1 cas sur 10, les auteurs de violences au sein de la famille sont condamnés. Pour ce qui concerne les violences conjugales, sur 1/3 des femmes qui les dénoncent à la justice, seulement 1 cas sur 2 donne lieu à une condamnation et/ou décision de protection (ordonnance de protection).

A cette situation de violence physique, nous pourrions ajouter un parcours de violences et d’échec scolaire.

Toujours selon l’étude de l’observatoire des violences faites aux femmes, 6 filles sur 10 sont ou ont été déscolarisées avant ou au moment de l’entrée dans la prostitution. Et 4 mineures sur 10 ont subi du harcèlement scolaire, de cyber harcèlement.

Ainsi ces femmes sont toutes majoritairement en situation de vulnérabilité au moment d’entrer dans la prostitution.

On le voit la prostitution ne résulte pas d’un choix éclairé. Aucune mineure ne « se livre », avec toute la connotation volontaire que ce mot peut avoir, à la prostitution. La prostitution est un acte qui résulte des rapports de domination, très majoritairement, des hommes sur les femmes qui traversent notre société. La prostitution est, avant tout, un acte d’appropriation du corps des femmes par les hommes qui s’inscrit complètement dans la logique patriarcale.

Je le dis volontairement dès le début de mon propos car au même titre que le problème relève d’un modèle de société de violences et dont les femmes, et particulièrement les jeunes femmes, sont les premières victimes, la réponse doit être à la même hauteur.

La prostitution des mineures n’est pas un fait marginal. 6 000 à 10 000 mineures se retrouveraient en situation de prostitution en France, principalement des femmes de 13 à 16 ans. Et 89 % de ces femmes veulent sortir de la prostitution.

Ce modèle de société on le voit à travers l’utilisation des réseaux sociaux Il y a naturellement l’utilisation de Snapochat ou d’instagram, outil privilégié de repérage des victimes par les proxénètes tout comme pour la mise en relation avec les clients prostitueurs. Mais il me semble essentiel également d’évoquer l’explosion de l’utilisation de la plateforme OnlyFans en 2020. Cette plateforme payante permet la publication par les abonnées de photo et vidéo érotiques. Ce type de plateforme inscrit une fois de plus l’idée qu’il est normal de payer pour avoir accès au corps des femmes. Le corps des femmes est une marchandise qu’on achète.

Cela participe à la dévalorisation et à l’humiliation de la femme, technique si régulièrement utilisé par les agresseurs eux même pour amener à la prostitution.

Loin de cette prise de conscience, nous assistons aujourd’hui dans la société à une inversion de la culpabilisation. Faisant reposer la faute sur les femmes, sur les victimes. C’est le concept ainsi de Michetonnage qui s’instaure avec comme principe « C’est ton comportement qui me pousse à réagir comme ça ». Il faut dénoncer ce concept et la peur qu’il engendre chez les victimes pour qu’elles ne parlent pas.

La prostitution des mineures n’est pas un simple fait de société. C’est un phénomène de société complexe qu’il nous faut étudier et analyser afin de mieux le prévenir.

C’est dans ce sens que l’observatoire des violences faites aux femmes avec le soutien du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis, a produit 3 études sur ce sujet. Une en 2019, en 2020 et en 2021. Avec ces études l’objectif était clair : « Mieux comprendre pour mieux protéger » ; identifier les facteurs de risques prostitutionnels pour mieux prévenir.

Ces études ont également permis de produire à l’usage des professionnel.les un guide intitulé «  La prostitution est une violence. Les jeunes sont en danger, vous pouvez agir ». Ce guide continue à être diffusé dans le département auprès des agents de l’aide sociale à l’enfance, d’autres professionnelles et des familles pour sensibiliser à ce sujet.

Des journées de sensibilisations ont eu lieu comme celle de novembre dernier à l’occasion de la 17e Rencontre Femmes du Monde en Seine-Saint-Senis ; et d’autres sont déjà programmées comme celle par exemple du 22 novembre prochain en lien avec le centre Hubertine Auclert.

Afin de nous adresser directement aux jeunes sur ce sujet un outil, à l’image du violentomètre, est en cours de création en ce moment.

Et parce qu’en plus de prévenir, il faut également accompagner pour sortir ces jeunes femmes de la prostitution, le Conseil départemental participe également au financement de LAO, le lieu d’accueil et d’Orientation, qui se situe à Bagnolet et qui accueille les mineures victimes de prostitution.

On le voit, cette question de la prostitution des mineures est intimement liée à la vision qu’à la société de la place de la femme. Il nous faut créer les conditions d’une véritable révolution culturelle reposant sur l’égalité de l’ensemble des êtres pour éteindre durablement ce fléau. Comme le disait Léonard de Vinci « il n’est pas point de repos sans égalité » alors continuons !

Retrouvez les articles concernant ce film ci-dessous

https://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/prostitution-des-mineurs-dans-un-court-metrage-choc-des-lyceens-donnent-la-replique-a-camille-cottin-21-11-2022-ENDHV625H5AGFBETWDCH6EP53M.php?fbclid=IwAR2cJC4P6eDPKlVhwNf8rIyCLSa2MUKSTY1A4BaQOpGslRr7y1rSmUjIQa0

50 ans après le procès de Bobigny, un hommage à Gisèle Halimi

Le 8 novembre, entouré.e.s de nombreuses personnalités, nous avons donné le nom de Gisèle Halimi au bâtiment qui a accueilli le procès de Bobigny il y a 50 ans, en mémoire de cette avocate exceptionnelle, au nom de tous les combats émancipateurs féministes qu’elle a porté et de ses luttes contre le racisme et contre la guerre d’Algérie.

Nous avons réaffirmé le vœu de sa panthéonisation et renouvelé notre soutien à l’inscription du droit à l’avortement dans notre Constitution.

Pour mémoire, il y a 50 ans s’ouvrait le procès de Bobigny au cours duquel 5 femmes furent jugées. Marie-Claire Chevalier, pour avoir avorté à 17 ans suite à un viol, comparaît devant la cour d’assise pour mineurs.es. Les 4 autres femmes, dont sa mère, sont poursuivies pour pratique et complicité d’avortement. Les audiences se tiennent au Tribunal de Grande Instance de Bobigny de l’époque, devenu propriété du Département.  

Gisèle Halimi, avocate des prévenues, adopte alors une stratégie de défense inédite : ses clientes ne sont pas coupables d’avoir pratiqué et aider à pratiquer un avortement, mais victimes d’une loi archaïque, d’un autre âge, qui enferme les femmes.

De nombreuses personnalités viennent à la barre témoigner de la nécessité d’autoriser les interruptions de grossesse et des inégalités socio-économiques qui touchent les femmes dans la libre disposition de leur corps.

« C’est toujours la même classe, celle des femmes pauvres, vulnérables économiquement et socialement, cette classe des sans-argent et des sans-relations qui est frappée. » clame Gisèle Halimi.  Pour les riches, la Suisse, et pour les pauvres, la cour d’assise !

A l’issue de ce procès, il faudra encore attendre trois ans pour que la mobilisation sociale aboutisse à la Loi Veil, qui dépénalisera l’avortement en 1975. Mais ce droit est fragile, remis en cause aux Etats-Unis mais aussi en Europe, en Pologne et en Hongrie.

Des mesures pour la réussite de toutes et tous

Le conseil départemental a acté 2 décisions fortes pour oeuvrer à la réussite de toutes et tous :

  • nous recentralisons le coût des dépenses de chauffage liées au gaz pour que cette dépense qui explose ne pèse pas sur le budget des établissement. Ainsi, dans les établissements, les directions n’auront donc pas à choisir entre payer ces factures et mettre en place des projets pédagogiques. Le Département provisionne dore et déjà près de 12 millions €, au lieu de 3.5 millions €, pour le gaz et plus de 9 millions pour l’électricité, soit le double que dans le budget précédent, déjà recentralisé en 2018.
  • Nous gelons les prix de la restauration scolaire malgré l’augmentation du prix des denrées. Ainsi, les familles n’auront pas à payer plus cher pour assurer un repas complet et équilibré à leurs enfants pendant la pause méridienne. Pas question que les ménages supportent la hausse de ces prix alors que les dépenses du quotidien explosent.

Voici mon intervention pour soutenir ces décisions:

Explosion des prix de l’énergie : l’État doit s’engager aux côtés des collectivités

Les finances des ménages et les budgets des collectivités locales sont aujourd’hui fortement impactés par la hausse des dépenses liées à la fourniture d’énergie, en particulier l’électricité et le gaz. Si dans ce contexte, il est nécessaire de diminuer les énergies fossiles et fissiles, de développer les énergies renouvelables et d’élaborer de mesures favorisant la sobriété énergétique, nous constatons également que des à présent cette envolée des prix a de réelles conséquences sur le budget départemental.

Les collectivités se trouvent donc devant une équation insoluble : maintenir leurs services avec des budgets réduits et assumer une multiplication par deux à trois de leur facture d’énergie.

Face à la hausse des dépenses d’énergies, et à l’image des maires et des élu·e·s locaux·ales, réuni.e.s dans un appel national, nous vous proposons ce vœu qui exige que les tarifs de l’énergie ne soient plus soumis à la spéculation des marchés financiers dont les profits explosent.

Voici mon intervention à cette occasion :

Vous trouverez ci-dessous le vœu voté à la majorité:

Le supplément de loyer solidaire suspendu

Des habitant·e·s ont reçu en septembre un courrier pour les informer d’une application du Supplément de Loyer de Solidarité (SLS), dit également surloyer, à partir du 1er janvier 2021. Ainsi les locataires concernés se voyaient en plus de l’application du SLS dès leur prochaine quittance de loyer, soumis à un rattrapage de 21 mois.

Cette situation nouvelle plaçait les habitant·e·s dans une situation financière dramatique.

En plus de l’inflation et de l’explosion des prix de l’énergie, en particulier gaz et électricité, une part des audonien·ne·s se trouvaient contraint de payer un surloyer, avec rétroactivité au 1er janvier 2021, sans avertissement antérieur de votre part. Une dame témoignait ainsi se retrouver avec une augmentation de près de 550 euros par mois. Cette situation est scandaleuse.

Cette disposition du SLS a été mise en place par la loi Boutin de 2009 et annonce que « Tout locataire, dont les revenus dépassent les plafonds de ressources HLM, pourra être contraint de payer un surloyer. Mais la somme du loyer et du surloyer ne pourra pas être supérieure à 25% de ses ressources et ne devra pas excéder le prix du marché. »

Avec désormais un plafond à 20 %, cette mesure recentre l’accès au logement social sur les populations les plus fragiles, conformément aux directives européennes. Cependant, une telle démarche conduit, dans le même temps, à chasser les classes moyennes du parc social, en refusant, de fait, toute mixité sociale, principe fondateur du logement public.

Alors que le programme local de l’Habitat de Plaine commune a permis de préserver les audonien·ne·s de cette disposition pendant 12 ans, la loi égalité et citoyenne vient désormais renforcer les dispositions de loi Boutin en réduisant les exonérations possibles.

On passe ainsi de 97 % du territoire de Plaine commune exonéré du SLS à aujourd’hui seulement les quartiers prioritaires de la ville et ceci alors que notre territoire a été parmi les premières victimes de la crise sanitaire et de la crise sociale.

Face à cette situation le groupe municipal « A gauche ! » de Saint-Ouen, a interpellé par courrier le président de la SEMISO, Karim Bouamrane, et le président de plaine commune, Mathieu Hanotin sur l’application du surloyer et a émis des propositions afin d’étendre l’exonération de ce dispositif en modifiant du programme local de l’habitat intercommunal. À l’image de l’établissement public territorial Est ensemble, nous proposons de modifier le programme de l’Habitat de Plaine commune, voté le 28 juin 2022, afin d’y intégrer des secteurs d’exonérations du SLS pour le parc HLM.

En plus des quartiers politiques de la ville, nous proposons que soit exonérée la zone géographique de 300 m autour de ces quartiers. Cette proposition se fait en cohérence avec la bande de 300 m autour de ces mêmes quartiers permettant de favoriser l’accession sociale à la propriété avec l’application de la TVA à taux réduit afin de favoriser la mixité sociale.

La seconde proposition de modification est d’exonérer du SLS les sections cadastrales comportant au moins 10 % de logements potentiellement indignes.

Ces propositions ont été validées par la préfecture elle-même lors du vote du programme local de l’Habitat à Est ensemble.

A la réception de ce courrier le président de la SEMISO s’est engagé à suspendre l’application du surloyer et à interpeller le président de plaine commune à son tour afin d’exiger la modification du programme local de l’habitat intercommunale.

Cette première victoire est due aux élus mais également à la mobilisation des locataires et amicale de locataires.

Comme élue du groupe A Gauche ! je reste mobilisé pour que ces demandes de modifications du programme local de l’ habitat trouvent une issue positive à plaine commune et que le logement public reste le bien de toutes et tous!

Vous trouverez le courrier du groupe « A Gauche » ci-dessous:

Lycée Feyder en sureffectif en STMG

Dès la mi-septembre les lycées Jacques Brel de la Courneuve, Jean-Renoir de Bondy et Feyder d’Epinay étaient en grève pour dénoncer la situation les sureffectifs en séries technologiques STMG. Une centaine de personnes enseignant.es, de parents d’élèves FCPE et des élu·e·s étaient présents. Ainsi le Lycée Feyder compte en moyenne 31,40 par classe en premières et 29,07 pour les terminales, le jour de la rentrée.

Cette situation est la même au Lycée Jacques Brel, La Courneuve, et au Lycée Jean Renoir à Bondy.

Face à cette situation les équipes enseignantes comme les parents d’élèves réclament l’ouverture d’une 5e classe de STMG supplémentaire pour permettre le retour à 24 élèves par classe.

Une nouvelle division en 1STMG n’est pas dans les circonstances actuelles un confort mais une nécessité. Aujourd’hui, au lycée Feyder la salle informatique n’est pas assez grande pour accueillir de tel effectif par classe de 1ère STMG! L’ensemble des élèves ne peuvent pas s’assoir durant cette heure de cours.

De plus, la création d’une classe supplémentaire permettrait de résoudre les problèmes de sureffectifs au lycée Feyder, comme celui des élèves non affectés ou en sureffectif ailleurs.

Nous avons indiqué que, en l’absence de réponse satisfaisante, nous étions prêts à relancer un mouvement social le 1er octobre,

Pour apporter notre soutien à cette revendication d’une classe supplémentaire de STMG, nous avons écrit un courrier signé de Fabien Gay, Sénateur, Soumya Bourouaha, députée, Didier Mignot, conseiller régional et moi même comme conseillère départementale.

En l’absence pour l’heure d’une réponse du rectorat, nous resterons mobilisés pour exiger que l’État crée les conditions de toutes et tous sur notre territoire !

Vous trouverez le courrier ci-dessous :