Rénovation-extension du collège Alfred Sisley : Objectif 2023

Le 19 juillet, nous nous sommes rendu avec Stéphane Troussel, président du conseil départemental de Seine Saint Denis et Mohamed Gnabaly, maire de l’Île Saint Denis sur le chantier du collège Alfred Sisley à l’île Saint Denis pour faire un point d’étape sur l’extension et la rénovation de cet établissement.

👨‍👩‍👦Cette rénovation-extension est une nécessité pour faire face à l’augmentation démographique de ce territoire

🏫C’est également une action essentielle pour continuer d’accueillir dans de bonnes conditions les élèves et travailler ainsi à la réussite de toutes et tous.

🌳C’est aussi l’occasion de poursuivre notre combat contre le réchauffement climatique avec la création d’une cours oasis, végétalisées qui contribuera à rendre les cours plus agréables mais aussi plus faciles à vivre pour les élèves, notamment en cas de fortes de fortes chaleurs.

🏗 La livraison des travaux est prévue pour septembre 2023.

Vous pouvez trouver le document de présentation de ce futur collège ci-dessous:

RSA : non aux caricatures politiciennes contre les allocataires

Emmanuel Macron a annoncé lors de la campagne présidentielle, sa volonté de conditionner l’obtention du Revenu de solidarité actif (RSA) à des heures de travail (15 à 20h).

Le département de Seine Saint Denis qui compte 80 000 allocataires du RSA a souhaité développer une politique d’insertion plus importante vis à vis des allocataires du RSA.

Cette potentielle réforme inquiète donc les élu-e-s que nous sommes tant sur la viabilité des constructions que nous avons mises en place que sur la stigmatisation qui est faite, une fois de plus, contre les allocataires du RSA.

Face à cette situation, voici le vœu que nous avons déposé et que j’ai défendu pour la majorité

⬇️Vous trouverez ci-dessous le vœu adressé au président Macron et adopté par la majorité du conseil départemental de Seine-Saint-Denis ⬇️

Le bel été solidaire 2022

L’été est là mais pour de trop nombreux habitant.e.s de notre département, confronté-e-s aux difficultés économiques et sociales conjuguées à l’inflation, l’heure n’est pas au départ en vacances.

Le Bel Eté Solidaire et Olympique offre aux familles, aux jeunes, aux seniors, l’occasion de découvrir une multitude d’activités gratuites dans les parcs départementaux, le long des canaux ou à deux pas de chez vous tout au long de l’été.

A deux ans des Jeux Olympiques et Paralympiques JOP 2024, le Bel Eté Solidaire et Olympique déploie une très riche programmation sportive et artistique sur tout le territoire pour se détendre, partager des activités ludiques en famille ou entre amis et faire briller les yeux des petits comme des grands.

Ce dispositif estival du Département sur tout le territoire, mis en place à l’été 2020, alors que les effets économiques dévastateurs de la pandémie faisaient rage, porte en effet haut et fort les couleurs que nous  défendons dans la perspective des JOP : solidarité, respect et inclusion.

Tous les services départementaux et tous nos partenaires impliqués dans la programmation ont déployé des trésors d’imagination pour que la fête soit belle et qu’elle dure tout l’été. Nous les en remercions très chaleureusement. Bel été à vous !


Par Dominique Dellac – Vice présidente au Patrimoine et à l’enseignement artistique

Recours contre le projet d’hôpital Grand Paris Nord

Comme conseillère départementale, avec les syndicats SUD Santé AP-HP, la CGT, le collectif Inter-Hôpitaux, le collectif Inter-Urgences, le collectif « Pas ça, pas là, pas comme ça » et plusieurs personnes physiques nous venons de déposer des recours en excès de pouvoir au Tribunal Administratif de Paris, pour contester la déclaration d’utilité publique du futur Hôpital Grand Paris Nord de Saint-Ouen.

Ce projet qui prévoit la fusion des hôpitaux Bichat-Claude Bernard (Paris XVIIIème) et Beaujon (Clichy, Hauts-de-Seine) en un même établissement à Saint-Ouen, est, dans sa version actuelle, largement sous-dimensionné avec 32,6 % de lits en moins, soit 305 lits.

En effet, les établissements Beaujon et Bichat comptaient, en 2020, 1.336 lits permanents au total selon la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DRESS). Le projet de Saint-Ouen Grand Hôpital Nord, quant à lui, ne prévoit actuellement que 941 lits, auxquels s’ajoutent 96 lits complémentaires déjà installés et équipés, utilisables en cas d’affluence.

Pour cacher cette perte de lit l’AP-HP annonce la création d’un hôtel hospitalier privé, pouvant accueillir 150 patients avant ou après leur prise en charge et ne nécessitant pas de suivi.

Avec ces lits d’hôtel en plus l’ Assistance Publique Hôpitaux de Paris (AP-HP) annonce ainsi un projet à 1.303 lits. Comptabiliser un hôtel hospitalier privé dans les lits d’hôpitaux publics est une hérésie. Ces lits n’ont rien à voir avec des lits d’hôpitaux, tant nécessaire pour les populations de ce territoire. Ainsi l’AP-HP communique sur une augmentation de la capacité hospitalière, en évoquant ce dernier chiffre qui compte de nombreux lits non médicalisés, sans tenir compte des besoins réels sur ce territoire qui a payé un lourd tribut lors de la période du covid.

Et même si cela était vrai, les 1303 lits annoncés par l’AP-HP ne seraient pas suffisant au vu de la croissance démographique prévue à Saint-Ouen et dans ses alentours pour répondre à la demande de soins.

Pour la seule ville de Saint-Ouen, en lien avec les projets immobiliers en cours sur la ville, nous allons vivre une augmentation de près de 11.600 habitants à l’horizon 2030, soit 22 %.

Nous ne pouvons accepter qu’un projet évalué aujourd’hui à 1,278 milliard d’euros, ne prennent pas en compte les besoins qui vont exister demain sur ce bassin de vie.

Dans ce sens nous appelons chacun-e à poursuivre la mobilisation et continuons d’exiger un moratoire sur ce projet.

Vous trouverez ci-dessous le recours déposé et le communiqué du comité de défense Bichat-Beaujon

Le sport n’est pas une marchandise!

« Pour nous, le Red Star est un bien commun qui ne peut être sacrifié sur l’autel du profit. Nous appelons l’ensemble des supporteurs du Red Star et les amoureux du ballon rond à travers le pays à bloquer la vente et à se mobiliser pour faire de ce combat un combat national contre le football business et défendre une autre vision du football » Collectifs Red Star Bauer.

Ce cri a lieu suite au rachat par le fonds de pension américain 777 du Red Star.

Beaucoup regardent avec inquiétude ce qui se passe à l’AS Nancy-Lorraine et aux Girondins de Bordeaux, deux clubs rachetés par des fonds étrangers et qui connaissent une grave crise sportive. 777 Partners est aussi propriétaire d’autres clubs : le Genoa (Italie), le Standard de Liège (Belgique) et le Vasco de Gama (Brésil). La crainte est que les jeunes pousses locales soient utilisées par ses autres clubs, dans une sorte de logique de mutualisation et que la logique d’initiation soit mise de côté.

Car ce club doit continuer à prôner les valeurs de solidarité, de paix et de fraternité, accueillir des jeunes audonien-ne-s, je vous invite à signer la pétition ci-dessous:

777 partners hors du Red Star

Au cours de ses 125 années d’existence, le Red Star a connu la gloire, l’engouement populaire, mais également des naufrages et de nombreuses désillusions. Cette histoire chaotique en fait un club atypique qui évoque à tous les amoureux du ballon rond qu’un autre football est encore possible. Or, cet espace hors du temps, hors de la modernité est menacé par la volonté de rachat du club par le fonds d’investissement américain 777 partners.

Le 6 avril dernier, nous apprenons avec stupéfaction par le biais d’un communiqué laconique l’entrée en négociations exclusives entre Patrice Haddad, actuel propriétaire majoritaire du club et un fonds d’investissement basé dans un paradis fiscal dirigé par Josh Wanders déjà propriétaire ou actionnaire de clubs au Brésil, en Belgique, en Espagne ou en Italie.

Le football français est devenu pour ces prédateurs financiers un nouvel El Dorado. La construction de clubs affiliés s’impose aux quatre coins du globe comme le nouveau modèle économique en vogue permettant de piller des centres de formations, de spéculer, de multiplier les transferts et les transactions douteuses entre clubs franchisés. Pendant ce temps, les autorités du football ne s’expriment pas et ferment les yeux. Ce modèle opaque se traduira inévitablement par des conflits d’intérêts. Le pouvoir législatif doit réagir et s’emparer de cette question !

Pour nous, le Red Star est un bien commun qui ne peut être sacrifié sur l’autel du profit. Nous appelons l’ensemble des supporteurs du Red Star et les amoureux du ballon rond à travers le pays à bloquer la vente et à se mobiliser pour faire de ce combat un combat national contre le football business et défendre une autre vision du football.

Premiers signataires :

Associations de Supporters

  • Tribune Rino Della Negra (Saint-Ouen)
  • Collectif Red Star Bauer (Saint-Ouen)
  • Red Star Fans (Saint-Ouen)
  • Red Kaos (Grenoble)

Sportifs

  • Jérémy LABOR (Ancien joueur du Red Star)
  • Samuel ALLEGRO (Ancien joueur du Red Star et ancien délégué UNFP)
  • Fode KEBE (Ancien joueur du Red Star)
  • Vincent FOURNEUF (Ancien joueur du Red Star)
  • Bachibou KOITA (Ancien joueur du Red Star)
  • Mohammed DIAKITE (Ancien joueur du Red Star)
  • Elysée M’BANZA (Ancien joueur du Red Star)
  • Jérémy GAZEAU (Ancien joueur du Red Star)
  • Loïc GHILI (Ancien joueur du Red Star)
  • Christophe  HAGUY (Ancien joueur du Red Star)
  • Julien CARLES (Ancien joueur du Red Star)
  • Ibrahima TOUNKARA (Ancien joueur du Red Star)
  • Alhaji BALDE (Ancien joueur du Red Star)
  • Youssouf DAO (Ancien joueur du Red Star)
  • Yannick BERTHIER (Ancien joueur du Red Star)
  • Massire KANTE (Ancien joueur du Red Star)
  • Red Star Olympique Audonien – section boxe

Soutiens culturels et artistiques

  • 8’6 CREW  (musiciens)
  • GONNA GET YOURS  (musiciens)
  • John King (écrivain)
  • Les Ramoneurs de Menhirs  (musiciens)
  • LORAN Berurier Noir (musicien)
  • Zerocalcare (auteur de bandes dessinées)
  • Kris (Scénariste de bandes dessinées)
  • Steeve TIENTCHEU (comédien)
  • Virginie DESPENTES (écrivaine et réalisatrice)
  • CASEY (musicienne)
  • Les éditions LIBERTALIA (maison d’édition indépendante)
  • Philippe BONNOT chanteur du groupe Two Tone Club (musicien)
  • Gilles ROCHIER (auteur de Bandes dessinées)
  • SPORTO KANTES (musiciens)
  • CHERIBIBI (revue de culture populaire)
  • Benoït HEIMERMAN (éditeur)
  • REMEDIUM (auteur de Bandes dessinées)
  • HAZEM (animateur de la salle Le Molotov)
  • Pierre-Louis BASSE (écrivain et journaliste)
  • Philippe GARGOV (auteur, membre du collectif Les Dé-managers)
  • Damien DOLE (journaliste chez Libération)
  • Jérôme LATTA (rédacteur en chez Les Cahiers du football)
  • Los Tres Puntos (musiciens)
  • Éric Hazan (éditeur de la maison d’édition La Fabrique)

Mouvements sociaux et personnalités politiques

  • Marie-George BUFFET (Députée de Seine-Saint-Denis et ancienne ministre des sports)
  • Stéphane PEU (député de Seine-Saint-Denis)
  • Olivier BESANCENOT (militant et ancien Porte parole du NPA)
  • Cécile CUKIERMAN (sénatrice de la Loire et conseillère  régionale Auvergne Rhone Alpes)
  • Eric Piolle (Maire de Grenoble)
  • Eric COQUEREL (député de Seine-Saint-Denis)
  • Jean-Luc MELENCHON (Député des Bouches-du-Rhône et candidat à la Présidentielle 2022)
  • Clémentine AUTAIN (Députée de Seine-Saint-Denis)
  • François RUFFIN (journaliste, essayiste, documentariste et député de la Somme)
  • Benoît HAMON (ancien ministre délégué à l’ESS et ancien ministre de l’Éducation Nationale)
  • Henri LELORRAIN (ancien élu au sport de la Ville de Saint Ouen)
  • Fabien ROUSSEL (député du Nord et candidat à la Présidentielle 2022)
  • Association Bondy AUTREMENT (association)
  • Annick COUPE (porte parole d’Attac France)
  • Raphaël PRADEAU (porte parole d’Attac France)
  • Jean-Batiste EYRAUD (porte parole Association Droit Au Logement)
  • Simon DUTEIL (co-délégué général de l’Union syndicale Solidaires)
  • Eric BEYNEL (ancien porte-parole de Solidaires)
  • Benoît TESTE (secrétaire général FSU)
  • FSU (syndicat)
  • Fédération Sud Santé Sociaux (syndicat)
  • SNEP-FSU (syndicat)
  • Philippe VILLECHALANE (porte parole de l’APEIS)
  • L’aprèsM (plateforme d’entraide citoyenne des quartiers nord de Marseille)
  • Kamel GUEMARI (syndicaliste et animateur de l’aprèsM)
  • Sud Industrie Francilien (syndicat)
  • Philippe SULTAN (membre de la Fondation COPERNIC)
  • Didier BOURGUOIN (trésorier national adjoint de la FSU)
  • Ronan Evain (directeur de Football Supporters Europe)
  • Yasmina Kettal (collectif inter urgences)

Personnalités académiques

  • Pierre BARTHELEMY (Avocat de l’Association Nationale des Supporters)
  • Nicolas HOURCADE sociologue spécialiste des supporters de football
  • Pierluigi SPAGNOLO (auteur de « I ribelli degli stadi » et de « Contro il calcio moderno »)
  • Cyril POCREAUX (rédacteur en chef adjoint de Fakir)
  • Mickaël CORREIA  (journaliste et auteur de « Une histoire populaire du football »)
  • Sébastien LOUIS (historien et chercheur)
  • Jean VIGREUX (historien et co-auteur de Rino Della Negra Footballeur et Partisan)
  • Dimitri MANESSIS (historien et co-auteur de Rino Della Negra Footballeur et Partisan)
  • Nicolas KSSIS MARTOV (journaliste)
  • Julien SOREZ  (historien du sport)
  • François DA ROCHA CARNEIRO (historien du sport)
  • Didier REY (historien du sport)
  • Marion FONTAINE (historienne du mouvement ouvrier)
  • Fabien ARCHAMBAULT (historien)
  • Daniel PARIS-CLAVEL (journaliste)
  • Sébastien THIBAULT (docteur en sciences politique et essayiste)
  • Patrick MIGNON (sociologue du sport)
  • Stéphane ALLIES (journaliste)
  • Donatien HUET (journaliste)
  • Ludovic LESTRELIN (sociologue du sport)

JOP 2024: 130 pays dans 130 collèges

Les politiques départementales donnent depuis de nombreuses années la priorité à l’éducation, à la réussite de toutes et tous. Dans la poursuite cet objectif politique et dans le cadre des jeux olympiques et paralympiques de 2024, le département a voté le 19 mai la mise en place du dispositif « 130 pays dans 130 collèges ».


En effet, les jeux olympiques et paralympiques peuvent être un formidable levier de réussite éducative pour les 79 000 collégien·ne·s des collèges publics de Seine-Saint-Denis. Pour cela nous proposons de nous appuyer davantage sur le sport comme outil d’émancipation, en valorisant l’importance de la paix et de l’amitié entre les peuples, et en favorisant la découverte de la culture et de l’histoire de tous les pays.

La mise en place par le Département en lien avec l’Éducation Nationale du projet « 130 pays dans 130 collèges » correspond à cette volonté. Le principe est simple : proposer aux 130 collèges de représenter l’un des 205 pays participant aux Jeux de 2024.

Chaque collège sera accompagné par le Département pour mener un programme d’actions pluridisciplinaire autour de ce pays.
Ce dispositif « 130 pays dans 130 collèges » a ainsi pour objectifs de :

  • Faciliter l’appropriation des Jeux par les équipes éducatives et les collégien·ne·s en se saisissant de leur dimension européenne et internationale;
  • Travailler sur l’histoire et la mémoire des jeux olympiques et paralympiques;
  • Renforcer et accroître les dispositifs d’éducation par le sport;
  • Contribuer à l’élargissement de l’offre de pratique sportive des collégien·ne·s;
  • Valoriser les acteurs.rices du territoire, dont les athlètes de haut niveau;
  • Valoriser l’inclusivité (handicap et égalité) via le travail sur les valeurs;
  • Favoriser l’ouverture au monde en favorisant la coopération avec des établissements étrangers.

Parce que tout projet se conçoit à partir des envies, du contexte et des besoins identifiés par chacun des collèges volontaires, différents niveaux d’intervention (bronze, argent, or), correspondant à trois niveaux d’engagement, ont été prévus.

  • BRONZE : Le collège souhaite engager des interventions ponctuelles pour 2 à 3 classes. Ces actions à réaliser par le collège, accompagné par le Département peuvent être de plusieurs ordres :
    • Repas à thème en lien avec le pays choisi (1 fois par trimestre)
    • Atelier(s) pédagogique(s) et sportif(s)
    • Atelier sur les Jeux (culture sportive, histoire des Jeux…)
    • Sortie en lien avec le pays choisi avec le soutien financier du Département

  • ARGENT : Le collège s’engage pour des classes thématisées jeux olympiques et para olympique et un événement de restitution construit par les élèves et des parents. Les actions pourraient alors être les suivantes :
    • Rencontre avec une association en lien avec le pays choisi
    • Rencontre(s) avec un·e athlète
    • Projet de solidarité en Seine-Saint-Denis en lien avec le pays choisi
    • Action culturelle autour de la thématique « art et sport » via un dispositif départemental : « Culture et Art au Collège », une résidence « In Situ » ou un autre dispositif dédié

  • OR : Le collège s’engage pour 1 niveau scolaire thématisé Jeux olympiques et paralympiques, avec une valorisation renforcée. Ces actions peuvent par exemple être les suivantes
    • Soutien à des ateliers et des visites tout au long de l’année scolaire
    • Mise en place d’une « résidence sportive » dans le collège
    • Construction d’un voyage scolaire au sein du pays choisi (si européen) avec l’appui du Département. Pour cela, l’engagement du collège sur 2 ans est nécessaire.

Pour les niveaux or et argent, il est demandé aux établissements de travailler en interdisciplinarité, et de présenter des projets associant au moins des disciplines telles que les langues vivantes ou anciennes, l’histoire géographie, les sciences de la vie et de la terre, en plus de l’enseignement physique et sportif.

L’inscription du projet dans le niveau Or nécessite ainsi la mise en place d’une résidence AGORA ou In Situ déjà en cours et pluriannuelle ou à monter sur plusieurs années pour faire héritage, ou d’une résidence sportive, nouveau dispositif départemental qui fera l’objet d’une délibération cadre spécifique puisque sa vocation sera de perdurer au-delà des JOP de 2024.
Son objectif sera de créer un lien durable entre un club et un collège afin de construire au sein de l’établissement, au bénéfice de l’ensemble des élèves, un programme d’interventions du club dans le collège permettant de travailler les questions de mixité, de lutte contre les discriminations, de handicap, d’insertion et d’orientation professionnelle, de sport santé, d’ouverture par l’ailleurs, de citoyenneté ou de climat scolaire, ainsi que des rencontres sportives interclasse, des échanges avec des athlètes de haut niveau, des déplacements dans les infrastructures du club, etc. Une enveloppe de 5000€ maximum sera ouverte à chaque collège souhaitant s’inscrire dans le cadre de ce dispositif.

Les boutiques écoles, une politique innovante d’aide à la création d’entreprise

Remettre le pied à l’étrier et assurer le succès d’une création de commerce, c’est le concept de la boutique en Scène qui s’adresse aux allocataires du RSA de Seine-Saint-Denis et aux habitants d’Epinay-sur-Seine, où le magasin a été inauguré le 13 avril. 

Épinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), avril 2022. Cette boutique, qui fait aussi café est un lieu pédagogique pour permettre à ceux qui le souhaitent d'apprendre à lancer son commerce. /Stéphane Ouradou

Cette boutique est un lieu pédagogique pour permettre à ceux qui le souhaitent d’apprendre à lancer son commerce.

Cette démarche est issue d’une réflexion menée par les élus du conseil départemental. L’objectif était d’innover en matière d’insertion. Aujourd’hui, grâce à cette boutique école, des allocataires du RSA vont pouvoir créer et tester leur entreprise.

Cette démarche a été testé en lien avec la coopérative Pointcarré qui a été choisie par le conseil départemental pour accueillir des allocataires du RSA et leur permettre de monter et tester leur propre activité commerciale. La coopérative Pointcarré qui tient un fablab, un café et une boutique d’objets de créateurs locaux a été retenue pour mettre sur pied une boutique école expérimentale réservée aux allocataires du RSA.

Un endroit où l’on peut avoir le droit à l’erreur : c’est en résumé la philosophie de la boutique école que nous avons fait le choix d’expérimenter en Seine-Saint-Denis pour les allocataires du RSA. Imaginer son emploi et ouvrir son entreprise quand on est aux minima sociaux est une sacrée prise de risque que le Département souhaite atténuer, en permettant aux créateurs restés longtemps éloignés du monde du travail de se tester avant de se jeter dans le grand bain.

Ces politiques innovantes en terme d’insertion sont d’autant plus nécessaire dans notre département que la Seine-Saint-Denis est le deuxième département de France en pourcentage de la population au RSA, soit plus de 100 000 bénéficiaires, répartis sur plus de 83 500 ménages. Et l’enjeu financier est de taille : l’allocation représente pour la collectivité de Seine-Saint-Denis la somme de 520 M€ dont plus de 200 M€ non compensés par l’Etat par an.

L’autre marqueur économique du 93 est en effet le nombre de créations d’entreprise enregistrées chaque année, entre 28 000 et 32 000.

Les deux éléments combinés -nombre d’allocataires du RSA et de nouveaux patrons- justifient à eux-seuls l’expérimentation de cette future boutique. Elle pourrait accueillir une dizaine de premiers bénéficiaires à partir de l’automne, pour quatre mois d’apprentissage en conditions réelles.

Le second objectif des boutiques école est de revitaliser des centre-villes de Seine-Saint-Denis.


100€ pour favoriser la pratique sportive des 5e

La crise sanitaire et les crises économiques et sociales ont eu des conséquences sur le pouvoir d’achat des familles. Ceci a eu entre autres comme incidence de faire baisser le nombre de collègien⸱ne⸱s inscrit⸱e⸱s ou licencié⸱e⸱s dans les clubs sportifs. En Seine-Saint-Denis, pour les 11-16 ans, des baisses ont été observées entre 2019 et 2021: 10 % au football, 42 % au judo, 22 % à la gymnastique…
En lien avec notre projet éducatif départemental, et en cohérence avec le projet olympique et paralympique de Paris 2024, comme élue du conseil départemental j’ai œuvré a la mise en place d’un pass’ sport sportif 5e (PS5) qui inclut une aide de 100 Є.

Avec cette aide nous voulons encourager l’activité sportive des collégien.ne.s et ainsi répondre au double enjeu de lutter contre la sédentarité des adolescent·e·s aggravée par la crise sanitaire et de soutenir la pratique sportive des jeunes qui participe à l’émancipation et de la réussite de chacun⸱e.

Cette aide a pour but d’aller plus loin que celle mis en place par l’État ou la CAF 93:
Lors de la rentrée de septembre 2021 et pour une durée d’un an, l’État a mis en place un pass’sport d’un montant de 50 € destiné à tous les enfants âgés de 6 à 17 ans, bénéficiaires de l’allocation de rentrée scolaire. Le taux de recours apparaissant peu satisfaisant, l’État a annoncé une extension du délai jusqu’en mars 2022 et intégré les adultes handicapés jusqu’à 30 ans.
Pour sa part, la CAF 93 propose depuis de nombreuses années un pass’sport-loisirs, destiné aux enfants âgés de 3 à 15 ans, dès lors que le quotient familial est inférieur à 597€, soit 30 % des enfants éligibles. Le montant de l’aide est compris entre 30 € et 110 €. Chaque année, les familles bénéficiaires reçoivent au mois d’août un coupon par enfant. Elles avancent les frais et disposent ensuite d’une année pour se faire rembourser par la CAF, sur présentation des justificatifs de dépense. Chez les 11-15 ans, on compte environ 23 000 enfants au total par tranche d’âge ; sur les 7 500 bénéficiaires potentiels, seulement 1 600 recourent au pass’sport-loisirs, soit environ 21 % des ayants-droit (23 % pour les garçons et 16 % pour les filles).

Le dispositif pass’ sport 5e, c’est appuyé sur ces expériences pour toucher le maximum de 5e ciblé⸱e⸱s par ce dispositif.

Ainsi le PS5
• ne nécessite aucune avance des frais par les familles.
• est réservé aux élèves de 5e inscrits dans les collèges publics de la Seine-Saint-Denis et
valable une seule fois pendant la scolarité
• n’est pas conditionné aux revenus des familles
• d’un montant de 100 € ;
• permettant une ou plusieurs inscriptions dans les clubs affiliés aux fédérations sportives reconnues par l’État et/ou dans les associations agréées Jeunesse et
Sport.

⚠️Le dispositif s’ouvrira de l’été 2022 et durera jusqu’au 10 décembre.

Retrouvez ici mon intervention à ce sujet lors de la séance du conseil départemental du 14 avril:

Dans le détails :

📌Le coût d’inscription dans une association sportive varie en moyenne de 150 € à 250 € selon les disciplines et les associations. Il est proposé d’ouvrir le dispositif aux clubs et associations sportives affiliés aux fédérations sportives (aussi bien uni-sport que multi-sports et affinitaires) ainsi qu’aux associations, non affiliées mais agréées Jeunesse et Sport, qui proposent des activités physiques et sportives. Cette proposition garantit en effet le respect par les associations de règles essentielles : un objet d’intérêt général, un mode de fonctionnement démocratique, une transparence financière, une exigence de formation des encadrants, ainsi qu’un respect des règles d’encadrement et d’assurance couvrant les risques inhérents à la pratique sportive.

Il est également proposé d’inclure le sport scolaire au dispositif. En Seine-Saint-Denis,
l’UNSS est en effet particulièrement dynamique : 20 000 collégien.ne.s licencié.e.s, avant la
crise sanitaire. Or, entre les années scolaires 2019-20 et 2021-22, une baisse de 22 % a été
observée. C’est d’autant plus dommageable que l’UNSS compte parmi les fédérations dont
le taux d’inscription est le plus élevé chez les jeunes filles (43 %).
Le montant des inscriptions pratiqué par les associations sportives de collège est
relativement modique : il oscille entre 20 € et 30 €. En ouvrant le dispositif aux associations
sportives de collège, il paraît judicieux d’autoriser la prise d’une seconde inscription pour
consommer le reliquat éventuel.

📌L’adolescence est identifiée comme une période au cours de laquelle l’inscription en club ne cesse de baisser. Dans une étude menée en 2015 au niveau national, l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP) recensait les inscriptions en club en fonction de l’âge : le taux d’inscriptions augmente régulièrement jusqu’à un maximum de 68 % pour les enfants de 10-11 ans. Un premier décrochage intervient à 11-12 ans, avec une baisse de 8 %, correspondant à l’entrée au collège. Le taux de licencié.e.s décroît ensuite
régulièrement, de -2 % à -3 % chaque année, pour décrocher à nouveau à l’âge de 15-16
ans, lors de l’entrée au lycée ou en apprentissage, avec une baisse de 9 %. La décrue se
poursuit ensuite pour se stabiliser autour de 19 % à l’entrée à l’université ou dans la vie
active.
La mise en place d’une aide à la pratique sportive pour les élèves de 5ᵉ apparaît ainsi la plus
pertinente. Elle permet d’éviter toute redondance ou concurrence avec le « chèque
réussite » réservé aux élèves de 6e, tout en s’adressant aux plus jeunes des collégien.ne.s.

📌La mobilisation du mouvement sportif est une condition indispensable à la réussite de ce projet. L’affiliation d’un nombre significatif de clubs (près de 1 800 recensés en Seine-SaintDenis) au dispositif est incontournable : dans la mesure où le dispositif peut contribuer à relancer/amplifier les inscriptions, ils seront vraisemblablement motivés pour s’inscrire dans la démarche. Le Département s’appuiera également sur les comités départementaux, aussi bien pour disposer du fichier des clubs dans chaque discipline que pour relayer l’information, communiquer, accompagner les bénévoles et collecter les différentes données.

La Seine Saint Denis, acteur de la première « Coopérative des chauffeurs privés ».

Notre département compte un très grand nombre de chauffeurs VTC, dépendant des plateformes numériques qui ont imposé une nouvelle organisation du travail.
Si, les livreurs ou les chauffeurs de voitures de VTC sont juridiquement libres d’utiliser ou non les services numériques comme Uber, dans les faits, cette autonomie est purement formelle.

Les travailleurs sont en réalité privés de toute possibilité de négocier leurs tarifs ou de discuter des conditions d’exécution de leurs prestations. La très relative indépendance des travailleurs, se traduit surtout par l’absence de droits, des protections sociales attachées au statut de salarié. Les plateformes numériques ont également une nouvelle forme d’exploitation, de travail précaire, communément appelée « uberisation ».

Une des réponses à l’uberisation est, pour les travailleurs, de saisir la justice pour demander la requalification de leurs contrats commerciaux en contrats de travail salarié.
Mais, malgré des avancées, la jurisprudence n’est pas stabilisée.

Dans l’attente d’un cadre juridique stabilisé, plusieurs rapports préconisent une autre approche pour répondre à ce besoin de sécurisation des travailleurs de plateforme : le groupement coopératif.

Ceci permet aux sociétaires d’être moins vulnérables face aux plateformes qui abusent de leurs positions dominantes pour pratiquer des commissions élevées ou refuser l’établissement d’un tarif minimum. De plus, les membres de la coopérative bénéficient de meilleures protections sociales et ils peuvent agir collectivement pour aller chercher de nouveaux marchés et renforcer leur position face aux plateformes.

Le Département de Seine-Saint-Denis a été sollicité par les chauffeurs et le Cabinet d’avocat Metalaw, spécialisé dans l’économie numérique et qui a défendu notamment des chauffeurs de VTC dans leurs contentieux avec les plateformes numériques.

L’objectif: participer à la création de la première coopérative de chauffeur privé!

Après un an de travail et de concertation, les porteurs de projets se sont accordés sur un projet de statuts portant la création de « La Coopérative des chauffeurs privés ». Comme l’indique les statuts, avec cette coopérative « les chauffeurs de VTC souhaitent promouvoir plus largement, et au-delà de leur intérêt particulier, le modèle économique d’une entreprise plus protectrice de leurs droits, permettant à chaque partie prenante de s’investir dans la réussite d’un projet entrepreneurial innovant, tout en mettant en commun des moyens permettant de mutualiser leur force de travail. »

Les porteurs du projet ont sollicité le Département pour soutenir leur démarche et devenir membre fondateur du collège des Institutions publiques de la coopérative. Le nombre de chauffeurs de VTC est estimé à 30 000 en Île-de-France, dont plus de 6 000 en Seine-Saint-Denis. Compte tenu de l’importance du sujet pour la population séquano-dionysienne, et de la volonté du Département de contribuer à lutter contre le travail précaire, il était important pour les élus du département, lors de séance du 24 mars, d’accompagner le développement de la Coopérative des chauffeurs privés en acquérant, dès sa création des parts sociales.

Cet accompagnement, le département a su le faire dans le passé en intervenant sur des champs d’action liés à ses politiques d’emploi, d’insertion et de soutien à l’économie sociale et solidaire.

Il est donc aujourd’hui naturel de le faire dans cette coopérative avec l’ambition d’ agir sur la qualité et la sécurisation des parcours des travailleurs indépendants.